Décider, c'est transformer une volonté en acte, c'est l'élément intermédiaire entre la pensée et l'action, c'est le moment du passage à l'acte proprement dit. Mais comme nous avons, à tout moment, une infinité d'actes possibles ou probables devant nous, décider revient alors à faire constamment des choix, à sélectionner, en toute circonstance donnée, un acte donné. La façon dont s'opère et s'actualise ce choix, c'est ce qu'on appelle le processus de décision. Le terme « décider » provient du latin « decidere » qui veut dire « trancher ». De nombreuses nuances sont rattachées à ce vocable : trancher, choisi, déterminer, résoudre, arbitrer, juger opter, se prononcer, etc. Quand au mot « décideur », on pense qu'il est dérivé de l'anglais decider qui désigne une personne physique ou morale ayant le pouvoir de décision ».
A la décision et donc irrémédiablement associée la notion de pouvoir. Est « décideur » la personne investie d'un pouvoir lui conférant le droit et les moyens de « trancher », d'opter et de faire suivre son option d'une acceptation, d'une obéissance de la part de ceux qui ont pour charge de concrétiser l'option retenue. Dans le monde de l'entreprise, par tradition les propriétaires ou leurs représentants possèdent – de fait et de droit – le pouvoir de prendre des décisions. Ils sont même explicitement et officiellement chargés du rôle de décideurs, tandis que le reste de l'organisation, en particulier sur la ligne de production, est là pour « faire ce qui est décidé »
La décision, c'est donc le processus par lequel on aboutit à un choix, mais un choix supposé éclairé, informé et motive. Il s'agit d'effectuer un choix entre plusieurs façons possibles d'agir en vue d'atteindre un but, dans des conditions et des circonstances données. Ce processus implique toute une série d'actes partiels et séquentiels qui vont conduire le décideur depuis la prise de conscience de la nécessité d'effectuer un choix jusqu'à la sélection d'une solution parmi les solutions les plus adéquates, eu égard à la situation, en passant par la collecte et le traitement de toute l'information nécessaire.
Il faut préciser qu'il n'est pas question, lorsque l'on prend une décision, de chercher la meilleure solution, mais seulement la solution la plus satisfaisante, compte tenu des circonstances dans lesquelles on doit agir.
Ajoutons enfin que la décision, comme les autres actes qui constituent le travail de manager, n'est pas un acte isolé, une sorte de moment privilégie, ou le décideur prendrait des décisions, pour ensuite passer à autre chose. C'est, bien au contraire, un processus continu, un cycle, ou on devrait constamment revenir sur les choix arrêtés par des retours d'informations et des contrôles successifs.
Il s'agit, en fin de compte, d'un processus qui consiste à être, en permanence, placé devant des choix, comme nous le montre Mintzberg (1984) dans sa description des activités variées et fragmentés des gestionnaires. Que ce soit pour les ressources, pour l'information, pour les communications, pour la représentation, ou pour ses rôles spécifiquement décisionnels, le manager est sans cesse amené à trancher, à opter, à arrêter, donc à choisir et à décider.
[...] Sélection, enfin, de la solution (ou de la combinaison de solutions) la plus apte à mener le plus directement et aux moindres coûts au résultat désiré. On peut, pour rendre tout cela un peu plus concert, prendre un exemple qui illustrerait ce qu'est un processus de décision simple et rationnel : Étape 1. Supposons que mon problème ce soit l'exiguïté et le coût élevé en énergie de mon logement actuel. Étape 2. Il me faut d'abord déterminer avec plus de précision en quoi consistent exactement l'exiguïté et le coût en question : besoin d'une chambre supplémentaire ? d'un bureau ? [...]
[...] La décision administrative Cette décision est plus de l'ordre du moyen terme, de l'action d'une structure ou d'une fonction à la fois. Elle vise surtout à assurer la disponibilité des moyens et leur combinaison pour réaliser chacun des buts partiels conduisant à la réalisation des buts globaux de l'entreprise (par exemple, recrutement, promotions, achats, agencement des lieux de production). C'est le genre de décision prise par la hiérarchie intermédiaire. La décision courante Cette décision ne concerne que l'action très locale, quotidienne ou de portée temporaire très limitée. [...]
[...] d'espaces extérieurs ? de plus de lumière ? de plus d'isolation ? de matériaux différents ? Étape 3. Il me sera alors possible de mieux définir ce que je voudrais avoir comme type de logement, son agencement intérieur et extérieur, sa luminosité, son isolation. Étape 4. Puis je pourrai définir des critères qui me permettront d'évaluer les différentes formes d'agencement et d'économie d'énergie : Dimensions des pièces, hauteur des plafonds, éclairage naturel, ensoleillement, coût annuel du chauffage, types de matériaux. [...]
[...] Bibliographie Blake R. (1987), La troisième dimension du management, Editions d'organisation p. Bouayad A. et De Kerorguen Y. (2004), La face cachée du management, Dunod p. Chauvet A., (1997), Méthodes de management : guide, Editions d'Organisation p. Cohen A., (1995), MBA management - Synthèse des meilleurs cours des grands business schools, Maxima p. Jack Duncan W. (1990), Les grandes idées du management, des classiques aux modernes, Afnor. [...]
[...] Identification, inventaire des ressources disponibles et de leur état. Etude de la capacité de ces ressources à mener à la réalisation des objectifs retenus. Etudes des possibilités de se procurer des ressources supplémentaires, au besoin, etc. Étape 6. Recherche et identification des contraintes contournables et incontournables, intérieures et extérieures, financières et humaines, matérielles et légales. Étape 7. Recherche de possibilités, de solutions, d'options susceptibles, dans le cadre des objectifs, des ressources et des contraintes répertoriées, de conduire le plus prés de l'état futur désiré. [...]
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