L'électricité est devenu un produit de consommation courant, un besoin, non pas vital, mais
sans lequel notre quotidien serait durement affecté.
Sans nous en rendre compte, elle s'est installée dans tous les foyers pour animer nos gadgets
avec comme seul témoin, la facture en fin de mois de la part de la seule entreprise capable, en
France, de la fournir.
Aucune contrainte, aucune possibilité non plus de discuter, c'est comme ça, c'est la loi.
Cependant la donne à changer.
La libéralisation dans le domaine des télécommunications, réservé au monopole d'état, qui a
permis une baisse des tarifs, a fait naître des idées dans celui de l'énergie.
Une directive européenne a donc donné naissance aux fondements de la dérégulation des
marchés énergétiques dans l'Union Européenne.
Les fondements une fois posés mais, surtout, les industries une fois convaincues des vertus de
la libéralisation, le processus progressif de dérégulation va pouvoir entamer sa traversée.
Seulement, alors qu'en France tous les professionnels vont bientôt pouvoir profiter de cette
aubaine, il apparaît que l'ensemble ne paraisse pas aussi pressé de profiter des multiples offres
mises en concurrence.
On s'attendait à traverser la Manche, c'est finalement un tour du monde bourré d'embûches
qui attend les prophètes libéraux.
Cependant, ce constat est à relativiser dans l'ensemble des pays de l'UE. Certains grimacent
de la hausse des prix, un autre estime avoir brûlé les étapes trop rapidement, et enfin, la baisse
des émissions de gaz à effet de serre risque de ne pas laisser le marché électrique indemne.
Le black-out italien le 27 septembre 2003 a jugé coupable le fonctionnement trop libéral, qui,
apparemment, se préoccupe plus de l'argent que de la sécurité de l'apprivoisement.
Un argument hâtif simplement démenti par le fait que la coupure a coûté extraordinairement
cher.
Un processus d'une telle envergure et d'une telle importance, malgré le peu d'information
rapportée par les médias, ne peut se faire sans quelques dérapages. La plus grande des
réformes est surtout d'uniformiser le marché de l'ensemble des Etats membres alors que ceuxci
sont complètement disparates. Pendant que les Anglo-Saxons profitent d'un marché
complètement ouvert, les Français quant à eux laissent le soin de la production à leur éternel
fournisseur.
Le souhait de la Commission Européenne est, tout d'abord d'uniformiser le paysage
électrique européen entre les Etats membres, et par la suite, de permettre la création d'un
marché européen.
Une fois l'importance des travaux réalisés et surtout l'enjeu final évalué, le système s'est mis
petit à petit, ou bien directement, en place.
Cette étude prend donc en considération les facteurs économiques, sociologiques mais aussi
écologiques qui ont pu impacter voire faire dériver les objectifs premiers de la directive 96/92.
[...] Les plans sont nationaux et non européens. Ils touchent de manière inégale chaque secteur et des sociétés au sein de la même branche. Arcelor souhaiterait que l'Union européenne revoie ses plans et prenne davantage en compte la compétitivité industrielle, l'inflation et d'autres données macro-économiques. Le ministre espagnol de l'Economie, Rodrigo Rato, estime, quant à lui, qu'il faudra analyser et débattre sur le fait que le protocole de Kyoto risque de ne pas entrer en vigueur Graphique 12.1 .a Source DGMEP Graphique 12.1 .b Evolution des GES (base 100: 1990) UE (15 pays) Allemagne Estonie Espagne France Royaume-Uni Norvège Japon Etats-Unis NB : Les émissions des 6 gaz à effet de serre couverts par le protocole sont pondérée par leurs potentiels de réchauffement global et agrégée pour donner des émissions totales en équivalents CO2 Source : Eurostat Le graphique 12.1 .b montre que l'Europe peut encore tenir son engagement mais par contre, les Etats-Unis sont loin de suivre le même chemin L'Estonie, nouveau membre de l'Union, permettra à l'Europe de revoir à la baisse la moyenne de l'UE des 25. [...]
[...] Le nombre des acteurs, leur volume de production, leur type de centrale, sont autant d'éléments qui serviront une confrontation de leur prix en vu d'une compétition non discriminatoire, selon les souhaits des Etats-membres. L'arrivée de nouveaux acteurs, tel que les grossistes offre aux consommateurs finaux une possibilité de baisse substantielle des prix. (Voir chapitre 3.2 .2) Le climat Le climat a une importante influence sur le prix de l'électricité puisqu'il agit directement autant sur le niveau de la consommation que sur celui de la production. Les températures, l'hydrométrie et le vent ont des répercussions toutefois très différentes. Les températures vont d'avantage affecter le niveau de consommation. [...]
[...] Transport RTE Distributeurs GRD, régies Consommateurs éligibles Marché de gros Négoce EDF trading, POWEO, Avenis trading Fournisseurs Le transporteur et les distributeurs La loi du 10 février 2000 a définit deux types de réseaux publics d'électricité : Tout d'abord, le réseau public de transport, caractérisé par des niveaux de tension compris entre 400 kV et 63 kV Et le réseau public de distribution, pour les tensions inférieures à 63 kV (usuellement ou 20 kV pour la moyenne tension ou 230/400 V pour la basse tension) Le transporteur : 3.1 .1.a Présentation En France, seul RTE (Réseau de Transport Electrique), qui a été officialisée le 1er juillet 2000 suite à la loi du 10 février 2000, est habilité à pouvoir transporter l'électricité à partir de lignes hautes tensions. En effet, depuis la dissociation entre les activités de production et de transport, RTE est devenu un monopole naturel. L'activité du transport permet des rendements croissants car le coût marginal de la construction d'un kilomètre de ligne haute tension supplémentaire est relativement faible. Les investissements énormes pour commencer l'installation de lignes hautes tensions ferment toute concurrence à l'encontre de RTE. [...]
[...] Certains, comme l'Allemagne ou la Grande-Bretagne ont préféré mettre en valeur leurs ressources naturelles, et d'autres ont misé sur l'indépendance énergétique, comme la France. Ces divergences politiques ont contrasté le bilan électrique européen. Graphique 4 Capacité installée par type d'énergie dans les pays de l'Union Européenne en hydroélectricité renouvelables thermique nucléaire La forte proportion des centrales thermiques est largement influencée par les pays comme l'Allemagne ou la Grande-Bretagne, souhaitant profiter de leurs ressources naturelles respectivement en charbon ou en gaz. [...]
[...] Comment ne pas parler du monstre électrique français EDF, qui domine incontestablement le marché européen. Ses capacités installées sont à l'image de la politique énergétique française : une source prononcée vers le nucléaire (voir graphique 3.2 .1.a) Graphique 3.2 .1.a Graphique b Capacité installée en 2003 en MW Production par filière en 2003, en TWh hydraulique nucléaire thermique 420,7 hydraulique nucléaire thermique Source EDF Source EDF Sa part de marché est cependant grignotée petit à petit par quelques autres, bien plus petits, mais décidés à profiter de l'ouverture progressive du marché. [...]
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