Depuis dix ans, l'industrie pharmaceutique vit au rythme des fusions avec à chaque fois un même objectif : acquérir la taille nécessaire afin de gagner la course aux nouvelles molécules et de palier la menace de la concurrence générique. C'est dans ce contexte qu'a eu lieu la naissance officielle le 20 août 2004 du groupe SANOFI-AVENTIS, né du rachat d'Aventis par Sanofi Synthélabo.
Au terme de négociations sans précédent dans l'industrie pharmaceutique, pourtant riche en méga fusions, cette fusion a créé un leader mondial capable d'énormes efforts en Recherche et Développement, d'économies croissantes sur les coûts et pouvant ainsi concurrencer les géants anglo-saxons.
Aventis est né en décembre 1999 du mariage du français Rhône-Poulenc et de l'allemand Hoechst. Quatre ans plus tard, Aventis occupant le 7ème rang mondial des entreprises pharmaceutiques, est absorbé par un laboratoire deux fois plus petit. Grâce à ce rachat, Sanofi est propulsé du 17ème au 3ème rang de la pharmacie mondiale derrière l'américain Pfizer et le britannique GlaxoSmithKline.Cependant, le plus dur reste à faire afin de mener à bien l'intégration du groupe franco allemand. Le numéro 3 mondial de l'industrie pharmaceutique va employer plus de 100 000 salariés (75 570 chez Aventis et 33 086 chez Sanofi), dont plus de la moitié en Europe.
[...] Cela a entraîné par exemple, une manifestation de milliers de salariés allemands à Francfort. Nous pouvons donc conclure en disant que les conséquences sur la gestion des ressources humaines concernant le site de Tours n'ont été que très faibles. Il n'y a pas eu de réels changements à ce niveau. Il aurait été intéressant de pouvoir rencontrer un professionnel de la société Aventis afin d'avoir quelques connaissances sur les changements au niveau de leurs sites, les sentiments du personnel Il est cependant possible de proposer quelques recommandations pour cette situation complexe. C. [...]
[...] Fusion acquisition Sanofi Aventis : une difficulte d'harmonisation des cultures A. Le contexte Avant 1998, le site de TOURS faisait parti du groupe Synthélabo, en effet, c'est suite à une fusion que ce site est devenu Sanofi. Lors de notre étude, nous nous intéresserons à la fusion de 2004, non celle de 1998. La fusion de 2004 était attendue, en effet, le groupe Sanofi était conscient qu'il était nécessaire pour lui de fusionner avec un autre groupe afin certes de gagner des parts de marché et d'augmenter sa croissance, mais également pour ne pas se faire manger par une autre société. [...]
[...] Nous tenterons donc de répondre à la question : comment peut-on intégrer des salariés d'Aventis sur les sites de Sanofi ? La réponse à cette question se départage pour nous en trois temps : avant l'arrivée sur le poste, pendant et après. Avant que l'employé ou le cadre anciennement Aventis intègre le site de Tours, il serait indispensable de lui organiser une journée d'accueil. Une personne de Sanofi (chargé de cette journée) pourrait ainsi lui présenter le site, les salariés avec lesquels il sera amené à travailler. [...]
[...] Une fois cet accord donné, il y a la possibilité d'affichage du poste à pourvoir. La signature du directeur industriel est également obligatoire pour tous les recrutements qu'il s'agisse de recrutements en interne ou en externe. Le circuit s'est donc allongé, il est maintenant beaucoup plus long, plus lent et concerne beaucoup plus de personnes ! La part de femmes au sein de l'entreprise représente des salariés : le souhait des dirigeants est de garder un bon équilibre sur le site, même au niveau de l'encadrement. [...]
[...] Ils savent donc qu'il y aura à terme certains licenciements. Mais comment stabiliser la situation, comment motiver les salariés pour travailler dans le sens de l'entreprise, comment gérer la perte de communication et le savoir-faire au minimum ? Il nous parait important de ne pas mentir aux salariés sur la réalité de la situation. Si des licenciements ou des fermetures de sites se révèlent nécessaires, il est indispensable d'en informer en premier lieu le personnel. Nos recherches nous ont montrées que ce n'était pas le cas sur certains sites contrairement aux dires de M. [...]
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