Nous parlons de plus en plus de comportements à risque dans les entreprises. Ayant comme vocation de faire carrière dans les ressources humaines, nous nous interrogeons sur ses causes et plus exactement sur les facteurs psychosociaux qui pourraient les engendrer. Chaque année, nous dénombrons un bilan économique et humain difficilement acceptable. Nous devons alors nous pencher sur ces comportements et sur ces causes psychosociologiques grandissantes. Nous pensions avoir terminé avec la souffrance physique produite lors du taylorisme et fordisme. Cependant, elle résiste sous une forme plus large provoquée par un contexte de concurrence mondiale tendu. Cette souffrance au travail est aujourd'hui non pas uniquement physique mais aussi psychosociologique.
Dans quelle mesure la politique RH (ressource humaine) de l'entreprise permet-elle de prévenir les comportements à risques psychosociologiques ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, et donc avant de parler de comportements à risques, il me semble important de s'intéresser à la notion de risque elle-même. Un risque peut être considéré comme une probabilité - par exemple, la réponse à la question « quel est le risque de contracter le VIH/SIDA par suite de la piqûre d'une aiguille contaminée ? ». De plus, un risque peut être considéré comme un facteur qui augmente la probabilité d'une issue sanitaire défavorable - on dira par exemple que la malnutrition, la non-potabilité de l'eau et la pollution de l'air intérieur comptent parmi les principaux risques pour la santé de l'enfant. Par ailleurs, un risque peut être considéré comme une conséquence. Par exemple, quel risque court-on en conduisant en état d'ivresse ? » Enfin, un risque peut correspondre à une éventualité malencontreuse ou à une menace. Par exemple, y a-t-il un risque à circuler en moto ?
Il en découle qu'un risque n'a pas forcément la même signification pour tout le monde. Par conséquent, il en va de même pour les comportements à risques. Les comportements à risques désignent « l'ensemble de comportements qui augmentent la probabilité d'effets adverses sur le plan physique, social ou psychologique » . Néanmoins, ce ne sont pas les définitions qui manquent. Il en existe une pluralité.
[...] À l'intérieur de ces catégories, le risque est évalué en fonction de sa dangerosité. On trouve ainsi le risque non significatif le risque significatif ponctuel le risque significatif et le risque très significatif sachant que cette échelle est utilisée pour l'ensemble des risques professionnels. Par exemple, dans notre cas, un responsable commercial pouvant être amené à utiliser une voiture se voit attribuer un risque très significatif (RTS) quant au risque que pourrait engendrer la prise d'alcool. Troisième étape : l'élaboration d'un programme d'action. [...]
[...] Sans eux, dans la majorité des cas, la production ne pourrait pas avoir lieu. Dans ce contexte, la gestion des comportements à risques dans l'entreprise apparait comme avantage concurrentiel pour son image et pour l'accroissement de ses profits. Cette gestion permet en effet de : - diminuer les coûts directs, notamment les charges sociales, les primes d'assurances . - diminuer les coûts indirects par exemple la perte de productivité, l'absentéisme . - faire le lien avec la démarche qualité - produit, environnement . [...]
[...] Dans notre cas de lutte contre l'alcoolisme, la préparation de la démarche part d'un constat statistique. Pour l'alcool, Vediorbis est parti du constat que 90% des accidents mortels de la circulation étaient dus à son absorption et que 85% des victimes étaient des buveurs occasionnels. Aussi, une partie de la population des permanents de Vediorbis est amenée à se déplacer en voiture dans le cadre de visites commerciales. Aussi, après que plusieurs accidents soient survenus où l'alcool était un facteur explicatif, l'entreprise a décidé de s'attaquer au phénomène. [...]
[...] En effet, on constate que de plus en plus de comportements à risques suscitent des interrogations grandissantes de la part du corps médical notamment des psychologues au travail. Ces derniers se spécialisent dans le but d'aider les salariés en situation de souffrance au travail en ouvrant des cabinets spécialisés dans l'écoute et dans la recherche de solutions spécialisées en dehors de tout contact avec l'entreprise du salarié souffrant. Resnick MD, dans Carr-Gregg MRC et coll Abenhaim et Le Gales 2005 Tubiana 2004, enquête statistique Définition Lexique de Health Safety Executive Préparer la Démarche 2. [...]
[...] Sur les agents qui se sont présentés consécutivement à la visite systématique de médecine du travail ont accepté de participer à l'enquête, ce qui montre à quel point les individus se sentent concernés par la mesure des risques. Au regard des résultats, on constate que les femmes sont plus stressées que les hommes et que de manière plus globale des cheminots interrogés expriment un stress. L'étude a permis d'identifier trois catégories du stress à la SNCF : 1. perception d'une mauvaise santé 2. [...]
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