Analysant la situation actuelle des entreprises, Jean-Pierre Le Goff réalise dans cet ouvrage une critique cinglante du management moderniste . En se basant sur le témoignage de personnes de terrain expérimentées, il nous offre d'une part des propositions de bon sens pour réintégrer le facteur humain et social en pleine ligne de compte dans l'activité de management ; d'autre part, il nous soumet des propositions d'amélioration de la formation au management afin de pallier les lacunes du management de la ressource humaine.
Jean-Pierre Le Goff est un philosophe, écrivain et sociologue français au Laboratoire Georges Friedmann rattaché à l'Université de Paris I. Il préside le Club « Politique Autrement », où se développe une réflexion sur le renouveau de la démocratie dans les sociétés développées.
[...] Il n'y a donc pas de formation spécifique, mais cela doit faire l'objet d'une transmission par le libre échange et en référence à des situations (moyen d'acquisition des savoir-faire). A travers l'étude de l'activité de management (cf Le profil du bon manager), J.-P. Le Goff en déduit les modalités d'une formation au management (complétant ainsi la formation actuelle) qui soient différentes de l'utilisation des outils de manipulations qu'il dénonce : - Une formation en situation de travail sur le modèle de l'apprentissage : cette formation en situation de travail implique le tutorat et l'échange de pratique entre les acteurs. [...]
[...] Le nouveau vocabulaire utilisé, issu des milieux du management et de la formation, est technique et les notions sont floues. Ceci provoque un décalage dans le langage entre les dirigeants et managers modernistes et ceux qu'ils doivent encadrer, développant ainsi l'incompréhension et le malaise dans l'entreprise. Il y a un écart culturel, d'identité et de savoir, qui n'est pas toujours pris en compte par les managers Le management considéré comme une affaire de compétences étroitement opérationnelles Le management moderniste considère que le management est une affaire de compétences qui pourraient s'acquérir par une formation. [...]
[...] Un ouvrage original Cet ouvrage porte bien son nom et résume l'essentiel du message que l'auteur souhaite transmettre : les illusions du management à travers la remise en cause du management moderne ; et pour le retour du bon sens car les propositions de l'auteur sont tellement de bon sens. Outre les ouvrages sur le management qui proposent des méthodes et outils, l'auteur nous apporte une profonde critique des techniques du management moderne en réduisant cette pratique aux rappels de bon sens. [...]
[...] La recherche d'outils miracles laissant de côté les qualités humaines Dans le domaine des relations humaines, le management est considéré comme une simple affaire d'outils et de techniques utilisés par des spécialistes[6]. L'objectif du management moderniste est de trouver la technique miracle L'auteur cherche alors à mettre en avant l'échec de ces outils et techniques manipulatoires concernant la communication et la mobilisation de la ressource humaine. Le management est basé sur une approche instrumentale de l'être humain[7] qui réduit le fonctionnement de l'homme à un ensemble de mécanismes que l'on peut actionner à volonté. [...]
[...] Il s'agit du management participatif Le mythe de l'entreprise. Critique de l'idéologie managériale, La Découverte, Paris réédité en 1995 J.-P. Le Goff Les illusions du management - Pour le retour du bon sens, La Découverte, Paris Ecrit avec Alain Caillé Introduction, page 9 En ce qui concerne la gestion des Ressources Humaines, l'auteur remet en cause les entretiens individuels d'évaluation (voir page 80) Théories néo-béhavioristes américaines Par exemple, la surcharge et le surinvestissement de certains cadres dans le travail peuvent accentuer la coupure avec les agents qui n'ont pas le même type d'implication dans le travail (page 88). [...]
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