Gouvernance de l'entreprise, shareholders, actionnaires, salariés, syndicats
Le fonctionnement de toute entreprise est source de conflits de pouvoir car il repose, en terme, sur des individus et des groupes, les salariés, qui ont des objectifs propres et rarement concordants, et, en externe, sur les agents économiques, consommateurs, clients, fournisseurs, actionnaires, administrations, qui agissent généralement en fonction de leurs propres objectifs.
La nature des relations qui se nouent entre les acteurs au sein de l'entreprise et avec les partenaires extérieurs influence de façon déterminante son mode de gouvernance. Le dirigeant doit en permanence arbitrer entre les attentes des différentes parties prenantes, qui peuvent constituer autant de contre pouvoirs.
[...] Les syndicats Les syndicats représentent un contre-pouvoir à la fois interne, grâce aux représentants syndicaux de l'entreprise, et externe, au niveau national. Selon les termes du Code du travail, ils sont seuls habilités à représenter les salariés dans le cadre des négociations collectives des conditions générales de travail. Leur contre-pouvoir s'exprime souvent de façon conflictuelle (grève). Les relations de pouvoir dans l'entreprise Les dirigeants doivent en permanence arbitrer entre les objectifs des salariés et l'objectif commun. Ceci amène les économistes R.CYERT et J.MARCH à montrer que les objectifs poursuivis par l'entreprise ne seront donc pas rationnels, mais représentent le meilleur compromis possible entre les objectifs des diverses coalitions d'individus qui la composent. [...]
[...] On distingue deux modèles de gouvernance : la gouvernance managériale laisse aux dirigeants la plus grande part du pouvoir, la gouvernance actionnariale se traduit par un contrôle direct de l'entreprise par les actionnaires et s'impose depuis les années 1980. Les enjeux liés aux intérêts des actionnaires Les actionnaires exercent leur contre-pouvoir au sein des assemblées générales et des conseils d'administration. Ils suivent les nominations des dirigeants, leur rémunération, l'orientation stratégique de l'organisation. Ceux-ci devront donc exercer leur pouvoir de gestion en tenant compte du contre-pouvoir des actionnaires et en assurant une rentabilité minimale des capitaux pour satisfaire à leurs exigences de dividendes. [...]
[...] Mais c'est au travers des lois et des règlements qu'ils exercent une contrainte collective et donc un contre pouvoir. En outre, la société civile impose l'entreprise d'être socialement responsable, c'est-à-dire de se soucier de sa rentabilité de sa croissance, mais également de ses impacts environnementaux et sociaux. Les actionnaires Les actionnaires sont les propriétaires de l'entreprise, si elle à la forme d'une société de capitaux, qui ont délégué leur pouvoir de décision. La gouvernance de l'entreprise La gouvernance constitue un mode d'arbitrage entre les intérêts contradictoires de différentes parties prenantes et, en particulier, entre les actionnaires et les dirigeants. [...]
[...] Ex : II/Les parties prenantes internes L'expression parties prenantes fait référence à la volonté de chacun des acteurs de bénéficier d'une fonction de la valeur ajoutée produite par l'entreprise. Les premiers bénéficiaires de la répartition de la valeur ajoutée sont les salariés au travers des salaires. Les salariés et leurs représentants Les salariés Les salariés constituent le capital humain essentiel à l'activité et au développement de l'entreprise et donc, de fait, un contre-pouvoir puisque les objectifs de l'entreprise ne peuvent être atteints sans leur participation active, alors même que leurs objectifs personnels divergent parfois des objectifs communs. [...]
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