Il faut alors avoir en tête la manière dont s'opèrent les relations dans la culture chinoise, notamment au travers du concept de guanxi (concept difficile à traduire, en français proche de « réseau » ou de « networking » en anglais). Le mot renvoie aux relations inter-personnelles entre deux individus. C'est une dynamique très importante dans la société chinoise qui favorise l'échange entre deux personnes. Dans une perspective professionnelle, la confiance et le respect mutuel obtenus par le guanxi prédominent donc les liens formels entre deux individus. En Chine, le principe de recommandation d'une personne à une autre repose beaucoup sur le guanxi. Le côté obscur du guanxi est bien entendu la corruption.
[...] Les employés chinois ont donc tout intérêt à se définir selon un groupe d'appartenance (ici l'entreprise), ce qui permet de mettre en avant des valeurs comme le dévouement, le respect de la hiérarchie et du bien commun. Pour une entreprise, il sera donc pertinent d'alimenter chez l'employé ce sentiment. On pourra par exemple, comme l'ont fait les responsables du centre d'appels de Veolia Water, instaurer le port d'un uniforme pour les employés qui n'ont pourtant aucun contact physique avec les clients . a tendance individualiste Toutefois, on souligne ces dernières années un renforcement profond de l'individualisme chez les employés. [...]
[...] Ainsi, dans les relations sociales chinoises, il est indispensable de ne jamais faire perdre la face à son interlocuteur, que ce soit un employé ou un interlocuteur externe (un fournisseur par exemple). Si un manager critique en réunion vos performances professionnelles, cela est interprété comme une critique de votre personne et de votre image publique. De même, si un manager occidental donne une directive à un employé chinois, celui-ci affirmera accomplir la tâche même s'il n'a pas compris ce que le cadre requière. [...]
[...] En Chine, le principe de recommandation d'une personne à une autre repose beaucoup sur le guanxi. Le côté obscur du guanxi est bien entendu la corruption. Par exemple, un de vos employés qui se voit offrir des présents (bien en nature, diners) par un fournisseur. La relation à l'autorité Le strict respect de la hiérarchie Il ne faut toutefois pas se méprendre quant à la capacité des Chinois à accepter l'autorité d'un supérieur hiérarchique, bien au contraire. La culture chinoise renvoie à une conception traditionnelle de la relation d'autorité. [...]
[...] Il est donc indispensable d'inciter les Chinois avec qui le manager traite à poser des questions. Le concept de leadership En Occident, le manager gère les équipes, les motive et les supervise, prend des initiatives . Pour un Chinois, le bon manager est en quelque sorte le père de la famille qu'est l'entreprise. Il a toujours raison et il n'est pas de bon augure de mettre en doute son autorité. Il doit donner de la face à l'entreprise, féliciter les employés les plus méritants (et blâmer en privé ceux qu'il considère défaillants). [...]
[...] Ainsi, en moyenne, un cadre chinois reste seulement dix-huit mois dans la même entreprise (source : Saint-Gobain). Il faut bien comprendre qu'un employé chinois n'envisage dans ses actions que les conséquences positives qu'elles pourraient avoir sur sa carrière. La délation est un bon exemple de ce type d'attitude. Dénoncer un collègue prouve au manager sa loyauté envers le groupe et la recherche de son bon fonctionnement. Un Chinois n'aidera un collègue que s'il peut en tirer du profit à titre personnel, mais pas pour aider un groupe de travail ou son entreprise. [...]
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