C'est A. Smith qui le premier s'est intéressé à l'organisation de la production au sein de l'entreprise dans le but d'améliorer la productivité de ses salariés. Afin d'y parvenir il a décomposé sa manufacture d'épingles en 52 tâches. Dès lors les systèmes de production sont devenus un enjeu majeur pour toutes entreprises puisqu'ils permettent grâce à un ensemble de méthodes et outils, la production d'un bien ou service apte à satisfaire la demande du marché.
Au début du XXe siècle en considérant ces travaux Taylor a développé l'Organisation Scientifique du Travail mise en pratique par Ford. Après avoir contribué aux heures de gloire de l'économie mondiale, face à un contexte économique difficile le modèle fordiste n'a pas su s'adapter aux différents besoins des consommateurs ainsi qu'aux exigences de considération des travailleurs. C'est ainsi qu'à la fin des années 1970, le toyotisme est une première réponse aux difficultés du modèle Taylorien-fordien, grâce à sa grande réactivité face au marché.
Ainsi on peut se demander si l'on doit considérer le modèle Toyotsite comme étant en totale rupture avec le système Tayloro-fordien. Pour répondre à cette question nous aborderons dans un premier temps les divergences qui caractérisent ces deux modèles pour ensuite s'intéresser aux situations dans lesquelles ils évoluent.
[...] Cette méthode de fabrication se rapproche de l'artisanat, puisque le temps consacré à la production d'une voiture est 3 fois supérieur à celui des entreprises nippones réalisant des produits comparables. Malgré tout, on peut contester cette comparaison, car les produits de Volvo incorporent de nombreuses innovations nécessitant une lenteur d'exécution. Dans ce système les équipes sont quasi autonomes et chaque ouvrier doit être polyvalent. Enfin, le travail consiste à l'adjonction d'une série de tâches que Taylor aurait définies chaque fois pour un individu. [...]
[...] Il faut donc adapter la production en fonction des commandes pour répondre à la demande réelle. C'est une gestion de production inverse par rapport au fordisme : il faut d'abord vendre, et c'est au fur et à mesure que l'on vend qu'on produit et que l'on commande les composants nécessaires à l'assemblage. De cette manière, on peut dire que c'est la demande qui tire la production, ce qui entraîne la nécessité d'approvisionner les pièces en nombre requis au moment adéquat de l'assemblage et sur le lieu du montage. [...]
[...] En effet, le fait de réaliser des opérations simples et répétitives permet d'acquérir une maîtrise qui limite les erreurs d'autant que dans certains secteurs les biens sont standardisés. Aussi, la possibilité de renforcer les méthodes de contrôles tayloriennes en un contrôle permanent de la hiérarchie est un moyen de pression efficace pour améliorer la qualité des produits. C'est dans cette optique qu'ont été créés dans de multiples usines des secteurs qualités ayant pour fonction d'établir des contrôles réguliers et stricts de la production. [...]
[...] En effet, alors qu'il faut 358 heures pour produire une voiture par homme chez l'entreprise Fordiste de Général Motors et 483 heures pour Uddevalla il en faut seulement 207 chez Toyota. Le projet Saturne se rapprochant le plus du modèle Toyotiste a quant à lui besoin de 320 heures. La raison la plus légitime pour expliquer cette différence importante en matière de productivité est la plus faible marge manœuvre pour Uddevalla et Saturne en matière de rationalisation. En effet ces deux systèmes se caractérisent par des cycles plus longs que pour Toyota, ainsi la possibilité de réduire les temps morts et donc d'éviter les gaspillages est moins importante. [...]
[...] Le système Toyotiste quant à lui, marque une révolution dans l'organisation de la production dans la mesure où il porte une attention particulière à la qualité du produit. En effet, le problème de la qualité doit se traiter de façon transversale c'est-à-dire qu'il doit être intégré à chaque fonction de l'entreprise et à toutes les étapes de la production. C'est la raison pour laquelle on accorde à l'opérateur, jugé comme étant l'intervenant dans la production le plus proche de la machine, la possibilité de se prononcer sur les actions permettant d'améliorer la qualité du produit. [...]
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