Bureaucratique, Max Weber, SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS, ORGANISATIONS, bureaucratie, sociologies contemporaines
Weber avait conçu la bureaucratie comme un des instruments privilégiés de rationalisation dont se dotent les organisations. Il présente le type idéal de la bureaucratie selon trois traits essentiels :
l'impersonnalité des règles, le caractère d'expert spécialiste des fonctionnaires, et la hiérarchie qui implique une subordination et un contrôle. Cependant, il reconnaissait le caractère ambigu des organisations bureaucratiques du fait de leur rationalité : supérieures aux autres formes d'organisations, elles sont néanmoins contraignantes.
L'héritage wébérien pose problème. Il est difficile d'aller plus loin d'un point de vue théorique sans remettre en cause ses fondements. À partir des années 40, des sociologues américains développent une relecture du type idéal bureaucratique. C'est Robert King Merton qui, dès 1940, oriente l'analyse vers l'étude des dysfonctionnements de la bureaucratie. Ces travaux vont être poursuivis par ses élèves (Peter Blau, Alvin Gouldner ou encore Philip Selznick).
Merton entend montrer que la bureaucratie n'est ni idéale ni typique, que les dysfonctionnements sont normaux.
Ces derniers traduisent la résistance du facteur humain à un comportement qu'on demande standardisé. En résultent, dans l'organisation, des attitudes « ritualistes » déviantes. Les études postérieures de Selznick, Blau, Gouldner, confirment les travaux de Merton. Ils vont conduire à l'idée de « cercle vicieux bureaucratique».
[...] Leur tâche consiste principalement dans la préparation de la matière première (le tabac) et le conditionnement (fabrication des cigarettes et des paquets). Leur salaire dépend du rendement de leur travail et si elles dépensent la norme elle reçoivent un boni, elles sont sanctionnées si elles ne l'atteignent pas ; - les chefs d'atelier : recrutés par concours, au niveau du baccalauréat. Ils veillent à l'affection des personnes dans les ateliers et au suivi de la production. Ce sont en principe les supérieurs hiérarchiques directs des ouvrières de production. - Les ouvriers d'entretien : les régleurs et réparateurs très qualifiés. [...]
[...] Merton entend montrer que la bureaucratie n'est ni idéale ni typique, que les dysfonctionnements sont normaux. Ces derniers traduisent la résistance du facteur humain à un comportement qu'on demande standardisé. En résulte, dans l'organisation, des attitudes ritualistes déviantes. Les études postérieures de Selznick, Blau, Gouldner, confirment les travaux de Merton. Ils vont conduire à l'idée de cercle vicieux bureaucratique Conséquemment, progressivement, dans les années 50, la notion d'« organisation va se substituer à celle de bureaucratie à laquelle est associée trop systématiquement celle de dysfonction qui d'ailleurs n'est pas forcément un mal (comme le montrera Blau). [...]
[...] La démarche s'appuie sur une étude intensive, menée dans trois usines de la région parisienne et sur une étude complémentaire menée dans vingt usines en province. Les usines parisiennes ont le format bureaucratique idéal, au sens de Weber. C'est une grande entreprise de personnes, qui est gouvernée de façon extrêmement centralisée, le centre étant sous tutelle du ministère. Les modalités d'organisation, de production, les choix technologiques, le volume du recrutement, les principes de négociation sont dans les mains d'une direction administrative, sous tutelle du ministre. Il y a peu de réunions. C'est le règne du formalisme, du refus du face-à-face. [...]
[...] Il en propose un inventaire des traits typiquement bureaucratiques : 1. Une bureaucratie est une organisation organisée rationnellement en bureaux autonomes fonctionnellement ; chacun de ses bureaux a un statut hiérarchique déterminé, avec ses obligations et privilèges. Le pouvoir est issu de la position hiérarchique, il s'exerce sur une aire déterminée. Les relations sociales sont elles-mêmes prescrites : chacun sait ce qu'il peut attendre des autres Le subordonné n'a pas à craindre de son supérieur. Il existe des procédures qui sont objectivement définis, ce qui freine les passions impulsives de chacun La bureaucratie est une organisation formelle dans laquelle existe une division des tâches bien tranchée. [...]
[...] Bref, on espère que la réglementation serve à la fois à la direction et au personnel. Gouldner observe qu'en réalité la rationalisation croissante se traduit par un cercle vicieux autour de la question de la surveillance : les mineurs montrent une mauvais motivation suite à la décision de la nouvelle direction et celle-ci répond par un renforcement des procédures de surveillance et de commandement, ce qui renforce l'apathie et les comportements de retrait des exécutants et ainsi de suite Le climat se 5 détériore, rapidement, et aboutit à une grève très violente. [...]
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