Notre monde industriel actuel étant en pleine mutation, il est intéressant de revenir sur les évolutions de l'organisation du travail. Les nouvelles technologies en matière d'information et de communication et la mondialisation font que le travail se doit d'être continuellement repensé pour une productivité optimale, surtout dans le contexte ultra concurrentiel d'aujourd'hui.
L'organisation du travail a été inventée dans le but d'améliorer l'efficacité des travailleurs d'une entreprise. De nombreuses théories ont été construites à son sujet.
La plus classique est l'organisation scientifique du travail (O.S.T.), inventée et mise en application par l'industriel américain F.W. Taylor au début de la révolution industrielle. Il s'est inspiré de la division du travail d'Adam Smith, illustrée par l'exemple de la fabrique d'épingles.
Le «one best way » consiste dans le travail à la chaîne. Les tâches sont parcellisées, divisées horizontalement et verticalement entre ceux qui conçoivent la tâche (le bureau des méthodes) et ceux qui l'exécutent (les ouvriers).
Ford (1863-1947) a complété l'œuvre de Taylor en introduisant trois innovations fondamentales : la standardisation du produit, la chaîne d'assemblage et une politique de hauts salaires.
L'autre grand modèle d'organisation du travail est la bureaucratie wébérienne, (rationalisation de l'organisation) particulièrement présent dans les administrations publiques. Le management se fait par la loi et non pas par la performance économique. La prestation doit être la même pour tous avec un contrôle de conformité à la clé, et les actes sont sécurisés par l'habilitation. C'est le règne de la règle opposée au bon vouloir de l'individu.
Comme on peut facilement l'imaginer, ces modèles classiques ont été remis en cause. Ont-ils malgré tout survécu, et le cas échéant, qu'en reste t-il? Sont-ils voués à disparaître totalement? Vers quelle formes d'organisation du travail nous dirigeons-nous pour ce XXIe siècle naissant?
[...] Les conditions de travail se détériorent, les accidents se multiplient. Les salariés revendiquent à juste titre un enrichissement intellectuel de leur travail abrutissant. Dans les années 80-90 les contraintes de marché font que la demande de variété des produits rend obsolète le taylorisme trop rigide et exige une flexibilité fonctionnelle (nécessaire polyvalence, intelligence des salariés et flexibilité des ateliers). Est alors créé le néo- taylorisme, où coopération, motivation, dialogue, responsabilités et échange de compétences sont de mise. Le travail en miettes n'est plus d'actualité. [...]
[...] Mais apparaît une nouvelle forme d'organisation : l'entreprise de demain sera composée de multiples entités, et le travailleur passera d'un statut de salarié devant obéir à sa hiérarchie à celui d'entrepreneur individuel, proposant ses services. Mais pour ce qui est de l'industrie, on ne peut nier une certaine survivance de l'organisation bureaucratique taylorienne classique. Bibliographie - Travailler au XXIe Siècle, nouveaux modes d'organisation du travail, sous la direction de Sophie Boutillier et de Dimitri Uzunidis, coll. de Boeck - Théorie des Organisations, Jacques Rojot, 2e éd - L'avenir du Travail, sous la direction de Jacques Attali, 2006. [...]
[...] Malgré les bouleversements contemporains, survivance partielle de l'organisation classique du travail La nouvelle forme d'organisation du travail est la flexibilité interne (aménagement du temps de travail) et externe (externalisation et déconcentration d'un grand nombre d'activités et de fonctions de l'entreprise). En France, la polyvalence est également de plus en plus exigée des travailleurs. On assiste aussi à un brouillage des frontières entre travail autonome et subordonné. La porosité entre temps de travail et temps de vie s'accroît, comme l'illustre le développement du travail à la maison ou en free-lance L'autonomie et l'individualisation se développent donc. [...]
[...] L'avenir de l'organisation du travail : dépassement, survivance ou anéantissement de l'organisation bureaucratique-taylorienne classique? Notre monde industriel actuel étant en pleine mutation, il est intéressant de revenir sur les évolutions de l'organisation du travail. Les nouvelles technologies en matière d'information et de communication et la mondialisation font que le travail se doit d'être continuellement repensé pour une productivité optimale, surtout dans le contexte ultra concurrentiel d'aujourd'hui. L'organisation du travail a été inventée dans le but d'améliorer l'efficacité des travailleurs d'une entreprise. [...]
[...] Le management se fait par la loi et non pas par la performance économique. La prestation doit être la même pour tous avec un contrôle de conformité à la clé, et les actes sont sécurisés par l'habilitation. C'est le règne de la règle opposée au bon vouloir de l'individu. Comme on peut facilement l'imaginer, ces modèles classiques ont été remis en cause. Ont-ils malgré tout survécu, et le cas échéant, qu'en reste- t-il? Sont-ils voués à disparaître totalement? Vers quelles formes d'organisation du travail nous dirigeons-nous pour ce XXIe siècle naissant? I. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture