Sur l'ensemble de la littérature concernant le management, 95 % vient des États-Unis et le reste est pour l'essentiel paraphrasé de la littérature américaine. En tête de cette production immense en matière de prestige et pléthorique en matière de diffusion (160.000 exemplaires à ce jour) se trouve la Harvard Business Review. Comme l'école dont elle est issue, la H.B.R. est la source majeure du management, à ne pas confondre avec le management. Le management, c'est ce que font les managers. Le management est une vision de ce que font les managers au sein des plus grandes multinationales, une vision partagée par les business schools, les consultants en management et la plupart des revues et des magazines spécialisés.
[...] Pourquoi offrir plus que le minimum de service requis pour maintenir les profits ? Vous serez rapidement promu vers un autre service si vous parvenez à des chiffres meilleurs. La fin justifie presque toujours les moyens. Demandez à Jérôme Kerviel ! Montrez-moi un cadre de 35 ans issu d'un bon MBA qui veuille rester dans le marketing direct parce qu'il aime rendre les consommateurs heureux qu'il apprécie particulièrement ses collègues de travail et souhaite leur succès et qui ne ferait jamais rien de contraire à l'éthique : c'est un homme de profil religieux, voire mystique, ce qu'en jargon de MANAGEMENT on appelle un loser V. [...]
[...] Les révélations régulières sur les pratiques de corruption ne sont ni un hasard ni un accident. Elles sont les résultats inexorables de l'abstraction croissante du MANAGEMENT, de l'absence de tout intérêt direct pour les ressources humaines comme pour les clients avec un nom et un prénom, pour les processus réels de fabrication comme pour les produits qui ont de la substance. Pourquoi ne pas corrompre des officiels si cela permet de réaliser des ventes et d'améliorer, partant, les résultats annuels de l'entreprise ? [...]
[...] Est- ce là la leçon de trente ans de développement de cette activité ? Non ! Nous n'avons jamais eu plus besoin de rationalité qu'aujourd'hui, mais d'une rationalité enracinée dans des phénomènes objectivement observés. Il nous faut revenir à une rationalité adaptée au désordre naturel de la vie, et non à une rationalité dédiée à des abstractions trop propres et trop nettes. Il n'y a pas de lignes droites dans la nature, et malgré les linéarités décrites par le MANAGEMENT, il n'y a pas de lignes droites non plus dans le management. [...]
[...] Ils essayaient d'influencer les hommes de pouvoir qui venaient des fonctions production et vente. Leur effort permanent consistait à les amener à écouter leur bonne parole éclairée et éclairante. Les membres les plus efficaces des cabinets de direction étaient des sortes de vizirs, des éminences grises écoutées par le patron, exerçant leur pouvoir à travers des managers légitimes. Avec la croissance inéluctable du MANAGEMENT, l'homme de pouvoir est de plus en plus influencé par la vision de ses conseillers. Après tout, ils sont issus des mêmes types de formation, du même moule : ils sont conformes. [...]
[...] Ils répondent en général entre 5 et avant d'admettre qu'ils ont menti. II. La journée du manager est contrôlée par les autres Il arrive toutefois de temps en temps que l'on rencontre à un niveau de responsabilité managérial des personnes qui passent vingt-quatre heures sans être interrompues par des réunions ou des appels téléphoniques. Ce sont les planificateurs du long terme, ceux par exemple qui dirigent les services financiers, la planification marketing ou les études de marché. Le MANAGEMENT est vraiment fait pour eux. [...]
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