Henri Bouquin, spécialiste du contrôle de gestion, cherche à relier la théorie des organisations au contrôle.
Au même titre qu'Ouchi, il cherche à maximiser la performance du contrôle dans les entreprises en mettant en avant d'une part, que le contrôle et son mode d'application sont en perpétuel mouvement et d'autre part que les modalités du contrôle sont en réalité le miroir de l'action collective.
Dans la première partie du texte, intitulée « le contrôle, processus en constante émergence », Henri Bouquin défini trois phases dans le processus de contrôle :
- Identification des fins à atteindre
- Définition des missions de chacun
- L'allocation des ressources
Ce processus permet aux organisations de corriger les erreurs en analysant les divergences entre prévision et réalisé afin de créer un apprentissage. Nous allons voir un à un ces trois phases. La première concerne le processus de finalisation.
Ce processus suppose une connaissance et une adaptation adéquate de l'environnement, mais il nécessite également que les acteurs de l'organisation jouent un jeu permettant d'accroitre la performance de l'organisation.
Le type de contrôle à exercer dépend nettement de l'environnement. En effet dans un environnement incertain, où se mêlent complexité et dynamisme, la mise en route du processus de contrôle est difficile dans la mesure où l'on ne sait pas de quoi sera composé l'avenir. En revanche, dans un environnement stable il est possible d'adopter un schéma de départ mécanique (de type cybernétique ou encore bureaucratique), et dans un environnement jugé complexe, les organisations doivent avoir tendance à décentraliser.
Nous voyons donc qu'il n'existe pas de mode de contrôle qui puisse s'adapter à toute catégorie d'organisation (...)
[...] Toutes ces théories sont à la recherche veulent construire et articuler des schémas d'interprétation, diriger l'apprentissage des organisations et ainsi parvenir au contrôle optimal. Tout le monde voudrait pouvoir établir des normes (gestion participative, direction par objectifs, universalité de la vision), actuellement le contrôle apparait comme le problème majeur. Ses défis sont au centre des théories proposées, par exemple comment concilier la poursuite de multiples objectifs et la poursuite séquentielle des mêmes objectifs ? Comment inculquer l'apprentissage organisationnel sans risquer de compromettre l'innovation ? [...]
[...] Le contrôle peut être vu comme une solution dans la mesure où il constitue l'élément central de la théorie des organisations. Beaucoup d'auteur de la théorie classique ont mis en évidence le rôle central du contrôle, on peut citer Fayol, Taylor et bien d'autres L'objectif principal du contrôle est de rendre l'entreprise le plus efficace possible, tout en gardant en tête que la variabilité de l'environnement joue un rôle capital. En effet, dans un environnement incertain, il est difficile de prévoir le meilleur contrôle à exercer. [...]
[...] Si on peut associer un type de contrôle à chaque type d'organisation beaucoup d'autres paramètres sont à prendre en compte et ne sont pas tous décelables. Cela rend donc difficile l'exercice du contrôle dans les organisations. Ouchi a émis la théorie du contrôle par les comportements et par les résultats. Le type de contrôle serait déterminer par la connaissance des processus de transformation et par la disponibilité des résultats mais lorsqu'aucun de ces critère n'est rempli ou alors qu'ils le sont les deux à la fois le choix s'avère plus difficile. [...]
[...] Il est évident que toutes ces théorie sont bien loin d'un travail rationnel et d'une pensée concrète qui n'a rien avoir avec une comptabilité au sens stricte. Le contrôle est une priorité fondamentale et tous les systèmes d'audit sont nécessaires au bon fonctionnement de toutes les organisations, administration et financement d'une société. Néanmoins, il me semble que ce sont des théories qui sont extrêmement difficile à valider et que si l'on pousse les raisonnements il faudrait également une validation des théories de contrôle. [...]
[...] Qui peut contrôler les échelons supérieurs de ces performeur ? D'ailleurs il est bien dit dans le texte que si le contrôle est inséparable de l'organisation il prend des formes toujours plus dynamiques et subtiles qui peuvent le poser plus comme un problème aujourd'hui que comme une solution. En mathématiques, les chefs sont toujours des héros. Il est certain qu'il doit être difficile à faire admettre à des grands chefs d'entreprises l'imprévisible, l'apprentissage permanent, le désordre (chaos). Finalement, le contrôle de gestion est métaphoriquement une philosophie non accessible à tous. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture