On ne compte plus les échecs industriels et économiques qui nourrissent l'actualité, avec leur cortège de souffrances individuelles et collectives. Marc Lebailly et Alain Simon partent du constat suivant : si l'on continue à ne tenir compte que des fondamentaux financiers, en s'appuyant sur des approches stratégiques et organisationnelles dont tout le monde constate l'insuffisance, le phénomène ira en s'aggravant. Réussir à faire intégrer aux entrepreneurs la notion de la « pensée sauvage » leur permet de comprendre, décider, agir et mobiliser.
Marc Lebailly et Alain Simon nous expliquent que si la pensée rationnelle tient les rênes de l'organisation de la production et des échanges, la « pensée sauvage » détient les clés de la cohésion sociale. La connaissance et la maîtrise des fondamentaux culturels sont donc essentielles et
l'entreprise doit veiller à leur adaptation permanente et à leur conserver la capacité d'irriguer les stratégies et les actions du management.
[...] En conclusion, les auteurs proposent à travers cet ouvrage un modèle de lecture des organisatons humaines qui s'appuie sur les concepts de l'anthropologie structurale, démontrant combien les fondamentaux culturels déterminent l'efcacité des fondamentaux économiques. Ils nous démontrent ainsi que l'être humain est parfaitement apte aux changements, même les plus radicaux, et que la résistance à ces changements est souvent l'efet d'opératons mal appréhendées puis mal conduites. Il nous faut bien l'admetre, la seule pensée technique n'est pas un gage de succès ; à ses côtés, la pensée symbolique ou pensée sauvage a un rôle essentel à jouer, pour comprendre, décider, agir et mobiliser. [...]
[...] Pour une anthropologie de l'entreprise - Marc Lebailly et Alain Simon Marc Lebailly et Alain Simon nous expliquent que si la pensée ratonnelle tent les rênes de l'organisaton de la producton et des échanges, la pensée sauvage détent les clés de la cohésion sociale : Pas queston donc d'opposer la pensée ratonnelle à la pensée sauvage dans une lute entre une 'bonne' et une 'mauvaise' pensée. La pensée sauvage n'est ni meilleure, ni moins efcace que la pensée ratonnelle. Elle est simplement mieux adaptée à la structuraton cohérente des groupes humains, que la pensée ratonnelle ne peut prendre en charge sans risquer de menacer la cohésion sociale. [...]
[...] Les auteurs insistent aussi sur la noton de culture d'entreprise incluant une vocaton, un système d'obligaton, des valeurs propres à chacune, mais surtout des mythes, rites et signes. Ces derniers consttuent le cœur de la culture de l'entreprise. Ils donnent du sens à l'ensemble des signaux culturels, conscients ou non, que l'entreprise émet et qui consttuent un système d'ordre symbolique impactant l'ensemble du corps social. Leurs théories sont ainsi appuyées par des exemples concrets (Apple et le mythe d'Icar revisité, ou encore Fram ou le mythe de l paix universelle, pour nous expliquer la base de la compréhension de l'entreprise : le mythe fondateur). [...]
[...] Dans les premiers chapitres, l'ont comprend que la pensée sauvage permet donc d'assurer la cohésion des collectfs humains et la pensée technique, l'organisaton des échanges et de la producton ainsi que la mise en œuvre du progrès technique et scientfque. Marc Lebailly développe comment la prise en compte de la pensée sauvage est nécessaire à la réussite du changement dans l'entreprise. D'après les auteurs, l'entreprise est dominée par la pensée technique ; et la pensée sauvage est souvent occultée. En temps normal, lorsque tout va bien, la pensée technique prime. Mais dans les phases de changement, quand la cohésion sociale est en jeu, la pensée sauvage émerge. [...]
[...] "Pour une anthropologie de l'entreprise : éloge de la pensée sauvage", Marc Lebailly et Alain Simon PLAN DE COMMUNICATION FICHE DE LECTURE OUVRAGE : POUR UNE ANTHROPOLOGIE DE L'ENTREPRISE - ELOGE DE LA PENSÉE SAUVAGE Marc Lebailly, créateur d'entreprises et psychanalyste, a été directeur de recherches en anthropologie sociale. Alain Simon, HEC, a présidé un grand groupe de communicaton, Euro RSCG Pôles, et un cabinet de ressources humaines, Bernard Julhiet Consultng. Ensemble, ils ont fondé en 1999 ACG, cabinet de conseil en stratégie. [...]
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