Pour définir au mieux la compétence, il convient préalablement de retracer l'évolution du management. A la fin des années 60, la gestion prévisionnelle des effectifs fait son apparition avec comme objectif d'obtenir une adéquation entre le volume de l'emploi et les évolutions prévisibles de l'entreprise. Cette gestion des emplois s'est faite essentiellement sur un plan quantitatif.
L'année 1972 donne naissance, avec Jardillier, à la gestion prévisionnelle des carrières qui est davantage centrée sur l'humain. Jusqu'aux années 80, ces modèles de gestion étaient donc adaptés à une organisation du travail compartimentée, « c'est-à-dire encore très imprégnée de taylorisme et donc fondamentalement basée sur l'intangible triptyque : un poste - un titulaire - une qualification ».
A partir des années 80, avec l'essor des nouvelles technologies, la multitude de restructurations et l'apparition de formes de concurrence de plus en plus accrues, le système industriel est complètement bouleversé. De nombreux salariés peu qualifiés se retrouvent au chômage ou en retraite anticipée.
Les DRH comprennent peu à peu qu'il est nécessaire de revoir le système de management en identifiant et en développant le maximum de compétences chez tous les salariés. Cette méthode de gestion s'applique aussi bien sur le plan quantitatif que sur le plan qualitative : il s'agit d'anticiper sur le volume d'effectifs et sur le type d'effectifs.
[...] En 1982, Boyatsis apporte une définition de la compétence comme étant à la fois un état de la personne, mais également les caractéristiques de cette personne. Selon De Montmoulin[7] (1984), la compétence est un ensemble stabilisé de savoirs et de savoir-faire, de conduites types, de procédures standards, de types de raisonnement que l'on peut mettre en œuvre sans apprentissage nouveau qui sédimentent et structurent les acquis de l'histoire professionnelle. Elles permettent l'anticipation des phénomènes, l'implicite dans les instructions, la variabilité dans la tâche. La définition de la compétence depuis les années 90. [...]
[...] Pastre 1995- Outiller les acteurs de la formation pour le développement des compétences –Éducation permanente 123 - M. De Romainville 1998 -L'étudiant apprenant grilles de lecture pour l'enseignant universitaire, De Boeck CNPF- Journées internationales de Deauville- 1998 : objectif compétences, tome octobre 1998 P.Zarifian- 2001- Objectif compétence : pour une nouvelle logique –Editions Liaisons à 74 Ce paragraphe est largement inspiré de l'article de Jacques Igalens et Aline Scouarnec, La gestion par les compétences : construction d'une échelle de mesure publié dans la Revue de Gestion des Ressources Humaines, R.E. [...]
[...] Pour De Romainville[9] (1998), deux types de conception de la compétence s'oppose : o Celle béhavioriste, qui est synonyme de conduite, de comportements structurés en fonction d'un but, d'une action, d'une tâche spécifique, observable et qui repose plus sur des savoirs et des contenus de programme o Celle qui est synonyme d'une potentialité intérieure, invisible, une capacité générative susceptible d'engendrer une infinité de conduites adéquates à une infinité de situations nouvelles Cette notion de compétence traduit dans les politiques éducatives le choix de mettre l'accent sur les actions du sujet, voire sur son fonctionnement cognitif interne plus que sur les savoirs et les contenus de programme. En octobre 1998, lors des journées internationales de la formation à Deauville, le MEDEF[10] apporte sa définition de la compétence : la compétence professionnelle est une combinaison de connaissances, savoir- faire, expériences et comportements, s'exerçant dans un contexte précis. Elle se constate lors de sa mise en œuvre en situation professionnelle à partir de laquelle elle est validable. [...]
[...] De nombreux salariés peu qualifiés se retrouvent au chômage ou en retraite anticipée. Les DRH comprennent peu à peu qu'il est nécessaire de revoir le système de management en identifiant et en développant le maximum de compétences chez tous les salariés. Cette méthode de gestion s'applique aussi bien sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif : il s'agit d'anticiper sur le volume d'effectifs et sur le type d'effectifs. Enfin, les années 90 marquent la naissance de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. [...]
[...] La compétence occupe une position centrale dans la stratégie des entreprises et suscite de nombreuses réflexions en matière de ressources humaines. Mais ce concept, fréquemment utilisé, finit par avoir une multitude de significations et, de ce fait, perdre de son sens. Michel Parlier[4] (1996) explique que la compétence est une notion abstraite et hypothétique : Ce qu'on observe ce sont les manifestations de la compétence : le comportement, les performances Afin de déterminer une définition personnelle de la compétence, j'ai décidé de répertorier quelques auteurs ayant travaillé sur la compétence et de présenter leurs réflexions. [...]
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