Notre travail de recherche porte sur l'espace de travail en tant qu'outil managérial. Nous dépassons sa dimension spatiale pour en considérer sa dimension symbolique…
[...] C'est en 1959, en Allemagne que l'on crée un espace de travail ouvert, sans séparations (ni murs, ni cloisons). Ces grands espaces agrémentés de plantes vertes ont pour objectif de favoriser la communication en supprimant les cloisons. C'est ce que l'on appelle le bureau paysager qui sera adopté en France et, ce pendant près de 20 ans. Autour des années 1980, des critiques et une certaine prise de conscience s'effectue sur les conséquences négatives de ce type aménagement : inconfort, agressivité, augmentation du niveau de stress, etc. [...]
[...] Cette dimension sociale de l'espace de travail est importante à développer. « Il n'est plus un simple espace mécanique : c'est également un espace qui comporte un facteur humain doué de sensibilité et d'émotions » (Garette et al, 2009) L'espace de travail comme espace physique. Avant de développer l'aspect social de l'espace de travail, il s'agit ici de l'envisager comme l'espace physique Rapide historique du bureau : de l'espace fermé à l'espace partagé. Garreau et al (2009) nous propose une typologique des aménagements des espaces de travail en fonction de deux critères que sont la nature de l'activité exercée et le type d'occupation défini : « les espaces de production, les espaces de bureaux, les espaces sociaux et les espaces de circulation » (Garreau et al.,2009). [...]
[...] Plus tard avec le développement du commerce et des sciences, le besoin de tables de travail se fait ressentir. Il faut attendre le 16[ème] siècle pour que le terme de « bureau » apparaisse régulièrement. Issu de l'ancien français burel (étoffe), il désigne un gros tapis de laine qui recouvrait les tables de travail pour les protéger des salissures. Avant l'apparition du bureau, les intellectuels utilisaient de nombreux supports tels que le pupitre ou encore l'écritoire. Il faudra attendre le 17[ème] siècle, pour que le bureau se décline en différents types de mobilier : cabinet, secrétaire, table bureau, etc. [...]
[...] Ce point précis rentre en contradiction avec le principe même de l'espace partagé. En effet, nous avons vu que le flex office prône le nomadisme au sein de l'espace de travail. Il est ainsi non souhaitable dans ce type d'aménagement que les salariés personnalisent l'espace puisque cela reviendrait à ce qu'ils restent à un seul endroit tous les jours. En ce sens, nous pouvons considérer que le flex office ne répond pas à une attente des salariés. Pour finir, nous pouvons considérer que puisque les besoins des salariés ne sont pas en adéquation avec le principe du flex office. [...]
[...] Enfin, les deux catégories de besoins supérieurs, les besoins d'estime et de réalisation de soi. Si nous nous référons à cette hiérarchisation, le besoin d'espace correspondrait à un besoin de sécurité. Cette hiérarchie a été remise en cause par Alderfer (1969) et adaptée aux situations de travail. A partir d'une étude menée auprès d'employés de banque, Alderfer identifie trois types de besoin : D'existence correspondent aux désirs d'ordre physiologiques et matériels ; De rapports sociaux (Relatedness en anglais), renvoient aux relations amicales ou conflictuelles ; De développement personnel (Growth en anglais) où l'individu cherche à assouvir ses aspirations de créativité, d'enrichissement. [...]
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