L'auteur a écrit cet ouvrage pour la première fois dans une période de profonde modification de l'ordre international. En effet, la crise financière asiatique de 1998 fait planer la peur d'une crise économique cassant le rythme de croissance des grandes entreprises multinationales. Celles-ci doivent alors réduire leurs coûts de fonctionnement et augmenter leurs parts de marché dans une économie de plus en plus concurrentielle. Cette volonté de la part des entreprises conduit à une modification de l'ordre interne et des méthodes de management qui doivent de plus en plus s'inspirer de la volonté des consommateurs. Celles-ci ne doivent plus chercher à produire toujours plus pour toujours moins, mais doivent dorénavant chercher à produire mieux et respecter les clients. En effet, ceux-ci sont devenus les acteurs principaux des entreprises qui sont inéluctablement vouées à l'échec si elles n'écoutent pas les consommateurs. L'auteur souligne aussi que le credo des consommateurs a changé puisqu'ils sont de plus en plus mus par une quête de différenciation et qu'il n'est plus possible pour une société de produire uniformément des milliers de produits. Les consommateurs recherchent de nouvelles choses, de nouveaux produits et imposent aux entreprises de nouvelles normes, notamment de nouvelles contraintes environnementales, n'hésitant pas à lancer des appels au boycott des produits des entreprises ne les respectant pas.
[...] Même s'il est composé des indicateurs correspondant aux objectifs du décideur, ce n'est pas toujours suffisant pour garantir sa rentabilité. Il faut encore que l'outil soit adopté par les utilisateurs. Pour cela, il est nécessaire que l'équipe participe à sa conception. En effet, l'équipe engagera sa responsabilité lors des décisions. Elle a participé aux choix des objectifs, ou en tout cas, elle adhère à ces choix. Elle est donc prête à sélectionner et à définir les variables à mesurer nécessaires au pilotage. [...]
[...] Dans ce cas le tableau de bord joue un rôle nuisible et sera rejeté. Si plus simplement, les objectifs sont trop flous ou trop généraux, le tableau de bord ne pourra pas induire de décisions et restera plus ou moins muet. Il sera perçu comme inutile et sera, la aussi, rejeté. Par ailleurs, la pertinence des indicateurs peut elle aussi être une limite. Si les indicateurs ne reflètent pas le système, s'ils ne sont pas en cohésion avec les objectifs fixés, les décideurs auront une perception faussée de la situation. [...]
[...] Quand l'information doit traverser les différents niveaux de l'entreprise, elle subit des altérations qui peuvent être volontaires ou involontaires. L'information peut également être enrichie si elle fait écho dans l'esprit du transmetteur. Ensuite, il s'agit de construire un système performant de collecte de l'information. Celle-ci peut être stockée à différents endroits tels qu'une base de données classique de l'entreprise, dans la mémoire d'un collègue, sur un forum interne du groupeware, sur un forum externe Le principal problème au-delà de la construction du système de collecte et de stockage de donnée c'est la localisation et l'extraction des informations. [...]
[...] Les experts n'en surveillent qu'une poignée, mais utilisent les autres en cas d'alarme par exemple pour avoir le détail d'une situation. L'auteur résume cela par trop d'indicateurs noient l'information essentielle Il conseille également de ne pas fixer de données trop brutes pour les indicateurs. Un chiffre d'affaires ou un coût de revient sont soumis à l'appréciation des lecteurs, tandis que des données plus vagues comme une fourchette ou une notion qualitative sont plus propices à une action immédiate. Les indicateurs doivent toujours être intégrés dans une tendance. [...]
[...] La collecte des informations Il faut tout d'abord procéder à la distinction entre donnée et information. Jacques Mélèse, dans l'Approche systémique des organisations définissent la donnée comme un enregistrement dans un code convenu par un groupe social de la mesure ou du repérage de certains attributs d'un objet ou d'un événement (par exemple la taille, la date, la tendance ) Il définit également dans le même ouvrage l'information est information pour un être vivant (ou un automate) tout signal, tout message, toute perception qui produit un effet sur son comportement ou sur son état cognitif (par exemple en modifiant la représentation qu'il se fait d'un phénomène) La validité de l'information peut être limitée dans le temps. [...]
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