Ainsi, quels sont les nouveaux visages des emplois atypiques aujourd'hui ? Dans quelle mesure les emplois temporaires peuvent-ils être qualifiés d'emplois précaires ? La précarité de l'emploi, qui peut donc caractériser certaines formes d'emploi, est-elle toujours associée à la précarité du travail ?
Nous analyserons tout d'abord les spécificités des formes particulières d'emploi au regard des liens existants entre les caractéristiques professionnelles des emplois atypiques et les caractéristiques socio-démographiques des travailleurs temporaires, puis nous tenterons de dégager les dimensions des conditions de travail générales qui font de ces emplois des emplois précaires et qui participent donc au processus de segmentation du marché du travail...
[...] D'autres facteurs semblent intervenus, comme l'évolution de l'organisation du travail dans certains secteurs d'activité et, pour les salariés, un effet conjoncturel d'incitation au temps partiel face au risque du chômage. Enquête Emploi, premier trimestre INSEE. En France, on a longtemps considéré que le travail à temps partiel commençait à partir d'un temps de travail inférieur d'au moins un cinquième à la durée légale ou conventionnelle du travail. Depuis la loi Aubry de janvier 2000, on considère comme salariés à temps partiel ceux dont la durée de travail est inférieur à la durée légale ou conventionnelle : cela concerne donc désormais tous ceux qui ne travaillent pas à temps plein. [...]
[...] Les femmes et les hommes occupant des emplois temporaires en France Des caractéristiques socio-démographiques discriminantes. Entre le milieu des années quatre-vingt et l'année 2002, le nombre de salariés employés sous CDD a triplé (passant de à 900 000), celui des intérimaires a été multiplié par 5 (passant de à 500 000), les contrats aidés et les stages ont triplé. Ainsi, les emplois temporaires qui touchaient de la population active occupée en en 1990, concernent, en des personnes ayant un emploi[2]. [...]
[...] La plupart des salariés ayant un CDD ont moins de 30 ans. Alors que le nombre relatif de travailleurs temporaires a progressé à la fois pour les femmes et les hommes dans tous les groupes d'âge au cours des années quatre-vingt dix, la plus forte hausse a été enregistrée chez les moins de 30 ans. Pour le groupe des 20-29 ans et celui des 30 ans et plus, la proportion de femmes occupant une forme particulière d'emploi dépasse celle des hommes. [...]
[...] - Franco A., Winqvist K., (2002), En marge du marché du travail ? Les femmes et les hommes occupant des emplois temporaires en Europe Statistiques en bref, Eurostat. - Paugam S., (2000), Les salariés de la précarité, Puf. S'il ne fait guère de doute que les mesures spécifiques d'abattements des charges sociales ont contribué à stimuler l'emploi à temps partiel à partir des années quatre-vingt dix, elles ne peuvent cependant, à elles seules, expliquer entièrement ce mouvement. En effet, le nouvel essor du temps partiel a précédé leur mise en place. [...]
[...] La participation des formes particulières d'emploi à la segmentation du marché du travail Précarité de l'emploi et précarité du travail : le cas de l'intérim. Même si le travail intérimaire est récent par rapport à d'autres contrats de travail atypiques, il semble dans la pratique plus précaire que les autres formes d'emploi car il cumule les conditions de travail les plus dures. Les intérimaires paraissent plus soumis à des temps de travail très irréguliers et subissent des temps de travail beaucoup moins prévisibles en plus d'une faible autonomie d'organisation des temps de travail propre à toutes les formes particulières d'emploi. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture