Dans ce chapitre, Éric Faÿ traite de ce qu'il appelle “la délibération ouverte”, une façon de communiquer essentielle au bien vivre et au bien vivre ensemble, autrement dit à la vie. L'auteur définit tout d'abord la délibération grâce aux apports théoriques d'auteurs issus de divers horizons. Il s'agit tout d'abord du fait de déterminer rationnellement ses préférences en vue de la réussite d'une action. Cette réussite de l'action doit viser, comme le précisait Aristote, un but plus large, un bien durable et global pour l'homme.
[...] "Délibération Ouverte et Management", Éric Faÿ (2006) - chapitre "La délibération ouverte" Dans ce chapitre, Eric Faÿ traite de ce qu'il appelle délibération ouverte”, une façon de communiquer essentielle au bien vivre et au bien vivre ensemble, autrement dit à la vie. L'auteur définit tout d'abord la délibération grâce aux apports théoriques d'auteurs issus de divers horizons. Il s'agit tout d'abord du fait de déterminer rationnellement ses préférences en vue de la réussite d'une action. Cette réussite de l'action doit viser, comme le précisait Aristote, un but plus large, un bien durable et global pour l'homme. [...]
[...] Les personnes renoncent à leur égoïsme et nouveau corps social se constitue, en vue d'établir une solution efficace. Dans le cas de cette réunion, cette solution est d'autant plus efficace qu'elle a été constituée par les principaux intéressés, qui comprennent maintenant tous les tenants et les aboutissants de la solution mise en place. En conclusion, la délibération ouverte est essentielle : elle permet aux hommes de coopérer ensemble, en formant un corps social où chacun est conscient de l'autre, afin de définir les meilleures modalités possible d'une action. [...]
[...] A cet instant nait une logique ternaire, qui se manifeste par une délibération ouverte, mêlant activité rationnelle, intersubjectivité et sensibilité : les protagonistes expriment leurs ressentis et manifestent leurs manques par des demandes. Par ces échanges, ils se reconnaissent mutuellement en tant que personnes et expriment leur volonté d'ouverture qui va pouvoir mener au dialogue. Leur désir d'ouverture devient plus fort que leur crainte de renvoyer une mauvaise image d'eux-mêmes et cela facilite des échanges fluides, détachés et respectueux. Dans cette logique ternaire, un désaccord ne met pas en cause l'un des sujets, mais de l'une des idées. [...]
[...] Néanmoins, même dans les institutions démocratiques, il peut être difficile d'instaurer ce dialogue : simulacres de consultation et arbitrages abstraits ou encore non-reconnaissance de l'intérêt du dialogue se rencontrent couramment. Ceci pervertit la vision du dialogue en général, qui apparaît comme un faux débat permettant d'asseoir le pouvoir des personnes qui en sont à l'origine. Se crée ainsi un rapport d'opposition, une logique binaire dans le dialogue, qui consiste finalement en la mort du dialogue. Comment changer ce rapport ? [...]
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