A la fin des années 70, le modèle d'organisation qui avait été dominant semble épuisé. L'ère de la production de masse est finie, et les parts de marché se gagnent désormais par la différenciation et les innovations. La concurrence se fait plus dure, et les pays cherchent à s'adapter au nouveau contexte, à produire en plus petite série et de manière plus flexible.
Quelles solutions ont été proposées pour sortir de la crise fordiste ? Ce document aborde cinq tentatives pour dépasser le fordisme, tentatives qui sont les principaux modèles de sortie du fordisme.
Extrait : "La plus grande remise en cause du modèle fordiste et tayloriste, on la trouve en Suède dans l'usine Volvo qui se trouve à Uddavala où l'idée consiste à rompre avec la décomposition des tâches en essayant de s'engager dans une logique d'intelligence du produit. En effet, on veut que le même ouvrier réalise lui-même l'intégralité de la construction de la voiture. En quelque sort, c'est un retour à l'artisanat, ce qui entraîne un problème de formation. Dès la fin des années 80, Volvo est obligée d'abandonner cette stratégie, car les coûts de production sont trop importants. La tentation de délocaliser l'emporte."
[...] Ils ont du mal à conserver le compromis entre la baisse des coûts permanente et la sécurité de l'emploi et la hausse des salaires à vie. Le système craque en particulier parce que le Japon connaît une bulle spéculative entre 1986-1990. Toutes les actions, les titres des entreprises japonaises augmentent fortement ce qui fait que les japonais se croient plus riches qu'ils ne le sont. Les japonais vont alors pouvoir s'adonner massivement à la consommation. La demande intérieure de véhicules passe de 3 millions de véhicules en 86 à 5 millions en 90. [...]
[...] Les japonais vont chercher à reconstituer leur épargne, les ventes s'effondrent, et les stratégies de délocalisation s'intensifient. Le Ohnisme (modèle fondé par Ohno) repose en fait sur une révolution culturelle car il introduit le client dans l'entreprise. On ne va plus chercher à produire stocker et vendre (logique fordiste) mais à répondre aux attentes du clients d'abord ( on vend d'abord) puis à produire. En quelques sortes, le marché va remplacer le contre-maître, ce qui pousse les opérateurs ( on ne parle plus d'ouvriers mais opérateurs) à coopérer plutôt qu'à contester l'autorité. [...]
[...] En effet, on veut que le même ouvrier réalise lui-même l'intégralité de la construction de la voiture. En quelque sort, c'est un retour à l'artisanat, ce qui entraîne un problème de formation. Dès fin 80's, Volvo est obligée d'abandonner cette stratégie car les coûts de production sont trop importants. La tentation de délocaliser l'emporte. Le modèle allemand débute autour de Volkswagen. Le modèle allemand se fonde sur une forte cohérence entre le système éducatif et productif. On a recherché une main-d'œuvre ouvrière qualifiée, un encadrement de qualité et de la polyvalence. [...]
[...] On en reprendra quelques éléments, dans un modèle cette fois-ci mondialisé autour d'une marchandise nouvelle: l'information qui est la marchandise clef de notre époque. [...]
[...] C'est ce qu'on appelle le principe de l'autonomation(idem que auto-activation), càd le principe de l'autonomie et de l'autonomation. Dès qu'il y a une panne, c'est à l'ouvrier de prendre en charge la réparation, de gérer la qualité. Pour cela il faudra une déspécialisation du monde ouvrier et la reconnaissance de la formation ouvrière. On va donc finir par demander à un seul ouvrier de conduire et de gérer plusieurs machines à la fois. Cette transformation va entraîner dans cette entreprise une très grande grève en 1950: on ne supporte pas cette nouvelle façon de travailler, on trouve ce travail inintéressant. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture