Selon J. P. Kotter et J. L. Heskett (1993) , la culture d'entreprise admet deux niveaux :
- un niveau profond et peu perceptible : la culture désigne alors les valeurs propres à un groupe d'individus, valeurs qui perdurent dans le temps indépendamment des changements affectant la composition du groupe.
- un niveau plus visible où la culture englobe les modes de comportement que les nouveaux venus dans l'organisation doivent adopter à l'imitation de leurs aînés.
Ces deux niveaux sont interdépendants et s'influencent réciproquement.
J. A. Chatman et S. Eunyoung Cha (2003) étudient le cas de la firme Southwest Airlines. Ils considèrent que le succès de cette entreprise n'est pas dû à une stratégie extrêmement brillante ou unique ou, encore, à une stratégie gardée secrète. En fait, Southwest Airlines réussit, car elle a su adopter une culture et une stratégie proches et cohérentes.
Par conséquent, les employés de l'entreprise comprennent clairement la culture de la firme et ils la ressentent fortement. La culture est un facteur stratégique dans la mesure où elle représente un système de valeurs partagées (définissant ce qui est important) et de normes (définissant les attitudes et les comportements appropriés dans différentes situations), R. E. Walton (1980).
[...] La grande question à propos de la culture d'entreprise est de savoir si la culture formée renforce ou affaiblit la capacité de la firme à mettre en œuvre ses objectifs stratégiques. La culture d'entreprise est quelque chose de crucial qui ne peut être laissé au hasard. Les firmes doivent employer leur culture pour réaliser leur stratégie et stimuler l'innovation, la créativité. V. MAHAJAN, P. VARADARAJAN et R. A. KERIN (1987)[20] considèrent que la prochaine étape de développement du champ de la planification stratégique intègre de façon formelle les questions touchant à la culture organisationnelle Cette idée est reprise par T. ATAMER et R. [...]
[...] Ainsi, la culture est un concept large dont les limites ne sont pas clairement définies. Il existe une pluralité de définitions du concept de culture. Deux anthropologues, A. L. KROEBER et C. KLUCKHOHN (1952)[2] ont considéré 164 définitions de la notion de culture et sont parvenus aux conclusions suivantes : la culture est un produit ; est historique ; inclut des idées, des modèles et des valeurs ; est sélective ; est apprise ; est basée sur des symboles ; est une abstraction dérivée du comportement et des produits de ce comportement B. [...]
[...] La culture est un facteur stratégique dans la mesure où elle représente un système de valeurs partagées (définissant ce qui est important) et de normes (définissant les attitudes et les comportements appropriés dans différentes situations), R. E. WALTON (1980)[14]. B. La culture d'entreprise : un facteur clé de la performance ? Selon J. P. KOTTER et J. L. HESKETT (1992)[15], les entreprises performantes sont celles qui développent une culture forte et en cohérence avec leur stratégie. Cependant, pour être réellement très efficace sur le long terme, une firme doit avoir une culture qui favorise innovation et changement. La culture d'entreprise représente un outil de gestion du leadership, J. A. [...]
[...] En outre, Meryl LOUIS[11] explique que parler de la culture d'entreprise est réducteur dans la mesure où une entreprise possède, en réalité, une multitude de cultures qui sont issues des différents services et, ou des différentes implantations géographiques de la firme. Ainsi, les firmes multinationales possèdent des centaines de cultures. Par conséquent, dans ces structures, la culture d'entreprise désigne les valeurs et les usages partagés par l'ensemble des composants du groupe ou, au moins par les instances dirigeantes J. P. KOTTER et J. L. HESKETT (1993)[12] . III. La culture d'entreprise : un facteur d'explication des différences de performance entre les entreprises ? A. L'exemple de la Southwest Airlines. [...]
[...] ROKEACH M., The nature of human values, New-York, NY: Free Press MAHAJAN V., VARADARAJAN P. et KERIN R A., Metamorphosis in strategic market planning, Contempory views on marketing practice, G. L. FRAZIER et J. N. SHETH, Lexington, MA, Lexington Books DESHPANDE R. et WEBSTER F. E. Jr, Culture d'organisation et marketing: une liste des priorités pour la recherché, Recherche et Applications en Marketing, volume IV, pp 25-49. ATAMER T. et CALORI R., Diagnostic et décisions stratégiques, Dunod Paris p 494. [...]
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