« The functions of the executive » d’après Chester Irving Barnard : Traduction des pages 139 à 160 - Chapitre XI

Résumé du document

Chester Irving Barnard est un théoricien et sociologue américain né en 1886. Chester I Barnard est un auteur classique contemporain spécialiste de la gestion. Il a beaucoup contribué à la théorie des organisations. Souvent cité, son travail est fondamental dans la gestion des entreprises. C.I. Barnard a contribué de manière magistrale dans le traitement réaliste de thèmes tels que l'organisation informelle, les incitations et les aspects moraux du commandement.
Il évoque que « la communication requiert 25 % du temps du dirigeant ». « The functions of the executive » a été écrit en 1938 et vient de fêter l'anniversaire de sa 30ème réédition. L'objectif de cet ouvrage est de démontrer les implications importantes des individus dans le travail. Il montre à travers le développement des systèmes coopératifs qui tendent vers des processus plus efficaces que la communication (directe et courte) est une technique indispensable au dirigeant. Son travail aura des implications importantes. Il présente dans « les fonctions de l'exécutif", l'organisation comme un système coopératif ouvert. C. I. Barnard analyse la nature de ces fonctions à l'intérieur même des organisations. Chester I Barnard décèdera en 1961. A ma connaissance, « The functions of the executive » n'a jamais été traduit en français. C'est dans le cadre d'une recherche, que je propose de traduire le chapitre XI qui traite de l'économie des incitations.

Extraits

[...] Une organisation politique n'est pas considérée comme productive au sens matérialiste. Les raisons mensongères à la base sont la loyauté et le patriotisme. Ces organisations semblent ne pas survivre longtemps à moins qu'elle ne puisse permettre ces incitations ; il est encore évident que chaque grande organisation politique requiert l'utilisation de motivations accessoires Dans ce cas, les récompenses pour le pouvoir personnel et les récompenses en nature sont les plus évidentes. Ainsi la nécessité, dans toutes les formes d'organisation politique d'obtenir plus, requiert des incitations en nature pour utiliser des formes de paiements directs ou de payer des emplois. [...]

[...] Mettre l'accent sur les récompenses en nature aura un impact en terme d'évolution normale et de la réussite du développement technologique - par rapport à d'autres stimulants, ce sont les avantages en nature qui sont progressivement les plus faciles à mettre en place et donc à attribuer. Aujourd'hui il y a une éducation forcée de l'amour du matérialisme chez les individus qui se placent au-dessus du niveau de subsistance. Les stimulants existants semblent toujours insuffisants par rapport au degré de coopération et d'intégration sociale théoriquement possible et idéalement attendue. Sans inculquer le désir d'assouvir des besoins matériels, le succès de la création des sciences et des arts serait partiellement inefficace et deviendrait à son tour partiellement impossible. [...]

[...] * Je pense qu'il est invraisemblable que beaucoup d'aspects de l'économie des incitations soient dispersés n'importe où dans les théories économiques. Dans une organisation industrielle l'objectif est la production de marchandises de biens ou des services. Pour plus de simplicité nous pouvons supposer qu'elle n'exige aucun capital. Elle garantit la production matérielle de biens en appliquant les exigences humaines à un environnement physique. Ces énergies aboutiront à une production brute ; mais si les incitations qui permettent de garantir ces énergies sont en nature et sont suffisantes, l'organisation payera quelque chose de sa production sur ce compte. [...]

[...] Lors d'une conversation amicale, il m'a dit : j'ai été impressionné, naïvement, pendant les années 1918, par l'influence de ce facteur. Je suis sorti de la guerre avec l'impression définie que dans de nombreux cas c'était peut-être le facteur moral constructif qui est le plus fort, plus fort que le patriotisme et plus fort que la religion. Il cite le professeur Joergensenson du Danemark, dans son dernier traité (avec d'autres contributions) dans le livre du syndicat interparlementaire "quel serait le caractère d'une nouvelle guerre Il ajoute : d'un point de vue psychologique, selon l'avis de nombreux d'experts, ces sentiments (de fraternité et la camaraderie parmi les troupes) ont constitué la source la plus importante de force intérieure et ont aidé les soldats à porter les souffrances et les périls sur les champs de bataille Il est inutile pour notre propos de dresser la liste des incitations et des primes qui est inépuisable. [...]

[...] Une organisation ne peut encourager les efforts nécessaires pour son existence, qu'avec des incitations objectives qu'elle fournit ou par des changements d'état d'esprit. Il me semble improbable que n'importe quelle organisation puisse exister de manière mécanique sans utiliser l'une des deux méthodes dans la combinaison. Dans certaines organisations l'accent est mis sur l'offre d'incitations objectives - c'est vrai des entreprises industrielles. Dans d'autres cas la prépondérance repose sur l'état d'esprit - c'est vrai de la plupart des organisations publiques et religieuses. [...]