"Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l'information circule dans leur entreprise" citait William Henry dit Bill Gates dans son ouvrage le travail à la vitesse de la pensée en 1999. Avec cette affirmation, le créateur de Microsoft tentait probablement d'imposer le rôle essentiel de l'information sur la performance de l'entreprise. Mais avant d'aller plus loin, nous devons définir les termes "information" et "performance".
D'un point de vue étymologique, selon Bernard Stiegler, Performance et Singularité, 2004, le mot performance, provient du "par" de parfait, quant au radical "formance" il renvoie au processus de formation de la perfection. C'est donc un processus de perfection qui s'accomplit. Ce terme, fut utilisé en premier dans les milieux de courses de chevaux, c'est d'ailleurs le sens premier du mot performance donné par le dictionnaire le Robert qui le définit comme "la manière dont se comporte un cheval de course au cours d'une épreuve". Le lien est ensuite fait généralement entre la performance et la notion de résultat. On dit souvent "une bonne performance" ou "une mauvaise performance". Cette relation entre le résultat et la performance, oblige d'ailleurs, la plupart du temps au classement des individus et ou des entreprises. Comme pour une compétition, l'idée est la mesure de la performance et du dépassement.
Toutefois, cette mesure de la performance est remise en cause dans l'ouvrage du sociologue Alain Ehrenberg, 1991, Le culte de la performance, qui voit cette action avec un regard critique. Pour lui cet essor dans l'entreprise d'une culture de la performance créée des héros mais aussi des laissés pour compte. Ce point de vue critique sera partagé, par d'autres auteurs. Daniel Marcelli, en revanche, évoquera plutôt dans son ouvrage, "La performance à l'épreuve de la surprise et de l'autorité" un effet ambigu. Pour lui, l'homme par le dépassement de soi devient son propre modèle, non pas par "esprit sportif"mais à cause des pertes de valeurs. Nicole Aubert, chercheuse au laboratoire de changement social, va même plus loin quand elle évoque dans un article Hyperperformance et combustion de soi, 2006, que cela provient d'un abandon de certaines idéologies religieuses "comme si la défaillance des sources de sens traditionnelles, religieuses ou idéologique, le contraignait à se prendre lui-même comme source de sens". Ces constats interrogent donc sur le rapport de l'individu aux valeurs et à la morale. On retrouvera d'ailleurs cette idéologie chez Max Weber, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, 1969, qui évoquait dans le développement du capitalisme qu'un travail sans relâche était un moyen de "salut personnel dans l'autre monde". Pourtant, pour Nicole Aubert, si cette idéologie persistante de la performance règne désormais dans les entreprises, ce n'est pas sans problèmes aujourd'hui. En effet, les moyens de communication et d'information exigent selon elle plus de réactivité et cela entraîne d'ailleurs parfois des phénomènes de "Burn Out". En effet, la performance aurait ses limites. Selon la chercheuse, les moyens de communications et d'information sont devenus plus performants et exigent de plus en plus de rapidité. L'homme peut-il répondre à cette demande de performance liée à des systèmes d'information de plus en plus rapide ?
[...] Pourtant si l'on en croit Shannon et Weaver, l'information s'oppose dans le même temps à l'entropie car elle tente d'apporter un message ordonné. Pour ces auteurs, il existe en réalité trois principaux problèmes, qui concernent l'information et qui sont plus ou moins liés à la réception et donc au moyen de transmission. En premier, le problème de l'exactitude du transfert d'informations, celles-ci ont tendance à se dissoudre. Ensuite les problèmes de sémantique entre l'interprétation de l'émetteur et celui du récepteur. Et enfin, le succès de l'attitude désirée chez le receveur, c'est à dire les attentes de l'émetteur sur la réaction de l'interlocuteur. [...]
[...] Selon la chercheuse, les moyens de communications et d'information sont devenus plus performants et exigent de plus en plus de rapidité. L'homme peut-il répondre à cette demande de performance liée à des systèmes d'information de plus en plus rapide ? Nous tentons donc de définir maintenant la notion d'information par un premier auteur David J.C Mac Kay qui a écrit un ouvrage sur l'information en 2003 "Information Theory, Inference, and Learning Algorithms", pour qui l'information est "est ce qui forme ou modifie une représentation", elle doit donc être nouvelle et re-structurante. [...]
[...] Que ce soit pour les fusions, acquisitions de nouvelles entreprises ou autre évènement, les décideurs ou les stakeholders ont bien souvent intérêt de disposer des meilleures informations. Le paradoxe c'est que cette meilleure information peut-être établie sur le degré de perception de leur propre manque d'information par l'entreprise concurrente. Lewis en 1969, parle "d'une connaissance commune", que l'on peut résumer de la façon suivante, si tous savent que tous en ont connaissance, que tous savent, etc. alors on prend des décisions en conséquence. Pour bon nombre d'économistes, ces spéculations sur l'information relèvent le plus souvent de la théorie des jeux. [...]
[...] Le terme information, est décomposé par le qui veut dire dans, et le "formation" qui veut dire mettre en forme. C'est à partir du 20èm siècle que l'information devint une vraie science et prenait la dénomination française de science de l'information et de la communication (SIC) et dans cette matière, les courants de pensée sont nombreux, nous pouvons citer parmi les plus importants, la théorie de l'information, la cybernétique, l'empirico fonctionnalisme auxquels se confrontent la méthode structurale, la linguistique et la sémiotique. [...]
[...] à une prise en compte collective de l'apprentissage informationnelle . Apprendre à transmettre les informations, c'est améliorer dans le même temps les rapports humains au sein de l'entreprise. Un management collectif de l'information par le Knowledge management D'un point de vue humain, le management des connaissances ou Knowledge management a pour avantage selon Zarifian, gestion des compétences et Knowledge management, d'inscrire l'organisation dans "une dynamique cognitive collective".Moingeon en 2003 parle d'une capacité collective des membres de l'entreprise à partager les connaissances et à en acquérir de nouvelles. [...]
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