L'univers artistique et celui du management, à première vue si différents et éloignés, se rapprochent de nos jours de plus en plus. Au fil des siècles et des années de liens se sont crées entre le monde de l'art et celui du management, jusqu'à en arriver, à l'heure actuelle, à ce qu'un rapport de dépendance entre la création artistique et la dimension intellectuelle du processus créatif, d'une part, et la gestion managériale et la logique marchande, de l'autre, s'installe.
Néanmoins, les question « Que faire de l'art en management ? » et « Quelle conception de l'art un manager culturel devrait défendre ? » se posent, et soulèvent la question des différentes conceptions de l'art. Qu'est ce que donc l'Art ? Un processus “inspiré” de créativité individuelle, le résultat d'une processus créatif collectif propre aux différentes cultures et populations, ou encore la transformation d'un potentiel créatif en innovation et en produit “vendable”, adapté au gout courant et au marché ?
Enfin, un manager culturel doit-il porter la même attention ou pas aussi bien aux valeurs artistiques, créatives et éducatives associées à l'art qu'aux valeurs d'efficacité, rentabilité et adaptabilité au marché mises de l'avant par les sciences de gestion et le marketing ?
[...] Conclusion Nous allons conclure par une citation qui nous parait tout à fait en accord avec la thèse soutenue : il faut à tout prix éviter que les phénomènes de massification et de baisse du niveau de qualité, qui ont désormais atteint certains médias et les messages qu'ils essayent de véhiculer, atteignent le domaine de l'art et de la culture. Démocratiser ne rime pas avec banaliser. En cette époque dite de culture de masse, ce ne sont pas les masses qui manquent de culture, mais plutôt les élites. Il est rare d'entendre dans un autobus des bourdes aussi monumentales que celles qu'on remarque à la télévision ou dans les journaux. Claudio Magris, écrivain, universitaire et journaliste italien. Bibliographie et sources internet F. Nietzsche, Humain, trop humain, Mercure de France, p109. [...]
[...] Dans le champs de la philosophie, nombreuses ont été les conceptions de l'Art théorisées et soutenues par les différents auteurs. Celle qui nous parait la plus actuelle, moderne et complète à la fois, et que nous avons décidé de citer, est celle du philosophe allemand Friedrich Nietzsche, exposée, par ailleurs, dans l'œuvre Humain, trop humain, de 1878. En voici un extrait significatif et illustratif : [ ] L'art doit avant tout embellir la vie, donc nous rendre nous-mêmes tolérables aux autres et agréables si possible : ayant cette tâche en vue, il modère et nous tient en brides, crée des formes de civilité, lie ceux dont l'éducation n'est pas faite à des lois de convenance, de propreté, de politesse, leur apprend à parler et à se taire au bon moment. [...]
[...] Cela dit, démocratisation ne signifie pas forcément banalisation de l'Art. Nous sommes contre toute pratique ou démarche qui voudrais adapter l'art aux phénomènes de mode pour à un public qui soit le plus large possible, ou en simplifier les contenus pour se rendre plus “compréhensible” aux gens. L'art ne se doit pas d'être consensuel, et la démarche créative des artiste se veut par principe indépendante dans ses propres sources d'inspirations, les moyens et la forme de l'œuvre conçue, meme si parfois le contenu ou le message de cette dernière sont liés à des faits réels, des paysages existants ou des thématiques actuelles. [...]
[...] E. Dumarest, J.-B. Frèches , C. Frèches, H. [...]
[...] En tant que futur manager culturel, quelle conception de l'art souhaiteriezvous défendre ? M2 - Management des Organisations et des Manifestations Culturelles Grands Débats sur l'Art Actuel > Dissertation En tant que futur manager culturel, quelle conception de “l'art” souhaiteriez vous défendre ? Introduction L'univers artistique et celui du management, à première vue si différents et éloignés, se rapprochent de nos jours de plus en plus. Au fil des siècles et des années de liens se sont crées entre le monde de l'art et celui du management, jusqu'à en arriver, à l'heure actuelle, à ce qu'un rapport de dépendance entre la création artistique et la dimension intellectuelle du processus créatif, d'une part, et la gestion managériale et la logique marchande, de l'autre, s'installe. [...]
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