Outils, modélisation, graphique, Knowledge Management, gestion des connaissances, organisation
Il est largement reconnu, de nos jours, que les entreprises, pour survivre sur des marchés toujours plus globalisés, se doivent de créer des connaissances, du savoir, et de les utiliser pour innover constamment, dans leurs produits et services, mais aussi dans leurs méthodes de fonctionnement. Ainsi, la gestion des connaissances (plus connue sous son nom anglophone de Knowledge Management) est devenue un sujet largement traité dans la littérature. La discipline expose différents cycles de gestion de la connaissance, à la lumière desquels nous étudierons ici l'utilité des outils de modélisation graphique. Dans un premier temps nous étudierons leurs avantages & limites dans le contexte des organisations; finalement, nous replacerons les activités de modélisation graphique dans le cycle plus général de la gestion des connaissances.
[...] Les employés doivent être encouragés à utiliser les documents de la mémoire organisationnelle. Les modèles graphiques doivent également permettre aux destinataires de reconstruire du sens dans le contexte de leur propre travail. Comme le précise JL Ermine, si ce n'est pas le cas, la connaissance, même formalisée, ne sera pas réutilisée. Pour leur intégration dans la mémoire d'entreprise, les modèles graphiques peuvent être inclus dans des « livres de connaissance », qui combinent à la fois représentations graphiques et descriptions textuelles. [...]
[...] Dans un premier temps nous étudierons leurs avantages & limites dans le contexte des organisations; finalement, nous replacerons les activités de modélisation graphique dans le cycle plus général de la gestion des connaissances. Comme souligné par JL Ermine, la modélisation graphique est extrêmement puissante car elle « fournit des outils qui permettent d'interroger les gens, de modéliser leurs connaissances et ensuite de mettre ces connaissances dans des dispositifs techniques pour les partager et se les approprier ». L'idée de modéliser est originaire des sciences douces, qui se penchent sur le fonctionnement du cerveau humain et sur la façon dont les hommes créent des connexions logiques entre les éléments de façon intuitive. [...]
[...] Finalement, il faut retenir que l'utilité des outils de modélisation graphique, au lieu d'être toujours avérée ou toujours niée, dépend surtout du type de connaissances à modéliser (degré de subjectivité, de profondeur, caractère concret ou abstrait . ) mais aussi du public auquel ces connaissances sont destinées (maîtrise du langage de l'outil, préférence pour le textuel ou le graphique . [...]
[...] Un modèle est facilement perceptible dans son ensemble d'un simple coup d'œil. Comme expliqué par Prax lorsqu'il parle des images numériques, celui qui déchiffre un modèle graphique peut avoir une première idée de son contenu très rapidement. Il pourra ensuite pousser sa lecture pour approfondir. Les liens entre les causes / conséquences ou les différents éléments présentés apparaissent bien plus clairement sur un modèle graphique que dans un texte, surtout s'il est long et présente de nombreux éléments. De plus, en utilisant un outil de modélisation graphique, le détenteur de la connaissance (ou l'interviewer) est obligé de se questionner sur les connaissances qu'il souhaite formaliser, afin de les « faire rentrer » dans un modèle simple, ce qui évite qu'il livre une connaissance formalisée de manière trop « confuse », qui, si elle aurait de la signification pour l'auteur, n'en aurait pas pour ceux qui ne la détiennent pas déjà. [...]
[...] ) de rendre une connaissance abstraite et hautement personnelle accessible à tous (ou du moins à tous ceux initiés au langage utilisé), en la représentant sous forme d'un modèle. Dans le modèle de Zacklad & Grundstein, les quatre facettes du cycle de vie de la connaissance sont décrites comme "repérer, actualiser, valoriser et préserver". Ici la modélisation graphique fait partie de la partie "préservation". Les connaissances modélisées deviennent visibles pour tous mais perdurent également dans le temps, même si la situation dans laquelle elles ont été créées disparaît ou si les détenteurs originaires de la connaissance quittent l'organisation. [...]
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