Management, entreprises sociales, économie sociale, transition socio-écologique, performance
Alors que pour Milton Friedman : « la seule responsabilité d'une entreprise est de faire du profit », l'économie sociale s'est développée sur une logique de développement social, sociétal et environnemental. Son ambition et sa volonté sont de redonner du sens à l'action d'entreprendre et de replacer l'humain au cœur de l'activité de l'organisation. On s'inscrit donc pleinement dans le mouvement qualifié de transition socio-écologique.
Il est tout d'abord important de dire que le poids de l'économie sociale est en croissance, représentant aujourd'hui 10% des richesses produites en France et 10% également des emplois dans le privé (environ 2 millions de salariés).
[...] C'est ainsi que la plupart des entreprises de ce secteur adopte des référentiels de bonnes pratiques pour communiquer sur leurs valeurs et l'intégrer dans la démarche des managers. Le rôle du manager va donc être de mettre en avant le sens et la preuve de l'activité de son organisation pour ses équipes et l'enjeu est donc de convaincre sans imposer. C'est donc l'une des spécificités du management en économie sociale où le fait d'imposer risque d'aller à l'encontre des résultats de l'équipe, car tout repose sur le sens et les valeurs. [...]
[...] Des qualités de confiance, de partage et d'empathie sont donc essentielles pour le manager en économie sociale. La dimension relationnelle de manière générale est donc un élément clé. On est donc passé d'une vision avec un manager possédant uniquement de la technique et des compétences à un manager qui sait faire preuve de savoir-être avec autrui. Les grands traits du manager sont donc un excellent sens de la communication et de l'animation d'équipe. Cela est notamment lié aux nouvelles logiques de travail que l'on rencontre actuellement dans les organisations : Organisation et relations matricielles Travail d'équipe Travail en réseau et processus Travail en projet Nous sommes donc passés au fil du temps d'une logique de commandement où l'objectif était d'avoir le pouvoir et la responsabilité dans un domaine qui nécessite l'emploi d'un groupe de personne à une logique managériale où le rôle du manager était de faire travailler ses collaborateurs dans l'optique de l'atteinte d'objectifs évalués et analysés. [...]
[...] Les évolutions semblent profitables et paraissent plus humaines. Devant la diversité des organisations de l'économie sociale, de nouvelles problématiques ont émergé, telles que le management des bénévoles dans le secteur humanitaire notamment. Cet exemple permet de mettre en valeur la spécificité essentielle des organisations de l'économie sociale entre l'engagement pour une cause et la contractualisation salariale ou en d'autres termes entre engagement individuel et combat collectif. C'est donc sur ce point que va se trouver l'art du manager en économie social qui doit comprendre ces enjeux et communiquer au mieux les valeurs de l'organisation en respectant l'adéquation entre les actes et les promesses. [...]
[...] En ce sens, elles ont donc des spécificités qui leur sont relatives, notamment en termes de management. Nous verrons donc une première partie les spécificités liées aux entreprises sociales qui vont influer sur le management, puis nous étudierons d'où vient cette recherche d'un management plus humain avant de nous intéresser à une problématique spécifique : celle du management des bénévoles. Les spécificités de l'économie sociale qui influent sur le management L'une des principales spécificités de l'économie sociale en termes de management et de gestion est pour un grand nombre d'observateurs son but non lucratif qui la distingue très clairement des entreprises commerciales. [...]
[...] Il est tout d'abord important de dire que le poids de l'économie sociale est en croissance, représentant aujourd'hui 10% des richesses produites en France et 10% également des emplois dans le privé (environ 2 millions de salariés). Cela concerne à la fois de très grandes organisations, telles que des banques (ex : crédit agricole, crédit mutuel, ) ou des mutuelles (MAIF, MACIF, ) ou bien encore des coopératives, des fondations ou des associations quelles que soient leur taille. Ces entreprises ont une vision différente de leur mission que les entreprises classiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture