« L'importance du « facteur humain » dans la gestion des entreprises et des organisations, quels que soient leur taille, leur secteur, et leur domaine d'activité, est une évidence que personne ne conteste », Claude Levy-Leboyer (Evaluation du personnel).
Dans une entreprise, chaque décision qui est prise, quelque soit son importance concerne directement ou indirectement les salariés de cette entreprise. Or, toute décision concernant un individu suppose une évaluation de ses aptitudes, de ses connaissances acquises, souvent aussi de sa personnalité et de ses qualités sociales. L'évaluation des performances et des conduites de travail est un moyen d'optimiser l'adéquation des salariés à leurs postes ; elle permet de mieux connaître les compétences et les potentiels de chacun, donc d'en tirer des conséquences en matière d'adaptation, de rétribution ou d'évolution professionnelle ; en même temps, c'est un bon outil d'aide à la GPEC puisque, l'évaluation des potentiels revient à évaluer les ressources futures dont l'entreprise disposera.
Les systèmes d'évaluation sont mis en place afin que les salariés ne cessent de se remettre en question dans le but d'accroître le rendement de chacun, et par conséquent le chiffre d'affaires de l'entreprise. En effet, le principal objectif de la fonction ressources humaines est de générer un maximum de profit par le biais du capital humain. Il n'est donc pas concevable pour un DRH de ne pas encadrer et évaluer un salarié qui est source de profits.
Néanmoins, l'évaluation d'autrui est une activité complexe et psychologiquement délicate, ce qui la rend difficile à implanter de manière professionnelle. Tous les acteurs de l'entreprise s'accordent cependant à dire que le système d'appréciation est aujourd'hui un élément primordial, fondamental dans la GRH.
L'évaluation touche à des domaines extrêmement sensibles au sein de l'entreprise. C'est pourquoi la difficulté d'évaluer, de « porter un jugement » en quelque sorte et d'être évalué est d'autant plus importante que la mise un place d'un système d'évaluation a des répercussions sur la quasi-totalité des domaines de la GRH en entreprise. C'est dire que, dans chaque système mis en place, la sagesse de la décision dépend de la qualité de l'évaluation, et donc des sentiments de justice et d'équité que « doivent » ressentir les acteurs de ce système.
On peut dès lors se poser la question de savoir « pourquoi l'éthique doit être placée au cœur des dispositifs d'évaluation », pourquoi plus qu'ailleurs la présence d'une certaine éthique est nécessaire dans l'élaboration et l'exécution d'un système d'évaluation au quotidien.
Les différents points que nous allons aborder tout au long de cette démonstration, afin de répondre à la problématique susmentionnée auparavant sont les suivant : dans un premier temps l'on traitera de l'éthique au sens large, c'est-à-dire de la place de l'éthique dans la gestion actuellement en recentrant par la suite sur l'éthique par rapport au domaine social de l'entreprise. Puis, la question de la place même de l'éthique dans l'évaluation sera traitée : pourquoi l'évaluation est considérée de cette façon au cœur de la GRH, quels sont les facteurs (et les conséquences) qui peuvent conduire à une mauvaise évaluation. Pour finir, nous essaierons de cerner en quoi la question de l'éthique dans l'évaluation prend tout son sens actuellement et pourquoi le « Forced Ranking » peut être qualifié comme étant un signe de remise en cause de l'éthique dans l'évaluation.
[...] D'un point de vue éthique, c'est bien sûr la seconde perception qui semble la plus satisfaisante. Le respect de l'environnement La protection de l'environnement s'est imposée comme une préoccupation majeure à l'échelle de la planète. Il s'agit ici d'aborder la responsabilité de l'entreprise dans les dégâts qu'elle peut causer à l'environnement. L'entreprise doit s'engager à fabriquer des produits de telle manière que l'environnement n'en subisse pas de conséquences négatives. L'objectif est de faire en sorte que procédés et produits aient le minimum d'impact sur l'environnement. [...]
[...] Rien de pire que de ne pas être reconnu dans son travail. Depuis le début de la révolution industrielle, au XIXème siècle, les entreprises cherchent la recette idéale, le fameux cercle vertueux prôné par les conseillers en ressources humaines : plus le salarié est reconnu et sait où il va, plus il est motivé, mieux il travaille et plus l'entreprise a de bons résultats. In fine, le Ranking reste un bon moyen de banaliser les licenciements sans encourir de sanction boursière et tout en respectant la demande de socialement correct Les marchés financiers ne seront plus insatisfaits par la réception de signaux d'une mauvaise gestion de la firme ou du déclin de ses débouchés par l'annonce de licenciements massifs (Meschi 1996, 1997). [...]
[...] Le débat risque de prendre une autre tournure dans les dix prochaines années. Les natifs du baby-boom partant massivement à la retraite, les entreprises vont devoir attirer mais aussi fidéliser encore plus les personnes qui travaillent pour elles. La baisse de la démographie aidant, les multinationales apprendront-elles, non plus à optimiser le capital humain, mais à valoriser leurs salariés ? Bibliographie Ouvrages Généraux Peretti Jean-Marie, Ressources Humaines et Gestion du personnel 2ème édition, Vuibert, collection Educapole Gestion Peretti Jean-Marie, Ressources Humaines 5ème édition, Vuibert Ethique Mercier Samuel, L'éthique dans les entreprises La découverte, collection Repères Cercle d'éthique des affaires, Entreprise éthique - Quelle gestion éthique des personnels ? [...]
[...] Tout d'abord, parce que la subjectivité, inhérente à toutes les sciences humaines et aux rapports humains, même inconsciente, vient souvent brouiller les cartes et influe de manière négative sur la gestion des ressources humaines. En outre, parce que le choix des outils d'évaluation a une très grande importance. En effet, malgré un souci de qualité et une attention toute particulière quant au respect éthique, un défaut à ce propos peut être très néfaste. L'illustration la plus parfaite de cette déviance de l'évaluation en raison d'un mauvais choix d'outil est sans aucun doute le Forced Ranking. [...]
[...] Néanmoins, l'évaluation d'autrui est une activité complexe et psychologiquement délicate, ce qui la rend difficile à implanter de manière professionnelle. Tous les acteurs de l'entreprise s'accordent cependant à dire que le système d'appréciation est aujourd'hui un élément primordial, fondamental dans la GRH. L'évaluation touche à des domaines extrêmement sensibles au sein de l'entreprise. C'est pourquoi la difficulté d'évaluer, de porter un jugement en quelque sorte et d'être évalué est d'autant plus importante que la mise un place d'un système d'évaluation a des répercussions sur la quasi-totalité des domaines de la GRH en entreprise. [...]
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