L'observation du monde du travail de nos jours, nous permet de constater que les relations et les comportements des individus en entreprise ont évolué, ainsi que l'organisation même des ces entreprises. Ainsi, on ne peut plus affirmer que les entreprises ne font que répondre aux contraintes de l'environnement, et que les individus qui y travail ne sont stimulés que par la recherche d'intérêts personnels purement économiques, mais plutôt par l'accès à un certain « rang social ».
[...] -La valeur des services échangés définit la nature de la relation : c'est-à- dire que la contribution va faire l'objet d'une analyse et la rétribution correspondra le plus exactement possible à cette contribution. -L'intérêt devient surtout économique : les rémunérations ou avantages symboliques que peut obtenir un salarié sont traduites en valeurs économiques et réintégrées au salaire, ce qui va d'ailleurs donner lieu là aussi à des négociations. -Le principe d'équivalence l'emporte sur celui de l'endettement mutuel : les outils de gestion de l'entreprise vont globalement ne comptabiliser que ce qui est prévu à l'avance et ne vont pas prendre en considération tous les investissements spontanés des salariés, l'ensemble des petites initiatives qui permettent de donner sens et efficacité à une tâche. [...]
[...] De plus, la personne de niveau hiérarchique inférieur se sent valorisée par la collaboration avec son supérieur, ainsi que par la confiance que celui-ci lui a accordée. Néanmoins, les personnes qui ont travaillé sur le projet ont été choisies pour leur capacité à contribuer à l'élaboration de ce projet. Les autres ont été mises à l'écart, ce qui traduit un autre intérêt du don, que nous allons étudier dans le paragraphe suivant L'intérêt stratégique : Enfin, il y a un intérêt stratégique dans le don. On ne va pas donner à n'importe qui. [...]
[...] Cependant, cette relation ne permet pas une organisation efficace et économiquement viable. Si chaque employé se contentait de remplir les taches définies dans son contrat de travail, le règlement intérieur ou les conventions collectives, les entreprises ne pourraient pas être performantes et compétitives. C'est pourquoi on parle de relation d'emploi durable ou d'échange social pour définir la relation entre l'individu et l'organisation. Cette approche est basée sur la théorie du don Le don, point de départ de l'échange social : La logique du don est une théorie ancienne qui semble être la mieux adaptée pour expliquer les rapports entre firmes, entre employeurs et salariés et entre salariés. [...]
[...] Le don, plus qu'un simple système d'échange, permet de tisser, de créer des relations entre firmes ou individus. Ceci suppose que le don ne soit pas basé sur un calcul rationnel où chacun ne verrait que ses intérêts personnels immédiats. Donner permet ici de coopérer et d'acquérir la confiance de ses collaborateurs. Les individus sont prêts à sacrifier leurs intérêts personnels pour entrer dans un système d'échange social avec leur groupe de travail et faciliter leur adaptation dans le milieu professionnel. [...]
[...] Ainsi l'individualisme devient partie intégrante de l'échange social actuel. Etant donnée la conjoncture actuelle, dans laquelle les entreprises favorisent le travail collectif et où l'individu est de plus en plus mobile, nous sommes en droit de poser la question de la pérennité de l'existence de la relation d'emploi durable, de l'évolution de la place du don dans ces entreprises et aussi de s'interroger sur les mesures de contrôle qui se développent pour maîtriser ces échanges non contractuels. Bibliographie : Alter, N. [...]
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