La mise sur agenda, outil conceptuel d'analyse de l'action publique à travers l'exemple du CPE. Les gouvernements, de gauche comme de droite, ont toujours cherché à faciliter la transition entre les études et l'emploi, face à des entreprises qui utilisent les jeunes comme une simple variable d'ajustement. Le Contrat Première Embauche aurait t-il agit alors comme un véritable révélateur du malaise de la jeunesse française face au monde du travail ? Pour le comprendre, il faut revenir sur plus de trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes depuis le « pacte pour l'emploi » de Raymond Barre en 1977.
[...] Durant les années 70 et 80, cette population active a augmenté de personnes chaque année et s'est ensuite stabilisée dans les années 90 aux alentours de personnes. À cette croissance démographique se sont ajoutés des changements structuraux (socio-économiques) de fond comme le retour des femmes sur le marché du travail : en des femmes de 25 à 54 ans travaillaient, en 2002, elles étaient Cet accroissement sans précédent s'est heurté, à partir de 1974, à un essoufflement du rythme de créations d'emplois. [...]
[...] On l'a vu, avec une surabondance de diplômes, le nouvel actif français peine souvent à trouver un emploi répondant à ses attentes et aspirations. En effet, dans certains secteurs, les employeurs jouissent d'une telle offre qu'ils peuvent se permettre de sélectionner les plus diplômés pour une description d'emploi qui ne nécessite pas un tel niveau de formation. Pour certains, comme Denis Snower, président de l'Institut de recherche de Kiel sur l'économie mondiale la cause de la précarité des jeunes sur le marché du travail serait due à deux éléments : un salaire minimum trop élevé et une formation inadaptée. [...]
[...] Dans Le papy-krach, Bernard Spitz note que l'ascenseur social est en panne. En des Français qui se déclaraient optimistes par leur propre avenir ne l'étaient qu'à pour l'avenir de leurs enfants (selon la Direction de la recherche de l'évaluation des études et des statistiques, avril 2004) Tout se passe comme si la répartition du risque économique entre les générations était bloquée. Les baby-loosers enfants des baby-boomers, se sentent sacrifiés : À gauche, comme à droite, le message semble avoir été entendu. [...]
[...] La mise sur agenda, outil conceptuel d'analyse de l'action publique, à travers l'exemple du Contrat Première Embauche SOMMAIRE 1. Introduction -Page 32. Trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes -Page 43. Le CPE : Chronique d'un nouvel échec gouvernemental -Page 74. L'après-CPE -Page 105. Conclusion -Page 126. Bibliographie -Page 13- Introduction Le 31 mai 2005, Dominique de Villepin devient le Premier ministre des Français. Son objectif principal : l'emploi. [...]
[...] Des divisions étaient même apparues à ce sujet parmi les organisations de droite et le patronat. Mais ce problème n'est pas nouveau. Les gouvernements, de gauche comme de droite, ont toujours cherché à faciliter la transition entre les études et l'emploi, face à des entreprises qui utilisant les jeunes comme un simple variable d'ajustement. Le Contrat Première Embauche aurait t'il agit alors comme un véritable révélateur du malaise de la jeunesse française face au monde du travail ? Pour le comprendre, il nous faudra tout d'abord revenir sur plus de trente ans de politique de l'emploi en faveur des jeunes, depuis le pacte pour l'emploi de Raymond Barre en 1977. [...]
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