Selon Anne Monjaret, auteur de La Fête et chargée de recherches au Centre National de la Recherche Scientifique, « La fête dans l'entreprise n'a rien d'un phénomène illusoire. Sous son apparente légèreté se cache une réelle efficacité sociale et symbolique, celle d'attacher l'individu à la vie de l'entreprise en lui permettant de se réaliser autrement que dans une stricte tache professionnelle. »
La fête dans son sens premier se définit comme un jour dédié à un Saint, comme une festivité religieuse. Mais elle peut être élargie au sens civil, ainsi, la fête se veut une journée, un moment dédié à la joie, la bonne humeur, elle sert à se détacher du reste et à profiter de l'instant entre amis, membres de la famille ou dans le cas qui nous intéresse entre collègues.
La fête est présente dans nos entreprises françaises par le biais de la « fête des entreprises » qui a normalement lieu le troisième jeudi d'octobre. L'objectif étant de faire dire aux salariés « J'aime ma boite, parce que je m'y sens bien. » en resserrant les liens déjà existants et en ressentant le plaisir de travailler dans un cadre agréable. Car après tout, nous passons la plus grande partie de notre journée au travail, entouré de gens que nous ne connaissons pas toujours beaucoup.
[...] C'est pourquoi, pour les pots de départ ou d'arrivée ou pour un évènement à part on préférera la fin de journée pour leur déroulement, ou encore un déjeuner et le plus généralement en fin de semaine. La préférence allant au vendredi soir, veille du week-end et à un moment où les salariés sont encore plus détendus. De la sorte, on prend sur son temps personnel pour y assister puisque ces célébrations n'ont pas lieu dans le temps de travail, même si on reste dans le professionnel, puisqu'on se trouve toujours dans les locaux de l'entreprise. On voit donc toujours le lien ténu entre vie privée et vie professionnelle. [...]
[...] C'est ainsi que cela se passe dans mon entreprise, le jour de l'anniversaire d'un des nôtres, le principal intéressé ramène des chocolats, pâtes de fruits pour les collègues du service. Cela permet de faire une pause informelle dans la matinée, de discuter quelques minutes d'autres choses que les missions et urgences du jour ! Également, dans ce genre de fêtes officieuses on peut citer celles revenant tous les ans, mais qui ne sont pas à proprement parlé inscrites dans la vie de l'entreprise, ou qui ne sont pas une obligation. [...]
[...] Les fêtes officielles Ces fêtes, dites officielles, sont organisées par le salarié concerné ou par la hiérarchie afin de mettre l'accent sur un événement particulier de la vie professionnelle de quelqu'un de déterminé ou de la vie de l'entreprise plus généralement. Il s'agit par exemple d'un départ à la retraite qui est une occasion de faire un retour sur le temps passé en entreprise par l'individu concerné, sur ses actions marquantes, sur les choses qui ont fait qu'on l'a apprécié. [...]
[...] Au-delà de cette vaste question du lien entre vie privée et vie professionnelle, ne peut-on pas s'interroger sur la disparition de la distinction au sein de l'entreprise qui tend à considérer le salarié comme une personne à part entière ? Cette méthode de management n'est-elle pas génératrice de problèmes humains plus importants qu'avant ? [...]
[...] La sphère personnelle a été intégrée dans la sphère professionnelle et a pris le pas sur cette dernière. À côté de ces fêtes particulières on trouve les fêtes récurrentes, liées à des évènements plus d'ordre religieux. Par exemple, on a la Galette des Rois, le repas traditionnel de Noël, qu'il se déroule le midi à la cantine de l'entreprise ou dans un autre endroit, plus neutre donc plus propice aux discussions personnelles. Mais cette possibilité d'endroits neutres ne peut se faire que dans une petite entreprise avec une quinzaine de salariés. [...]
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