L'idéologie d'entreprise est ici le sujet de critique et d'analyse proposé dans ces deux essais. Ils présentent ce facteur social en expliquant les conséquences et les causes de la mise en place de cette idéologie managériale dans le monde du travail de nos jours, tout en essayant de trouver des solutions afin de changer cette conception de la société, du travail et de l'homme.
Ces deux ouvrages présentent une analyse de type sociologique et « politique » de ce phénomène, mais également historique en ce qui concerne Le mythe de l'entreprise.
Jean Pierre Le Goff était philosophe de formation avant de devenir sociologue au Conservatoire National des Arts et Métiers. Vincent de Gaulejac est professeur de sociologie à l'Université Paris VII, il préside également le Comité de recherche sociologique clinique à l'association internationale de sociologie.
[...] Ces incohérences trouvent une justification par les valeurs que mettent en avant les entreprises. Morale et éthique L'entreprise est au centre de l'intérêt commun et individuel. Cette évolution est le constat commun que font ces deux auteurs. L'entreprise se fait garante de valeurs, de morale et d'éthique. Ainsi face aux problèmes que rencontre la société notamment ceux liés au chômage et aux crises économiques, le managering tente de se réapproprier l'idée de progrès social en liant les idées d'efficacité et d'éthique. [...]
[...] L'idée principale de Le Goff est de montrer que la nouvelle idéologie managériale n'apporte pas de réelles avancées au niveau des libertés pour le salarié au sein de l'entreprise et invite à élaborer une réflexion sur la manière de mettre l'humain au centre de l'entreprise et de la société, comme nous le verrons plus en détail en partie 5 et 7. Il cherche à comprendre cette idéologie notamment à la lecture des chartes et autres politiques d'entreprise tout en nous présentant les outils miracles du management. Les stages de motivation ou autre séminaire pour arrêter le tabac par exemple sont en vogue chez Apple ou IBM. Les chartes d'entreprise et règlements intérieurs cherchent une implication totale des salariés dans leur travail. [...]
[...] Le principal moteur pour l'entreprise selon Gaulejac est la recherche de la rentabilité sous tous les plans : matériel, financiers et humains. L'être humain n'est qu'un outil, ce dernier évoque même une gestion rationnelle de l'être humain. Il s'intéresse également à l'aspect psychologique de la gestion sur les salariés qui consiste à réaliser des performances. L'utilitarisme conduit à traiter l'homme comme un moyen et comme une fin en soi. Ceci est en partie dû à la notion de concurrence, entre entreprises et au sein même de l'entreprise : il faut être le meilleur, se dépasser continuellement. [...]
[...] Etude comparée de La société malade de gestion de Vincent de Gaulejac et Le mythe de l'entreprise de Jean Pierre Le Goff 1\Introduction L'idéologie d'entreprise est ici le sujet de critique et d'analyse proposé dans ces deux essais. Ils présentent ce facteur social en expliquant les conséquences et les causes de la mise en place de cette idéologie managériale dans le monde du travail de nos jours, tout en essayant de trouver des solutions afin de changer cette conception de la société, du travail et de l'homme. [...]
[...] Science, philosophie, morale et religion se trouvent entièrement redéfinies et intégrées à l'industrie Le personnalisme fondé par Emmanuel Mounier est une référence incontournable du management éthique. Faisant de la valeur travail, un moyen d'affirmation de soi. Ces courants de pensée ont cherché à légitimer l'existence du capitalisme naissant et de l'entreprise en recherche constante du profit pour que l'humain en tire un bénéfice existentiel. Les valeurs comme l'éthique, l'épanouissement deviennent ainsi des moyens que l'entreprise met en place pour garantir sa légitimité. [...]
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