En 1532, Machiavel est contraint à l'exil et c'est un an plus tard qu'il aurait écrit Le Prince (« Il Principe » en italien), livre dédicacé à Laurent de Médicis dit le Magnifique qui dirigea Florence pendant la Renaissance italienne. Il ne sera publié qu'à partir de 1532, cinq années après la mort de l'auteur, puis censuré douze ans plus tard comme le reste de ses oeuvres. Ce livre écrit pour ceux qui gouvernent dans le but de la réconciliation d'une Italie unie, projet le plus cher à Machiavel, est un manuel à l'usage de ceux qui veulent diriger leurs semblables. Nos commentaires sur ce traité politique tenteront de vous démontrer combien les réflexions de Machiavel sont transposables aux préoccupations de l'homme du XXIe siècle. Notamment les dirigeants et managers d'entreprises qui peuvent s'appuyer sur ce manuel, considéré comme l'un des plus anciens livres de management qui aient été écrits.
En effet en le transposant au monde de l'entreprise, le Prince peut être vu comme un manager qui reçoit des conseils pour (sur)vivre dans ces miniétats que sont les entreprises. Divers cas de figure sont évoqués : État qui n'a jamais connu de Prince, prise de pouvoir à un autre Prince, de l'importance de se protéger, etc. L'accent est également mis sur la qualité personnelle du Prince : se montrer juste envers les siens pour ne pas faire naître de sentiments de vengeance, savoir bien s'entourer, se méfier des compliments...
Ces quelques principes fondamentaux de la conduite d'un Prince dans son royaume ou son État, peuvent-ils être adaptés à celle d'un manager d'une entreprise actuelle ? Que peut-on extraire de cet ouvrage tant d'un point de vue politique, social ou économique?
[...] Autrement dit, c'est l'art de choisir les moyens en fonction de la fortune et de dominer ainsi les circonstances. Le Prince va, par la virtù, former cette matière qu'est le peuple et en faire un corps politique. Il ne peut le faire que s'il est reconnu par son peuple. On compare souvent la vertu de machiavel par la vaillance qui lorsqu'elle disparaît laisse la fortune frapper Les grands / Le peuple achiavel est un théoricien très attentif aux divisions sociales, et aux incidences politiques du conflit qui oppose le peuple et les grands. [...]
[...] Le bien commun est une notion importante pour Machiavel car même si toutes les actions entreprises se font égoïstement elles ont pour finalités une stabilité et une pérennité sur le long terme: Le prince ne peut être jugé que sur un seul critère: le succès. A la lettre, on peut lui appliquer dans toute sa rigueur l'adage: il n'y a que le résultat qui compte Cette fin, est la création d'une entreprise stable, capable de reposer sur les règles et devoirs de ceux qui la composent. [...]
[...] Ces quelques principes fondamentaux de la conduite d'un Prince dans son royaume ou son État, peuvent ils être adaptés à celle d'un manager d'une entreprise actuelle? Que peut-il extraire de cet ouvrage tant d'un point de vue politique, social ou économique? Nous allons donc analyser ce qu'un manager pourrait retirer de la lecture de Machiavel, pour cela notre plan sera composé en trois parties : la première illustrera les principes de Machiavel la deuxième l'analogie de ses principes avec le monde de l'entreprise et pour finir les limites de cette analogie. [...]
[...] Autrement dit le Prince ne doit pas attendre que des événements arrivent pour réagir mais doit se tenir prêt (c'est le volontarisme). La fortune fait advenir la matière sur laquelle travaille le Prince, qui doit lui donner une forme politique (cf Aristote Métaphysique ; matière et forme) Pour réussir cela il lui faut de la virtù La Virtù Vir en Latin, c'est l'homme par opposition à la femme, comprendre virilité. La notion de vertu est tout aussi complexe que celle de la fortune chez Machiavel. [...]
[...] Les comités d'entreprise et les comités d'administration sont des barrières au totalitarisme Managerial Le Président Directeur Général ne peut pas décider ce que bon lui semble de manière autonome, il est obligé de consulter les différents comités de son entreprise (selon sa taille et sa nature) pour voter des projets et/ou des règles internes à l'entreprise. Il a donc un pouvoir limité. Conclusion Machiavel pose plusieurs questions : Faut-il montrer de l'estime à ses équipes? Est-il préférable d'être aimé ou détesté? La question fondamentale de l'œuvre est comment obtenir le pouvoir et le conserver en tenant compte des réalités concrètes au risque de faire passer la morale au second plan. On reproche à Machiavel son manque de moral, d'où l'épithète machiavélique, avec la fin qui justifie les moyens . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture