étude de cas, leadership, management humain, management des organisations, business model ouvert
Les 2 protagonistes, Page et Schmidt, sont tous les deux considérés comme des hommes à part, aux personnalités particulières et originales. C'est finalement leur « gentillesse » et leur ouverture d'esprit (du moins en apparence) qui semblent les sources profondes de leur leadership vis-à-vis de leurs employés. En témoigne l'enquête réalisée au sein de Google, qui montre que c'est avant tout la capacité à comprendre et écouter son personnel qui est une réelle source de leadership. La compétence technique passe en effet au second plan, toujours selon la même enquête.
[...] Page évolue dans un monde qui laisse peu de place au hasard et c'est certainement ce qui lui donne ce côté distant et hautain. Il a déjà fait le tour de la situation, et référencé l'ensemble des possibles, avant même que son interlocuteur n'ait formulé un raisonnement. Dans ce cas plus besoin de se protéger du chaos, car pour Page il n'existe pas, Google est une application ouverte parce qu'elle est bien conçue, et Page le sait très bien. Son modèle tourne réglé comme une horloge. [...]
[...] En matière de business il est sûr de lui, tout comme Schmidt. Schmidt, en effet, n'a peut-être pas les compétences techniques de Page mais dispose d'une vision de gestionnaire, plus pondérée mais néanmoins très aboutie. C'est un homme de relation, un diplomate, qui a siégé dans les plus grands conseils d'administration : tour à tour chez Apple et Google. Schmidt est plus tourné vers l'autre, il a une vision plus diplomatique et fera plus de concessions. Si Page a les pieds sur terre techniquement, Schmidt a plutôt la tête dans les étoiles: celles du drapeau Américain notamment (il entretient une relation soutenue avec le président Obama). [...]
[...] Pourtant les deux dirigeants sont aussi très compétents dans leur domaine, ce qui leur assure une certaine envergure : Page pour son côté innovant, technique, la figure parfaite de l'ingénieur surdoué qui sait créer un bon produit, Schmidt pour son sens de la diplomatie et son ouverture, voir sa gentillesse. C'est ce qui a fait la différence et la force de Google : un business model ouvert, comme ses dirigeants, à l'opposé des stratégies plus cloisonnées comme celle d'Apple. Cette dernière souhaite conserver les rênes et limiter les possibilités d'exploitation de ses applications en limitant leur accès. [...]
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