Outre la délégation ou la substitution, le désinvestissement est une des trois grandes stratégies pour la privatisation d'activités de l'État, ou d'entreprises publiques.
« Le désinvestissement consiste à diminuer, par des cessions, l'actif d'une entreprise, voire à céder l'entreprise elle-même. Cette mesure, qui s'exécute généralement en une seule fois, fait nécessairement appel à l'intervention directe et positive de l'État. L'actif de l'entreprise en question est cédé, en totalité ou en partie, à moins que l'entreprise ne fasse l'objet d'une liquidation (réalisation de l'actif et épurement du passif). »
[...] Ce renforcement de la concurrence oblige, en effet, les sociétés de capital-risque à identifier les investissements susceptibles de dégager des rendements attractifs pour les bailleurs de fonds. Afin de limiter les risques, les investisseurs en capital-risque choisissent, soit de maintenir le management à la tête de l'entreprise en lui proposant une prise de participation, soit, comme dans un MBI, d'importer une équipe managériale expérimentée. Si les transactions portant sur des entreprises fermées sont en moyenne d'une taille inférieure aux opérations de désinvestissement, on a pourtant assisté ces dernières années à des reprises de grande envergure dans ce segment. [...]
[...] Il y a également des cas où (suivant une tendance qui est en plein épanouissement), le repreneur est un prestataire de services. Dans cette circonstance, le transfert de propriété nécessite évidemment un recyclage plus radical du personnel. Les opérations de rachat se sont donc multipliées ces dernières années (on en compte environ en Europe chaque année, dont 600 en Grande-Bretagne où elles représentent plus de la moitié des accords de prise de contrôle). Loin de n'être qu'une pure manœuvre financière, la reprise d'une entreprise peut encourager l'innovation et améliorer la performance. [...]
[...] Désinvestissement par cession à titre gratuit : désinvestir n'est pas nécessairement synonyme de vendre. L'État, ou la direction, peut choisir de donner l'entreprise à son personnel, à ses usagers, à ses clients ou à la population (la distribution à titre gratuit d'actions à la population est l'une des caractéristiques principales de la privatisation des entreprises d'État dans la plupart des anciens pays socialistes). Désinvestissement par liquidation : enfin, le désinvestissement peut prendre la forme de la liquidation d'une entreprise peu rentable ; il s'agit alors d'en vendre l'actif si aucun acquéreur ne se manifeste et qu'il n'existe guère d'espoir de remettre l'entreprise dans la voie de la rentabilité. [...]
[...] En revanche, les performances des MBI sont moins bonnes, bien qu'elles s'accompagnent généralement de mesures de restructuration beaucoup plus radicales. Venus de l'extérieur et ne possédant pas une connaissance approfondie de l'entreprise, les nouveaux managers et les investisseurs ont souvent plus de mal que prévu à améliorer rapidement la rentabilité de l'entreprise. C'est pourquoi les MBI purs sont remplacés par des hybrides de MBI et de MBO, les Bimbo, qui allient les compétences des hommes de l'entreprise au dynamisme d'entrepreneurs venus de l'extérieur. [...]
[...] Origine des reprises Les personnes qui dirigent un MBO ou un MBI présentent les mêmes caractéristiques que des créateurs. En effet, détenir une participation dans l'entreprise constitue, pour les managers, la motivation numéro un lors de la transaction. Ils attribuent de surcroît l'amélioration des performances de l'entreprise après son rachat au contrôle accru dont ils disposent dans l'entreprise, à leur prise de participation et à la possibilité qui leur est donnée d'élaborer eux-mêmes leur stratégie. Cette incitation pour les managers à se comporter en véritables entrepreneurs est renforcée, et c'est là un élément clef, par les mécanismes de suivi et de contrôle mis en place par les investisseurs en capital-risque et les banques (ils font toutefois attention à ne pas devenir gérants de fait). [...]
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