Par rapport à l'alternative marché/hiérarchie où la régulation des transactions s'effectue respectivement soit par le mécanisme des prix, soit en s'appuyant sur l'autorité interne qui structure une organisation intégrée, depuis quelques années se développe un nouveau cadre de relations entre acteurs économiques. En élargissant la relation de sous-traitance, il ne s'agit plus ni de faire ni d'acheter, mais de faire avec. De Montmorillon (1989) parle à ce sujet de croissance contractuelle et la définit comme l'action de confier à « autrui la réalisation d'une partie des tâches nécessaires à la production ou à la distribution des biens ou services qu'il entend proposer au marché ».
Le développement de la croissance contractuelle entraîne l'atténuation des frontières entre le donneur d'ordres et le fournisseur sous-traitant. Ce dernier ne fait pas partie juridiquement de l'entreprise, mais il lui est contractuellement rattaché. Il contribue à la production du donneur d'ordres et donc son initiative et son savoir-faire lui sont importants.
[...] La difficulté pour le principal est de concevoir un système de rémunération ou structure incitative qui amène l'agent à lui révéler son information avant le contrat (pour remédier au cas de sélection adverse) ou à entreprendre les actions appropriées durant le contrat (pour remédier au cas de hasard moral). Dans le cas d'une relation de sous-traitance traditionnelle on est en situation de jeu à un seul coup. En effet, ce type de sous-traitance est fondée sur le mode de la commande ouverte, répétitive, sans contrat, et chaque partie prenante dans la relation poursuit son intérêt individuel. Le donneur d'ordre peut faire jouer la concurrence à chaque renégociation pour obtenir les prix les plus bas et renouveler fréquemment ses sous-traitants. [...]
[...] Pour chaque sous-traitant, Logicip fournit au donneur d'ordre une fiche explicitant les savoir-faire, le potentiel d'innovation, la capacité de production, les normes de qualité, etc. Les informations sont, bien entendu, protégées par des clés d'accès. Les bourses de sous-traitance à l'international se multiplient et nombre de pays nouvellement industrialisés sont dans la course (par exemple, le site de l'Api, Agence de promotion de l'industrie tunisienne). Pour les services, études et prestations intellectuelles, les réseaux actuels de communication permettent de mener une très grande partie du travail à distance. [...]
[...] Cette sous-traitance ne donne pas lieu à des gammes de sous-traitance ; le dossier interne est confié tel quel au sous- traitant. Elle couvre les activités de fabrication et/ou inspection. Elle était auparavant appelée sous-traitance de délestage. Ce type de sous- traitance ne doit pas excéder six mois La sous-traitance in situ : ce type de sous-traitance concerne des travaux spécifiques sous-traités sur site avec des engagements à court, moyen ou long terme. Elle couvre essentiellement les tâches de fabrication et d'inspection de produits avionnables et peut aussi couvrir des tâches d'industrialisation et d'achat/approvisionnement (hors équipement). [...]
[...] Le lien donneur d'ordres /sous-traitant est alors basé sur le mode du contrat implicite Les sous-traitants habituels sont mis en concurrence régulièrement, mais la relation peut être assimilée, d'une certaine manière, à une convention si l'on retient la définition suivante de Salais R. (1989) : Une convention est un système d'attentes réciproques sur les compétences et les comportements, conçus comme allant de soi et pour aller de soi L'ancienneté des relations crée une routine et les liens personnels, basés sur la notion de confiance est alors difficile à distendre. Plus l'entreprise est petite, plus elle a recours à la sous-traitance de spécialité. Celle-ci atteint de la sous-traitance industrielle confiée par les PMI. [...]
[...] Le recours à la sous-traitance ne résulte pas des seules caractéristiques techniques des activités et du degré d'intégration de l'entreprise. Il dépend aussi fortement de l'importance des budgets d'achats. Les entreprises achetant pour plus de 500 millions de francs par an sous- traitent en moyenne plus de du total. Ce taux tombe à dans les budgets ne dépassant pas 50 millions. En moyenne, la sou traitant représente des achats des entreprises. L'automobile et l'aéronautique viennent en tête avec respectivement 43 et de leurs achats en sous-traitance. [...]
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