LE COMMERCE
N'ADOUCIT PLUS LES MOEURS
La grande distribution
a-t-elle besoin de vendeurs ?
[...] L'hôtesse : C'est quoi, ce que vous cherchez, exactement ? La cliente : Les portiques de jardin. L'hôtesse : Je vous appelle un vendeur. L'hôtesse (au micro) : On demande un vendeur du rayon Plein air à l'accueil. L'hôtesse : On demande un vendeur du rayon Plein air à l'accueil, s'il vous plaît. L'hôtesse : On demande un vendeur du rayon Plein air, troisième appel. La cliente montre des signes d'impatience. L'hôtesse (au bout de 20 mn) : Ah ! [...]
[...] C'est vous, le vendeur ? Non, moi, c'est pas le vendeur ! nous voulions, mais pas l'essentiel. Il ne reste plus qu'à installer le nouveau luminaire au prix d'une petite demi heure de bricolage. Au vu de ce récit, peut-on dire que le client a été bien servi ? D'une certaine façon, oui. Le magasin était ouvert, les vendeurs ont répondu aux questions qui leur étaient posées. Le client ne peut se plaindre du temps passé, ni du coût du transport, conséquence de son imprévoyance et de ses erreurs. [...]
[...] Je les mets dans mon appareil et vous allez voir tout de suite ! Regardez bien ! Pas d'odeur, pas de fumée ! Vous l'avez vu à la télévision ! Ça passe sur M6 ! C'est nous qui sommes les fournisseurs de M6. On prend un contrat avec eux et on vend deux mille, trois mille, cinq mille grills d'un coup ! Deux passage T.V. par semaine, et s'il en reste deux ou trois cents, nous on les reprend et on les vend sur le stand ! [...]
[...] téléachat, sur la chaîne de télévision M6. Enregistrant l'émission de téléachat et le boniment du camelot, elles ont montré que ce dernier reprenait parfois mot à mot l'argumentaire télévisuel. S'entretenant avec lui, elles ont fini par découvrir qu'il était employé à vendre dans la rue les invendus du téléachat. Le discours du camelot des rues mêle considérations personnelles, arguments de vente et références explicites à l'émission de télévision dont il est à la fois le rival, le complément et la caricature : . [...]
[...] Il reste néanmoins toujours difficile de redonner la foi et le courage à nos vendeurs parce que, lorsqu'on cherche des résultats à très court terme, on touche à la rémunération et que, lorsqu'on touche à la rémunération, ça atteint le moral. Je vous donne un exemple. Pendant les mois creux, en février ou en juillet, certains vendeurs avaient l'habitude de s'entendre à deux : l'un enregistrait toutes les ventes sur son compte et l'autre, n'ayant presque rien vendu, touchait le minimum garanti. Ensuite, ils se partageaient entre eux le supplément de guelte ainsi obtenu. Maintenant, ce n'est plus possible, alors les vendeurs sont découragés. [...]
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