Aujourd'hui, face à un environnement de plus en plus concurrentiel et mondialisé et face à l'émergence incessante de nouvelles technologies et de nouveaux marchés, l'impératif de flexibilité exige en effet de l'entreprise une adaptation permanente de ses « ressources humaines ». Les nouvelles règles de GRH (gestion des compétences, polyvalence, individualisation des salaires), à la fois plus floues et plus décentralisées, visent à responsabiliser le salarié et à promouvoir son autonomie. Parallèlement, le recours aux formes précaires de travail (contrat à durée déterminée, travail intérimaire) et à la sous-traitance ont connu un développement sans précédent. Les formes d'échanges sont donc contextuelles et évolutives.
Quelles formes d'échange prévaudront demain ?
Comme en écho à ce mouvement, des tentatives de promouvoir une « nouvelle régulation » des relations de travail (codes de conduite) se font jour, à l'initiative de l'entreprise et échappant largement à la négociation collective. De nouveaux acteurs émergent (représentants non syndicaux des salariés), relativisant le rôle de l'Etat et des partenaires sociaux, tandis que se développent de nouvelles procédures d'élaboration des règles (négociation donnant-donnant, référendum).
Ces tendances dessinent-elles de nouveaux équilibres et de nouvelles modalités de l'échange salarial ? Les relations de travail évoluent-elles durablement vers une forme d'échange où l'engagement réciproque serait à la fois plus explicite, plus transparent et de plus courte durée?
[...] Ces deux concepts de dissonance cognitive et de privation relative, combinés et appliqués aux salaires, constituent le fondement principal de la théorie de l'équité en ressources humaines. La théorie de l'équité stipule qu'une personne compare ses contributions et ses rétributions à celles d'une autre personne considérée comme point de repère (Adams 1963). Adams a cherché à préciser dans quelles conditions le rapport entre ce qu'on fait comme travail et ce que le travail vous apporte est jugé comme équitable ou non. [...]
[...] Le besoin à satisfaire était de répondre à cette attente de rémunération supérieure : les industriels et leurs actionnaires s'enrichissaient, les clients accédaient à la consommation de masse par la maîtrise des coûts de production et les salariés gagnaient (relativement) bien leur vie. Taylor a écrit sa conviction que l'objet principal de la direction doit être d'obtenir la prospérité maximale aussi bien pour l'employeur que pour chaque salarié Si son principe de management fonctionnel est adopté, Taylor estime que cela devrait permettre une augmentation de salaire de l'ordre de 30 à pour les ouvriers. Henri FORD a eu l'intuition que cet équilibre fondé sur le critère financier n'était pas suffisant. [...]
[...] Le protestant se dépasse en se jetant à corps perdu dans les occupations les plus terre à terre. La foi catholique s'épanouit dans la mystique. La foi protestante s'épanouit dans la pratique Cette analyse a été rendue célèbre par l'ouvrage de Max Weber l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme publié en 1905, dans lequel l'auteur développe sa thèse sur l'affinité qui existerait entre l'éthos du calvinisme puritain et la mentalité de l'entrepreneur capitaliste. Au cœur de la réforme protestante se trouve la conviction, née d'une relecture des Evangiles, que pour l'ensemble des hommes (reconnus coupables et insolvables devant Dieu), il n'y a d'espérance de salut ou de justification qu'à travers un acte de foi personnel en l'œuvre rédemptrice accomplie par Jésus-Christ. [...]
[...] La tendance à se comparer à un autre décroît à mesure qu'augmente la différence entre soi-même et cet autre - la privation relative : en se basant sur un échantillon de soldats, Stouffer (1949) a remarqué que ceux qui ont un niveau scolaire élevé et de meilleures opportunités d'avancement dans l'armée étaient les moins satisfaits de leur statut et de leur travail par rapport aux soldats à niveau scolaire moins élevé. Le plus diplomés ayant des niveaux d'aspiration plus élevés, basés en partie sur leur projet dans la vie civile. Ils se sentent relativement privés d'un statut et par conséquent moins satisfaits que les autres soldats. [...]
[...] Ce qui sous-tend ces trois notions, c'est la notion d'attente, d'où le nom de théorie des attentes données à cette approche ; cette théorie de la motivation nous indique que notre effort sera plus grand lorsqu'on a la perception d'être en mesure d'accomplir la tâche en question. Notre effort sera d'autant plus intense si nous croyons qu'il sera récompensé. Si nous avons l'impression que notre productivité n'a pas d'impact sur la probabilité d'être récompensé, alors nous réduirons sensiblement l'intensité de l'effort. Aussi, cette théorie prédit que notre effort sera à la mesure de l'importance que nous donnons à la récompense. [...]
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