Il s'agit d'un cours de grande qualité en science politique, plus précisément en transitologie ayant pour objet d'étude l'histoire et la vie politique des pays européens depuis 1945.
Ce document clair, exhaustif et très bien structuré s'avèrera fort utile pour de nombreux(ses) étudiant(e)s en science politique, sociologie politique, géopolitique, relations internationales, Histoire, Institut d'Études politiques, IPAG… et bien entendu tout(e) autre intéressé(e).
Chapitre I – Les processus de transition à la démocratie dans l'Europe de l'après-guerre.
Première partie : Le rétablissement démocratique en France
Introduction
I – Le rétablissement de la légalité républicaine en 1944-1945
1. L'échec de la transition d'initiative vichyste
2. La reconnaissance du GPRF par les alliés
3. La concurrence des légitimités gouvernementales et insurrectionnelles
II – De nouveaux cadres et de nouveaux acteurs pour la vie politique ?
1. Un renouvellement modeste des organisation politiques
2. Le rejet ambigu de la Troisième République
3. La difficile naissance de la Quatrième République
Deuxième partie : La transition démocratique en Italie
I – De la première chute du fascisme à la capitulation nazie : une conjoncture dominée par l'incertitude (1943-1946)
1. Le 25 juillet 1943 : une révolution de palais
2. La République de Salo face aux forces de la résistance intérieure
3. Les gouvernements provisoires et la lieutenance générale du royaume
II – L'instauration d'une république démocratique en 1947
1. Le référendum sur le régime et les élections à la constituante
2. Un compromis, « la République fondée sur le travail »
3. La fin de l'arc constitutionnel : la mise hors-jeu du PCI
Troisième partie : En Allemagne, une transition progressive et sous tutelle alliée
I – Reconstruction politique en Allemagne zonale et interzonale
1. L'administration alliée
2. Le plan commun de reconstruction politique et l'organisation des zones
II - À l'Ouest, la reconstruction d'un État de droit, libéral, et démocratique
1. Le processus constituant
2. La reconquête progressive de la souveraineté (1950-1955)
Chapitre II – Les transitions à la démocratie dans l'Europe des années 1980
Première partie : En Espagne, une transition de velours
I – L'affaiblissement du régime franquiste (1957-1975)
1. Élites réformatrices et libéralisation économique
2. Les technocrates et le « perfectionnement » du régime : une stratégie de restauration monarchique autoritaire
3. La reconstitution d'une société civile et la montée des oppositions
II – Une transition par le haut : la démocratie octroyée
1. Des héritiers travestis en entrepreneurs de la transition
2. Le ralliement des partis d'opposition : la transition négociée
3. Le processus constituant
Conclusion : La consolidation de la démocratie espagnole à l'épreuve
Deuxième partie : La transition démocratique en Allemagne de l'Est
I – Forces et faiblesses du régime autoritaire en RDA
1. Les échecs d'une stratégie compensatoire de réformes économiques
2. Dans les niches du régime, la reconstitution d'une société civile
II – D'un automne révolutionnaire à une unification méthodique
1. L'érosion de la logique des blocs et la stratégie répressive des dirigeants
2. Faiblesses politiques de l'opposition réformiste et victoire de la stratégie radicale d'unification
Conclusion : Entre contestation et intégration, les épreuves de la consolidation démocratique.
Chapitre III – Transitions dans les démocraties. Crises politiques et changements de régime ou de systèmes politiques
Première partie : En France, de la Quatrième à Cinquième République
I – Les règles du jeu politique sous la Quatrième République
1. L'autonomie du champ politique
2. Les partis « hors système »
3. Le Gouvernement des pairs
II – Dérèglement puis subversion d'un ordre politique
1. Les dérèglements de la seconde législature
2. a) La querelle de la CED et la diffusion des oppositions
3. b) L'expérience Pierre Mendès-France
[...] À cette époque, ETA est considérée par les occidentaux comme un mouvement de résistance comme les autres. La rupture entre le régime franquiste et l'Eglise sera totale lorsque, en 1974, l'évêque de Bilbao, suite à l'exécution d'un membre de l'ETA par les autorités policières, prend position en faveur d'une organisation politique qui soit susceptible de « consacrer la juste liberté du peuple basque » (discours public). Franco demande alors au Pape la destitution de l'évêque, mais le Pape résiste. Ainsi, l'Eglise peut être considérée comme en rupture avec le régime franquiste. [...]
[...] Elle entre en vigueur le 23 mai 1949. Pendant le processus de préparation et d'adoption de la loi fondamentale, Staline propose des solutions visant à ne pas cristalliser la situation, au rapprochement des zones. Mais le 30 mai 1949, un projet de Constitution Est-allemande commence à être préparé par le CED, et c'est le 7 octobre 1949 que naît la République Démocratique Allemande (RDA). Il existe maintenant deux Etats allemands, et ces deux Etats ne se reconnaissent pas mutuellement. D'ailleurs, la RDA ne sera reconnue que dans les années 1970 par la communauté internationale. [...]
[...] Est aussi créée la peine d'indignité nationale. Cette reprise en main équivaut à la privation d'une capacité d'agir sur la vie politique des comités locaux et départementaux de la libération qui sont persuasifs et peuvent se faire entendre du fait même qu'ils puissent disposer de forces armées. Le Parti Communiste avait-il une stratégie de prise du pouvoir insurrectionnelle pendant cette période ? Il faut se référer à l'ouvrage d'Annie KRIEGEL qui élabore la thèse du double jeu : il y aurait eu deux stratégies successives à la tête du parti. [...]
[...] I - Forces et faiblesses du régime autoritaire en RDA Les échecs d'une stratégie compensatoire de réformes économiques. 1959-1965 : une voie particulière vers le socialisme ? Soumise à l'URSS, l'Allemagne de l'Est investit d'abord vers le développement industriel au profit de l'industrie lourde uniquement. Une telle politique a des effets en matière de consommation puisqu'elle réduit les choix et creuse la différence de niveau de vie avec l'Allemagne de l'Ouest. Cette situation est mal vécue par les Allemands de l'Est, et le Gouvernement connaît un déficit de légitimité à la fin des années 1950. [...]
[...] Au niveau local, la transition est plus difficile. En principe, il n'y a pas d'hostilité entre le Gouvernement central et les institutions locales de la résistance intérieure, mais il a une différence de position entre les acteurs, c'est-à-dire entre le sommet et la base, parce que les gagnants sont les grands chefs et le personnel politique de la Troisième République. Les résistants qui se sont investis dans la vie politique à ce moment-là ont expérimenté une forme de pouvoir local, et il est très difficile pour eux d'y renoncer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture