SNCF, résistance au changement, conduite du changement
L'internationalisation des marchés et l'exacerbation de la concurrence ont donc incité la SNCF à modifier les processus et la structure de son organisation. Il devient nécessaire d'analyser les habitudes de travail contre-productives puis d'exercer les actions correctives indispensables afin d'augmenter la productivité. La résistance au changement est souvent inévitable et ceci d'autant plus que les structures, les processus et les modes de management sont souvent en place depuis de nombreuses années.
[...] Et la situation est pire pour la SNCF elle-même. En 2008, le Fret SNCF ferroviaire perdait ainsi près de 350 millions de Au total depuis 2003, son déficit cumulé est de 2,5 milliards Pourquoi le Fret SNCF perd-il des parts de marché ? L'organisation de Fret SNCF est relativement lourde et marquée par une bureaucratie rigide et contre-productive. En plus des problèmes de délai d'acheminement, de ponctualité et de localisation des marchandises dont se plaignent les clients, les coûts du travail à la SNCF sont plus élevés que chez ses concurrents : + de salaire en plus pour les conducteurs de la SNCF 126 jours de repos périodiques, hors jours fériés, contre 104 dans le privé 14 heures de repos journalières contre 12 dans le privé Impact de la règle des 19-6 (un conducteur qui part en congé le samedi ne peut pas travailler la veille après 19 h. [...]
[...] Le caractère spécifique de la SNCF se repère aussi au niveau de son histoire, socialement marquée par les grèves et l'imaginaire que nous pouvons avoir des cheminots. D'autres types d'interactions lient les cheminots : le statut et les acquis sociaux. L'identité professionnelle des employés est portée par des dispositions sociales très anciennes, datant d'avant la naissance de la SNCF. La principale disposition de ce statut est celle qui assure la sécurité de l'emploi. De nombreuses autres dispositions existent comme la retraite à 50 ans pour le personnel roulant, à 55 ans pour les autres. Avec en contrepartie des salaires assez bas. [...]
[...] Le premier d'entre eux est la CGT qui arrive largement en tête avec plus de des voix, premier dans tous les collèges sauf le collège cadre. C'est le syndicat de référence qui occupe les postes de présidence des comités d'entreprise. C'est une CGT traditionaliste, au discours revendicatif. Elle est suivie par l'UNSA et le Sud Rail, tous deux aux alentours de Le Sud Rail est assez présent dans le collège d'exécution, moins dans le collège agent de conduite ou maîtrise et très faible chez les cadres. [...]
[...] Les causes de la résistance au changement Transition : L'internationalisation des marchés et l'exacerbation de la concurrence ont donc incité la SNCF à modifier les processus et la structure de son organisation. Il devient nécessaire d'analyser les habitudes de travail contre-productives puis d'exercer les actions correctives indispensables afin d'augmenter la productivité. La résistance au changement est souvent inévitable et ceci d'autant plus que les structures, les processus et les modes de management sont souvent en place depuis de nombreuses années. [...]
[...] Les pouvoirs publics sont, quant à eux, dans une position ambiguë : l'État avait annoncé un grand plan de 7 milliards d'euros pour le renouveau du fret ferroviaire et soulagé les autoroutes françaises. Pour ne pas attirer les foudres de Bruxelles, ces 7 milliards d'euros d'aide gouvernementale ne sont pas consacrés à la SNCF, mais à l'amélioration du réseau par RFF. Amélioration qui sera aussi à la disposition des concurrents de la SNCF. Un procédé habile, mais voyant, quand la SNCF détient encore du marché. [...]
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