La vague de suicides ayant touché les employés de France Télécom ces derniers mois, couplée à la grogne générale des travailleurs dans certains secteurs de l'économie, soulève un certain nombre de questions concernant les méthodes de management et nous amène à nous interroger sur l'organisation du travail dans son ensemble. Ainsi, toute forme d'organisation du travail, constitue selon la définition d'ALTER, un système d'information. En effet, l'auteur le définit comme « un ensemble de pratiques liées au travail (méthodes, procédures, façons de décider et de communiquer), d'informations, de personnes, et de TIC, organisé pour accomplir les buts de l'organisation ». Dès lors, l'étude d'un système d'organisation du travail semble constituer un point de départ intéressant. Le Toyotisme, de part la variété des aspects qu'il recouvre se prête donc naturellement à cette analyse.
[...] Le Toyotisme, de par la variété des aspects qu'il recouvre se prête donc naturellement à cette analyse. La modélisation de la définition du SI par ALTER montre que tout SI est asservi à des objectifs, qui jouent un rôle vital dans la définition d'une stratégie d'entreprise. L'Histoire a montré que les mises en place successives de différents systèmes d'organisation du travail étaient tous voués à la réalisation d'objectifs organisationnels bien précis, devant répondre aux différentes mutations socio-économiques. La problématique soulevée est donc de savoir si le Toyotisme constitue un système d'organisation du travail viable, ou s'il n'est en réalité qu'un approfondissement de systèmes ayant montré leurs limites. [...]
[...] Ces difficultés sont mises à jour avec la fin des Trentes Glorieuses la situation se retourne et de nombreuses entreprises doivent faire face à la crise. TOYOTA est le seul constructeur automobile qui ne semble pas être affecté, et l'on attribue ce phénomène à son système d'organisation du travail novateur, qui va dès lors connaître une expansion au Japon, avant de s'exporter un peu plus tard en Occident. Ainsi, le miracle japonais est en marche et connaitra son apogée au début des années 90, jusqu'à l'éclatement de la bulle spéculative ; le Japon est alors la première puissance bancaire mondiale, mais l'est aussi dans les domaines de l'électronique et de l'industrie automobile Le Kaizen : un état d'esprit En matière de management des organisations, le Toyotisme se veut avant tout pionnier de nombreuses évolutions au sein de l'entreprise ; résumées par un terme : le Kaizen. [...]
[...] Cela incite les salariés à tout faire afin de parvenir à la bonne exécution du travail demandé. La pression du groupe impose un investissement maximal de chacun, afin d'éviter toute pénalisation pouvant se répercuter sur l'ensemble de l'équipe. Ce management par le stress est accru par la flexibilité que l'on impose aux travailleurs, qu'elle soit interne (modulation du temps de travail par exemple), ou externe (intérim, externalisation). Ainsi, TOYOTA a mis en place une sorte de pyramide de la sous-traitance, où les fournisseurs les plus importants se situent en haut, et les moins importants en bas. [...]
[...] La culture et le mode de pensée nippons ont donc joué un rôle important dans la mise en place d'une forme de management davantage tournée vers le processus plutôt que vers le résultat. Pour illustrer cela, Masaaki IMAI prend l'exemple d'une tradition japonaise : le Sumo. En effet, lors des tournois de sumos, plusieurs récompenses sont décernées en plus du titre de vainqueur : lutteur le plus combatif, lutteur ayant la meilleure technique . Aucun de ces prix n'étant donc basés sur les résultats. [...]
[...] Ce Kanban accompagne les éléments du processus de production et revêt diverses fonctions véhiculant un flux d'informations à double sens : il permet d'informer de la bonne réalisation du travail exécuté, tout en informant le stade situé plus en amont d'un besoin de réapprovisionnement de pièces. Le juste-à-temps concerne tous les aspects de la logistique, en interne, ou en externe par le biais de la sous- traitance. Ainsi, cet outil permet de réduire les coûts liés au stockage mais présente un risque de rupture de production ou de retards de livraison, dans l'hypothèse où les partenaires de l'organisation auraient également adopté le principe des flux tendus. [...]
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