Prise de décision, processus décisionnel, date de lancement d'un nouveau produit, modèle de la rationalité limitée, rationalité procédurale, Herbert Simon, biais cognitifs, limitation informationnelle, environnement socio-économique, conjoncture économique, législations, concurrence, innovation, contexte politique, limitation computationnelle, crise sanitaire
Le concept de « rationalité limitée », également nommé « rationalité procédurale » souligne que le manque d'information (tant d'un point de vue qualitatif que quantitatif), le manque de temps, la difficulté à adopter une vision globale, les biais cognitifs… rendent impossible toute optimisation du processus de prise de décision. En effet, les agents souffrent à la fois d'une limitation informationnelle (l'individu n'a pas accès à l'ensemble des informations utiles et choix possibles) et d'une limitation computationnelle (l'individu ne peut évaluer de façon rigoureuse et exhaustive l'ensemble des potentielles conséquences des choix qui s'offrent à lui).
Parmi les nombreuses décisions stratégiques que doit prendre une entreprise, le lancement d'un nouveau produit constitue un parfait exemple du modèle théorique de rationalité limitée.
[...] En quoi la prise de décision de la date de lancement d'un nouveau produit pour une entreprise illustre-t-elle le modèle de la rationalité limitée de Simon ? Les réflexions concernant le processus décisionnel d'un individu ont longtemps été dominées par une double hypothèse de rationalité parfaite des agents économiques et d'une information parfaite. Il s'agit là de l'une des pierres angulaires du paradigme néo-classique. Au milieu du XXe siècle, Herbert Simon, économiste et sociologue américain, essaie de reconstruire un modèle de rationalité individuelle plus réaliste en abandonnant l'hypothèse d'information parfaite : ainsi, la rationalité parfaite ne peut exister. [...]
[...] L'émergence récente d'une crise sanitaire à l'échelle mondiale montre combien il est difficile - dans un environnement incertain au sein duquel l'information peut être incomplète et la lecture de celle-ci, biaisée - il est difficile de procéder à des choix optimaux. En matière de planification de la commercialisation d'un nouveau produit, les facteurs à prendre en compte sont à la fois si nombreux et si complexes, qu'il s'avère impossible, pour l'entreprise, d'effectuer un choix rationnel optimal. C'est la raison pour laquelle celle-ci devra se contenter de poursuivre un objectif de « satisfaction » plutôt que « d'optimisation ». [...]
[...] ) et les chocs de demande positifs (hausse du pouvoir d'achat, politique expansionniste . ) sont susceptibles d'avoir une incidence positive. À l'inverse, les chocs négatifs, qu'ils soient d'offre (augmentation du coût des matières premières, hausse de la fiscalité sur les entreprises . ) ou de demande (baisse des salaires, augmentation de la pression fiscale sur les ménages, hausse du taux d'intérêt . peuvent venir ternir les ambitions et résultats effectifs de l'entreprise. D'un point de vue socio-culturel, les aspirations et attentes des consommateurs, les modes de vie, les modes et habitudes de consommation - en perpétuelles mutations - sont également à prendre en compte dès lors qu'il s'agit de penser la temporalité du lancement d'un produit et son cycle de vie. [...]
[...] ne sont que quelques exemples de l'ensemble des biais cognitifs susceptibles d'altérer la rationalité et la logique du raisonnement, notamment en qui concerne la recherche, la collecte et l'analyse d'informations. Par ailleurs, le manque de temps, notamment induit par différentes contraintes externes et par le contexte actuel de concurrence accrue, de course à l'innovation et à la compétitivité, contribue également à amplifier le manque de rationalité décisionnelle. En effet, l'empressement se traduit par un manque de temps accordé à la réflexion, à l'anticipation, à la recherche et à l'étude minutieuse d'informations utiles, à la prise de recul . indispensable à toute décision avertie. [...]
[...] Celles-ci représentent souvent une menace pour l'entreprise, mais il arrive également que celles-ci soient synonymes d'opportunités. Dans un contexte politique et législatif changeant, il demeure complexe d'anticiper les évolutions législatives afin d'en tenir compte dans le cadre d'une décision d'innovation et de commercialisation. Pourtant, celles-ci ont un impact certain sur ce type de décision. La dimension concurrentielle et la dimension technologique constituent également des variables fondamentales, d'autant plus au regard du contexte actuel d'exacerbation de la concurrence et de course effrénée à l'innovation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture