L'analyse du travail, dans son acceptation la plus large et donc la plus vague, désigne l'ensemble des démarches qui permettent de dire quelque chose sur le travail humain. Analyser le travail, c'est dans un premier temps faire la distinction entre travail prescrit et travail réel. Mais celle-ci n'est pas totalement spécifique à l'ergonomie. La véritable spécificité de l'ergonomie apparaît avec l'introduction de la distinction tâche/activité.
[...] BRION, J. BROCAS, A. DOMONT, J. GUERIN, F. HUBAULT, F. LAUTIER, J-P LECHARRTIER, M. NOULIN, P. PAPET, R. PASSET, C. [...]
[...] Conclusion Les méthodes d'analyse de l'activité se distinguent par leur amplitude : on peut vouloir saisir le caractère plurifactoriel d'une situation (au détriment d'une possible généralisation) mais il est parfois utile d'étudier en détail l'effet d'un facteur sur une situation de travail (au détriment d'une vision globale du travail réel) Lorsqu'une demande d'analyse du travail parvient à un ergonome, elle est toujours empreinte des objectifs propres à la personne qui l'a émise. C'est pourquoi l'ergonome doit, avant toute autre chose, entamer une phase de pré diagnostic au cours de laquelle la demande sera instruite, c'est-à- dire examinée, discutée et requalifiée. Cette phase d'instruction de la demande montre bien que l'analyse du travail ne se décrète pas unilatéralement (par un ergonome qui aurait trouvé un terrain d'accueil bienveillant), mais avec tous les acteurs qui jouent un rôle dans la situation de travail. Ouvrages : o P. CAMAZIAN, R. BRIAND, P. [...]
[...] L'ergonomie 1. Le diagnostic ergonomique Introduction L'analyse du travail, dans son acceptation la plus large et donc la plus vague, désigne l'ensemble des démarches qui permettent de dire quelque chose sur le travail humain. Analyser le travail, c'est dans un premier temps faire la distinction entre travail prescrit et travail réel. Mais celle-ci n'est pas totalement spécifique à l'ergonomie. La véritable spécificité de l'ergonomie apparaît avec l'introduction de la distinction tâche/activité. a. Le travail prescrit et le travail réel Travail prescrit : c'est ce que la hiérarchie spécifie formellement, oralement ou par écrit (au travers de consignes, notices et règlements), concernant : - les objectifs quantitatifs : nombre de pièces à produire, de dossiers à traiter, des délais à respecter, de malades à laver ; - les objectifs qualitatifs : défauts à éviter, présentations à respecter ; - les procédures à suivre : séquences de montage, modalités de dépannage, procédures de communications air-sol ; - les règles et les normes : certaines, pour n'être pas spécifiées explicitement, n'en sont pas moins prescrites, entraînant souvent des sanctions en cas de non-respect. [...]
[...] L'ergonome est ainsi amené à approfondir son analyse pour non seulement décrire et évaluer plus précisément les comportements, mais aussi les expliquer. C'est là son expertise spécifique. b. La tâche et l'activité La distinction tâche/activité prolonge, en la précisant, la distinction travail prescrit/travail réel. La tâche : L'analyse de la tâche par l'ergonome reprend et précise la description du travail prescrit : objectifs, procédures et contraintes diverses, conditions de travail (physiques, organisationnelles, cognitives L'analyse de la tâche n'exige pas de l'ergonome des méthodes qui lui soient spécifiques. L'activité : Le concept d'activité permet d'approfondir celui de travail réel. [...]
[...] La restriction aux seuls comportements s'est révélée insuffisante pour expliquer les activités où les composantes mentales ou cognitives sont prédominantes. C'est pourquoi l'analyse de l'activité comme logiques d'actions est aujourd'hui sans doute, le domaine le plus étudié, et aussi le plus difficile. Il s'agit de chercher à reconstituer les enchaînements qui préparent, déclenchent, conduisent et donc expliquent les actions des opérateurs. Les modèles et les cadres théoriques qui se sont imposés proviennent tous des travaux internationaux de psychologie cognitive qui ont été menés dans les années 1960 sur le traitement cognitif de l'information. [...]
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