Jusqu'où pourraient donc aller ces machines ? Leurs possibilités sont-elles infinies, ou les avancées technologiques se heurteront-elles à une limite infranchissable ? A l'échelle de l'entreprise, comment la pratique du management s'adaptera-t-elle à cette dynamique ?
[...] On ne parlera plus de gestion à proprement parler mais de pilotage. Cependant, il apparaîtrait qu'un « bon manager » serait difficilement remplaçable par une machine, dans ses décisions, nonobstant l'aspect essentiel qu'est le contact humain dans les entreprises. En ce sens, un compromis viserait par exemple à apprivoiser les systèmes intelligents pour les utiliser efficacement et aboutir à une sophistication de l'approche productive reliée à un niveau de complémentarité entre l'homme et la machine. A l'échelle de l'entreprise, les bienfaits de l'automatisation semblent difficiles à contredire. [...]
[...] A l'échelle de l'entreprise, comment la pratique du management s'adaptera-t- elle à cette dynamique ? Toujours est-il que l'on constate une recrudescence de ces évolutions, dans un contexte de digitalisation massive, à laquelle les individus peinent parfois à s'adapter. Néanmoins, le changement semble inéluctable, et les entreprises cherchent à utiliser la digitalisation et l'automatisation comme leviers de développement Synthèse de la revue documentaire L'automatisation est un levier de stimulation productive, alliée au manager, en ce sens qu'elle effectue les tâches linéaires et/ou aléatoires avec facilité. [...]
[...] Et comment envisager une telle perspective dans les pays en développement ? Seront-ils mis encore une fois à l'écart du progrès ? Comment réguler les inégalités sociales qui découleront de ce système prôné par l'économie de marché ? Et qu'en est-il de l'artisanat, dans un contexte de parcellisation de la production ? Les externalisations massives vers de petites entreprises n'impliquent pas spécialement le recours à l'intelligence artificielle, qui n'est pas toujours à la portée des PME et encore moins des entreprises individuelles. [...]
[...] Une deuxième étape consisterait à responsabiliser les collaborateurs et leurs managers, par le biais d'un management participatif, qui apporterait de la motivation et un esprit collectif au projet. Dans le même temps, les managers devraient être formés techniquement à utiliser l'ensemble des systèmes dont ils auront la charge, afin d'être en capacité à former eux-mêmes leurs collaborateurs. Le temps de l'installation du nouveau système doit être pris sur chaque fonction de l'entreprise, même si cela se traduira initialement par une augmentation des coûts salariaux, et une baisse de la capacité productive. [...]
[...] En effet, les individus évolueront très fréquemment entre des postes transversaux, changeant éventuellement de manager. La disparition des tâches jugées « chronophages » pour les managers ne serait-elle pas comblée par des préoccupations multicritères comme la gestion sociale et la formation continuelle des collaborateurs ? Un « bon manager » doit savoir se substituer à tous ses collaborateurs, ce qui impliquerait l'acquisition d'un nombre de compétences techniques élevé pour une seule personne. L'homme deviendra-t-il une machine aux yeux de la société, tant en termes de consommateur que de travailleur ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture