L'organisation est, à notre époque, susceptible d'être remaniée à tout instant. On assiste à des restructurations, de nouvelles planifications et tout cela à des vitesses fulgurantes. Le défi est maintenant de trouver des moyens de plus en plus performants pour utiliser efficacement les capacités des personnes restantes. Dr Kinlaw, une autorité américaine dans le développement du management, envisage l'empowerment comme un moyen d'améliorer les performances organisationnelles en donnant la plupart du temps la plus grande influence aux personnes les plus compétentes. Son livre fournit un modèle détaillé et adapté à la réalisation de cet objectif.
Une mécompréhension largement répandue veut que l'empowerment soit perçu comme amplement compatible avec le traditionnel modèle managérial du contrôle. Par exemple, à propos de l'empowerment, on a retrouvé dans un article d'un consultant la définition de la fonction d'un manager. Celle-ci consistait à "obtenir de votre personnel qu'il fasse exactement ce que vous voulez".
[...] Une entreprise aérospatiale définit l'empowerment comme étant "l'autorité déléguée au processus de contrôle confiné à l'intérieur de la politique, des procédures et des valeurs établies". Cette définition enferme l'empowerment dans les strictes limites du modèle traditionnel du management par le contrôle, ce qui minimise les chances que les individus choisissent de ne pas faire ce qu'on leur dit. Deux voies s'offrent à nous: on peut soit continuer à traquer les employés en multipliant indéfiniment les mesures de contrôle, de vérification de la performance en allant jusqu'aux menaces, soit, apprendre en quoi consiste l'empowerment et se concentrer sur le fait d'accorder une plus grande influence aux personnes compétentes. [...]
[...] Contrôle et empowerment doivent être envisagés en même temps. Une quatrième raison est le fait qu'on pourrait s'attarder à contrôler le mauvais élément. Le but du contrôle dans une société où l'on pratique l'empowerment n'est pas de contrôler les gens : c'est de contrôler les systèmes et les résultats. L'objet du contrôle Certains objets du contrôle ne sont pas sujets à négociation. Il s'agit des contrôles imposés par la loi et relevant de la sécurité, de la santé, des conditions de travail et de l'environnement. [...]
[...] Par ailleurs, chacune d'elles s'intègre dans les objets sur lesquels l'entreprise se focalisera pour contrôler la qualité de son empowerment Le feedback : faire revenir l'information en vue d'améliorer 2. La création et le développement d'équipes 3. La formation Le contrôle et l'empowerment Aujourd'hui, maintenir un équilibre entre l'empowerment et le contrôle est un défi fondamental pour les entreprises qui essayent de développer et d'étendre l'empowerment. Certaines entreprises ont tenté de résoudre le problème qu'il semble y avoir dans la confrontation de ces deux notions en édictant une règle d'interdiction négative. Cette règle déclare que les individus peuvent faire tout ce qui n'est pas expressément interdit. [...]
[...] Tout le débat est donc de savoir quand la loi enfreint le droit à la liberté individuelle ou quand la liberté individuelle enfreint la loi. Ce problème ne peut être résolu dans l'abstrait et nécessite qu'on le traite à travers les cas pratiques du monde du travail. Pour éviter des conflits inutiles, il est bien de garder à l'esprit que les gens sont impliqués dans la direction de l'entreprise pour que celle-ci gagne en compétence. L'empowerment prend fin lorsqu'il ne mène plus à un apport en compétence. Il faut donc se poser la question : est-ce que cela améliore la performance? [...]
[...] Les contrôles, bien réels, au sein d'une société qui pratique l'empowerment seront donc établis selon deux critères : Ils sont établis sous l'influence compétente des personnes concernées ; et ils fournissent une guidance générale plutôt qu'une direction spécifique. La pratique du contrôle Il est évident que les feedbacks, la création d'équipes et la formation qui sont des stratégies d'empowerment ont également l'effet de contrôler l'exercice de l'empowerment. Le feedback est un mécanisme de contrôle. Promouvoir les équipes contrôle aussi la performance des individus. Il n'y a pas de contrôle plus puissant que les normes créées et impulsées par les membres d'une même équipe. [...]
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