L'article que nous avons étudié s'intitule "Le managérialisme et l'éthique du bien public : la question de la motivation au travail dans les services publics" et a été rédigé par Jean-François Chanlat, spécialiste des théories des organisations et de la santé. Dans cet article, l'auteur s'intéresse à la question de la motivation au sein du secteur public ; sujet essentiel puisque les services publics occupent un rôle majeur et important au sein de plusieurs secteurs des pays industrialisés.
Les employés du secteur public se doivent donc d'être motivés afin de produire des services efficaces. La question de la motivation dans ce secteur est cependant délicate à cerner aux vues des nombreux changements qui ont été opérés au sein de l'organisation du système public ces vingt dernières années.
En effet, le transfert des pratiques du privé à la sphère du public, s'oppose au principe général du service public qui sert l'intérêt général des citoyens et remet en cause par là même le rôle et les tâches des employés au sein du service public. Ils font alors face à une démobilisation ainsi qu'une perte de sens dans l'univers concerné. La démotivation des salariés semble être la résultante de ce changement. La question de la motivation au sein de la sphère publique est donc récente.
Que se passe t-il donc aujourd'hui pour que le thème de la motivation du travail devienne populaire dans le secteur public ?
[...] Le secteur public n'a pas échappé à ce changement puisque le managérialisme, système de description, d'explication et d'interprétation du monde à partir des catégories de la gestion privée est devenu le nouveau modèle d'organisation et ce au détriment du modèle bureaucratique prescrit par Max Weber Performance, mobilisation et gestion de la motivation 5/6 au cours du XXème Siècle. Ce modèle bien qu'apriori efficace a entrainé des bouleversements dans le travail des employés du secteur public et a remis en cause l'éthique du bien commun et donc la vertu civique, la solidarité et l'équité qui est selon l'auteur, la spécificité du service public qui n'est pas prise en compte dans les changements opérés. Cette éthique du bien commun s'avère être cependant une composante essentielle de la motivation dans le travail du service public. [...]
[...] Le managérialisme et l'éthique du bien public : la question de la motivation au travail dans les services publics Jean-Frabçois Chanlat 1 Introduction L'article que nous avons étudié s'intitule Le managérialisme et l'éthique du bien public : la question de la motivation au travail dans les services publics.» et a été rédigé par Jean-François Chanlat, spécialiste des théories des organisations et de la santé. Dans cet article, l'auteur s'intéresse à la question de la motivation au sein du secteur public ; sujet essentiel puisque les services publics occupent un rôle majeur et important au sein de plusieurs secteurs des pays industrialisés. [...]
[...] Que se passe t-il donc aujourd'hui pour que le thème de la motivation du travail devienne populaire dans le secteur public ? En outre, dans ce secteur public qui possède des particularités bien propres ainsi qu'une éthique du bien commun, les motivations des employés semblent alors être régies par des facteurs différents de la sphère privée. Comment appréhender ces particularités afin que les employés deviennent à nouveau motivés ? Pour l'auteur, la question de la motivation du travail dans le secteur public est étroitement reliée à deux choses, d'une part aux transformations que ce secteur a bien sûr connues au cours des vingt dernières années et d'autre part, à l'oubli de certaines spécificités. [...]
[...] Il apparaît alors urgent et nécessaire pour les réformateurs du système public qui souhaitent introduire des pratiques de gestion issues du secteur privé de prendre en compte cette éthique car la fierté d'appartenir à une catégorie qui est définie par le service aux autres est un puissant facteur de motivation. La problématique de la motivation au travail des employés du service public ne repose alors pas seulement sur des éléments communs à tout travail professionnel, elle doit prendre en compte l'éthique particulière qui est rattachée à l'action publique. Car comme le souligne l'auteur, de nombreux enseignants, médecins ou fonctionnaires sont animés par cette éthique de bien commun et de justice sociale dans leurs tâches quotidiennes. [...]
[...] Néanmoins, bien que conscient des limites d'un tel système, l'auteur rappelle les origines et la justification du modèle bureaucratique. En effet, selon Max Weber, la gestion de la chose publique ne peut pas et ne doit pas être gérée comme le sont les intérêts privés car les objectifs et les moyens ne sont pas égaux. L'éthique du bien commun et de l'intérêt général interdit en effet de faire rentrer des considérations personnelles et privées dans la gestion de la chose publique et seule la rationalité-légale doit guider l'organisation des services publics. [...]
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