L’organisation industrielle comme système social in Management and the worker, Roethlisberger et Dickson

Résumé du document

Un certain nombre d'études menées par des chercheurs nous conduit à considérer l'organisation industrielle comme un système social, à l'intérieur duquel il convient d'étudier les liens qu'entretient l'organisation informelle des groupes au travail avec l'organisation sociale globale de la compagnie.

Extraits

[...] L'organisation formelle de l'usine a un double rôle : la définition d'un but économique et la coordination des efforts des employés en vue d'atteindre ces objectifs. Mais les études menées ont également mis à jour l'existence d'une autre organisation, qui n'a pas grand-chose de commun avec l'organisation qui figure dans l'organigramme. Au nombre des éléments dont l'organisation formelle ne fait pas mention : la hiérarchie des valeurs qui émerge au sein de l'usine, les associations entre individus, et les comportements sociaux induits par l'appartenance à ces associations. [...]

[...] A partir de cette échelle de prestige, l'environnement physique de l'usine revêt lui même une certaine signification sociale, chaque objet prenant un sens que seuls les codes et les modèles en usage vont lui faire revêtir. On voit bien qu'il devient dès lors difficile de considérer que le comportement d'un membre de l'organisation ne soit motivé que par des considérations strictement économiques, comme il est si courant de le voir exprimé dans la théorie économique. Pour beaucoup, l'organisation sociale de l'usine est déterminée formellement par un ensemble de textes, de règles explicitées, notamment dans l'organigramme. [...]

[...] Les chercheurs ont rencontré trois principaux systèmes idéologiques, qui sont au nombre de trois : tout d'abord la logique du coût, qui concerne l'évaluation des buts économiques de l'organisation ; ensuite, la logique de l'efficacité, qui s'intéresse aux moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs ; enfin, la logique des sentiments, qui prévaut dans les relations interpersonnelles, ou entre groupes (l'ancienneté, l'honnêteté, En conclusion, les dernières recherches effectuées et mettant à jour les relations entre organisation formelle et informelle de l'usine ont permis de rendre aux organisations informelles leur importance. Il est fort probable que l'enjeu principal pour l'entreprise sera désormais de s'intéresser aux relations entretenues par l'organisation formelle et l'organisation informelle pour réaliser au mieux les objectifs de l'entreprise. [...]

[...] L'organisation industrielle comme système social in Management and the worker, Roethlisberger et Dickson Un certain nombre d'études menées par des chercheurs nous conduit à considérer l'organisation industrielle comme un système social, à l'intérieur duquel il convient d'étudier les liens qu'entretient l'organisation informelle des groupes au travail avec l'organisation sociale globale de la compagnie. Nous pouvons postuler qu'une organisation industrielle remplit deux fonctions principales : celle de produire un bien donné, et aussi celle de satisfaire les membres de l'organisation. La première fonction, dite économique, consiste à évaluer le système en termes de coûts, de marges et de profits ; la deuxième, que l'on aurait quelque peine à qualifier aussi précisément que la précédente, concerne par exemple la bonne volonté des employés, la coopération, etc . [...]

[...] L'organisation technique comprend l'environnement physique, avec les machines, l'outillage, et l'ensemble des ressources matérielles que nécessite la production du bien. L'organisation humaine regroupe quant à elle les individus travaillant ensemble pour une fin commune, à savoir le but de l'organisation industrielle. A la base de l'organisation humaine, on trouve l'individu, dont la perception du monde est pour l'essentiel déterminée par ses expériences, les relations qu'il a développées à l'intérieur des groupes dans lesquels il a évolué. Cependant, l'organisation humaine de l'usine est davantage que la simple pluralité de ses membres ; c'est également une organisation sociale, en ce sens que les membres de l'usine (cadres, techniciens, ) interagissent constamment les uns avec les autres, façonnant un certain nombre de modèles de relations qui sont le fondement de cette même organisation. [...]