L'entreprise doit en permanence développer son marché, innover, s'adapter. C'est pourquoi le développement des compétences des salariés est un enjeu stratégique fort. Si l'entreprise n'est pas un mécène, elle a néanmoins l'obligation de participer au financement de la formation. C'est ainsi que depuis la loi du 5 mai 2004, la formation professionnelle continue a pour objet de favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs, de permettre leur maintien dans l'emploi, de favoriser le développement économique et culturel, ainsi que la promotion sociale.
[...] Comme le relève M. Michel THERY, du Centre d'Etudes et de Recherches sur les Qualifications (CEREQ), la vision française distingue les formations dont dépendent les personnes selon leur situation, si elles sont salariés en activité, chômeurs, étudiants ou élèves. Cette vision statutaire est construite comme une périodisation de la vie des individus, qui veut que la jeunesse soit le temps de la formation, sous l'autorité de l'État, et que l'âge adulte soit celui de la seule dépendance à l'égard de l'entreprise pour laquelle on travaille Par conséquent, il apparaît que la formation professionnelle se caractérise par une forte complexité du système, et par des cloisonnements entre les différents dispositifs en place. [...]
[...] Tout le monde se félicite de la multitude des dispositifs de formation en France, mais personne ne les connaît tous. Les maux du système actuel sont la complexité, les cloisonnements et les corporatismes. Ces maux sont le résultat d'une histoire riche et complexe. En effet, la politique de formation professionnelle a subi de fortes tensions depuis l'adoption de la loi du 16 juillet 1971, qui est la base même de l'architecture actuelle du système. À travers cette loi, largement inspirée de l'idée de promotion professionnelle et sociale, le but recherché était de donner une seconde chance aux salariés n'ayant pas une forte qualification du fait de leur formation initiale. [...]
[...] À ce sujet, le rapport du Sénat mentionne le terme de petites féodalités confinées Ces corporatismes font parfois de la résistance, et ils ne rendent pas le système de formation français optimal dans son fonctionnement. Ainsi, sur les quelques organismes de formation déclarés, seuls quelques milliers sont réellement actifs. Par ailleurs, plus de diplômes ou titres professionnels sont délivrés par sept ministères certificateurs, parmi lesquels plus de 600 émanent du ministère de l'éducation nationale (hors enseignement supérieur), dont notamment 198 CAP BEP baccalauréats professionnels et 109 BTS. En outre, près de licences professionnelles ont été créées pour seulement étudiants ! [...]
[...] La formation en France Introduction L'entreprise doit en permanence développer son marché, innover, s'adapter. C'est pourquoi le développement des compétences des salariés est un enjeu stratégique fort. Si l'entreprise n'est pas un mécène, elle a néanmoins l'obligation de participer au financement de la formation. C'est ainsi que depuis la loi du 5 mai 2004, la formation professionnelle continue a pour objet de favoriser l'insertion ou la réinsertion professionnelle des travailleurs, de permettre leur maintien dans l'emploi, de favoriser le développement économique et culturel, ainsi que la promotion sociale. [...]
[...] Enfin, la formation professionnelle se caractérise par des corporatismes au sein des diverses structures en place. Ainsi, même si les résultats du système actuel ne sont pas catastrophique, ils peuvent néanmoins être améliorés pour faire mieux que : - un taux de chômage supérieur à depuis des années chez les jeunes, - un taux de chômage des non qualifiés de plus de trois ans après leur sortie du système éducatif, - un taux d'accès à la formation professionnelle continue de pour les titulaires d'un CAP ou BEP, de pour les possesseurs du brevet, de pour les titulaires du baccalauréat, et de pour les diplômés de l'enseignement supérieur, - un taux de départ en formation dans les TPE de contre dans les PME de dix à cinquante salariés, et contre plus de pour l'ensemble des entreprises, - un effort moyen de formation de 791 euros par salarié dans les entreprises de 10 salariés et plus, contre 74 euros dans les entreprises de moins de 10 salariés Ces chiffres sont révélateurs des progrès qu'il reste à faire en matière de formation professionnelle en France. [...]
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