Les travaux sur les systèmes à base de connaissances ont permis de mettre en lumière les potentialités de l'ingénierie des connaissances et des technologies de l'intelligence artificielle (Grundstein, 1994) :
- Le développement de ces systèmes permet, pour chaque projet, de formaliser une partie du savoir-faire attaché à un produit, un procédé, une fabrication, un processus de travail, tout en provoquant une amélioration des activités coutumières des personnes.
- Le travail de modélisation, pratiqué par les ingénieurs de la connaissance sur les connaissances détenues par les personnes directement engagées dans les processus de production de l'entreprise, provoque des phénomènes de clarification et d'approfondissement des problèmes et de renforcement des compétences. Mais surtout, ce travail, en modifiant notre façon de poser les problèmes, ouvre des perspectives nouvelles : il améliore considérablement notre aptitude à saisir la complexité des situations et des problèmes rencontrés ; Par-là même, il nous permet de trouver des solutions mieux adaptées et accroît notre capacité d'innovation.
Toutefois, Stewart dans un article de Fortune, a soulevé le problème de la gestion des connaissances dans l'entreprise (Stewart, 1991). Pour lui, certains dirigeants de grandes sociétés américaines faisaient remarquer que les résultats qu'ils obtenaient étaient directement liés à la façon de gérer les connaissances de leur entreprise. Cet article a servi de révélateur pour de nombreux dirigeants de grandes sociétés de par le monde. Le problème de la gestion des connaissances est toutefois difficile, car il fait intervenir des dimensions à la fois humaines et techniques de manière très imbriquée, tout en laissant une place particulière aux systèmes de traitement de l'information et aux techniques développées en intelligence artificielle. Ainsi, lors de l'introduction dans les entreprises de système de capitalisation des connaissances, quelle place devrait occuper la codification des connaissances dans des bases de données en vue de faciliter son identification, sa préservation, son utilisation et son actualisation ? En d'autres termes, doit-il exister un conflit entre l'approche « ressources humaines » et l'approche « informatique », autrement dit entre une approche qui met l'accent sur la personnalisation des connaissances et une approche qui met l'accent sur la codification des connaissances.
Dans cet article, nous présenterons tout d'abord succinctement les différents aspects de la connaissance dans l'entreprise, puis nous rappellerons l'objectif et la problématique de la capitalisation des connaissances, avant d'aborder quelques aspects techniques liés à la codification des connaissances à partir de l'informatique et de l'intelligence artificielle.
[...] & Bernt A. Bremdal (1994), Information Refineries and the Manufacturing of Industrial and Corporate Knowledge. Real world cases and a generic concept. Proceedings of ISMICK'94 Second International Symposium on the Management of Industrial and Corporate Knowledge. JP Barthès, Ed. p45-60. Vandenberghe, L., H de Azevedo (1995), Multi-Agent Systems and Knowledge Capitalization: an Overview. Proceedings ISMICK'95. JP Barthès, Ed. [...]
[...] Ainsi, par une opération d'interprétation débute la production de sens et les données sont transformées en information. - la connaissance, qui est une information qui fait sens pour le récepteur. Elle est à la fois mémoire et processus et résulte d'un contexte, d'une acquisition d'information et d'une action. Ainsi, les connaissances ne sont pas neutres, elles correspondent à une interprétation d'une information relativement à un modèle du monde (Boersma et Stegwee, 1996). La connaissance réfère donc à une activité de traitement de l'information, activité dans laquelle interviennent des filtres interprétatifs. [...]
[...] - le concept de Capitalisation des connaissances en revanche, implique que l'on constitue un capital qui sera ensuite valorisé. Comme il est impossible de capitaliser toutes les connaissances de l'entreprise, on ne devra considérer que les connaissances qui seront jugées stratégiques (c'est-à-dire source d'avantages concurrentiels durables) pour certaines activités ; ceci, à la suite d'une analyse stratégique. De plus, on devra s'efforcer d'associer dans les domaines choisis les connaissances implicites correspondant aux connaissances conservées, soit en les explicitant lorsque cela est possible, soit en conservant des spécialistes du domaine concerné. [...]
[...] Bibliographie D'Azevedo H., E.E. Scalabrin, J - P. A. Barthès (1995), Capitalisation des connaissances d'un groupe de recherche à l'aide d'une population d'agents cognitifs. Actes des Troisièmes Journées Francophones sur l'Intelligence Artificielle Distribuée et les Systèmes Multi-Agents. Chambéry. 15-17 mars. pp 193-205. Ballay J.-F. [...]
[...] IIIA, France. p61-68. Wiig, K., M. Knowledge Management. The Central Management Focus for Intelligent-Acting Organizations.Schema Press. Arlington, Texas. USA. L'intelligence est l'art de combiner connaissance, compétence et action en vue d'une bonne fin. L'intelligence stratégique est apte à affronter des situations nouvelles et à élaborer des solutions à partir d'indices incomplets voire contradictoires, avec une évaluation du risque pour l'entreprise d'une part, et pour le client d'autre part (Jean-Yves Prax, 2000). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture