Les entreprises du Cac 40 vont redistribuer en 2014, au titre de l'exercice de 2013, la moitié de leurs profits aux actionnaires, ce qui représente près de 40 milliards d'euros de dividendes (Les échos septembre 2013). Les salariés de ces grandes entreprises profiteront également des ces bons résultats financiers et se verront attribuer, dans le cadre de la loi sur le partage des dividendes appelée aussi la « prime Sarkozy » une prime pouvant aller jusqu'à 1200 euros. C'est ainsi que les salariés de chez Renault vont toucher une prime de 100 euros et ceux de l'Oréal une prime de 1000 euros. Aussi, les salariés travaillant dans une entreprise dont l'effectif est supérieur à 50 employés et qui a dégagé des bénéfices se sont vus en moyenne attribuer une prime de 420 € pour cette année 2013.
[...] La prime sur les dividendes qu'avait proposée l'ancien président de la République s'inscrivait dans une intention d'un partage plus équitable de la richesse créée entre les salariés et les actionnaires. Aujourd'hui le gouvernement ne souhaite pas la maintenir. Les entreprises ont plus que jamais la nécessité de jouer leur rôle économique en créant de la richesse et ne doivent pas perdre de vue leur responsabilité face à la société. C'est tout l'enjeu de la mise en application de la RSE. [...]
[...] Selon Drucker les knowledge workers les travailleurs du savoir, doivent être considérés comme des associés à part entière. Cela implique de mettre en place des politiques de gestion des ressources humaines basées sur la motivation financière (primes, intéressements, plan épargne d'action ) et non financière (formation, plan de carrière ) permettant ainsi aux salariés de s'impliquer davantage dans la recherche de la performance de l'entreprise. L'entreprise doit également encourager la créativité de ses collaborateurs afin de les inscrire dans une dynamique d'innovation, en leur permettant de travailler en groupe de projet dans des structures ad hoc à l'exemple de Google ou Face book. [...]
[...] La théorie des parties prenantes remet en cause la préférence donnée aux apporteurs de capitaux dans le partage de la valeur ajoutée et des profits. Pour Kochan et Rubinstein (2000) les parties prenantes sont aussi les acteurs qui apportent des ressources critiques, placent quelque chose de valeur en jeu et ont suffisamment de pouvoir pour affecter la performance de l'entreprise. Ainsi, les salariés apportent des ressources déterminantes, notamment en termes de compétences, de savoir-faire, qui sont essentielles pour l'entreprise. Ils prennent également un risque professionnel en immobilisant leurs ressources, et sont directement affectés par les décisions et actions de l'entreprise. [...]
[...] En quoi la place que l'on attribue au profit peut-elle influencer le management des entreprises ? L'entreprise a telle comme seule finalité la maximisation de son profit ou existe-t-il d'autres alternatives ? L'ensemble de ses questions nous amène à réfléchir sur la problématique suivante : dans quelle mesure, et ce dans un souci de performance globale, la place accordée au profit oriente-t-elle les choix de gouvernance de l'entreprise ? Nous verrons dans une première partie que si l'entreprise a pour seule finalité la maximisation du profit alors la mise en place d'un management orientée vers la création de valeurs actionnariales sera privilégiée. [...]
[...] Sa fonction se limite à transformer des inputs en outputs. Aussi, le facteur capital est essentiel et bien souvent au détriment du facteur travail. Cette recherche de la maximisation du profit est également légitimée de par la théorie de l'entrepreneur qui accorde à celui-ci un rôle majeur dans la création de la valeur. En effet selon Schumpeter l'entrepreneur est celui qui prend des risques et qu'à ce titre il se doit de maximiser son profit. Ainsi dans une entreprise de type actionnariale, l'entreprise est vue comme un placement et donc elle est envisagée comme un moyen de faire fructifier ses intérêts. [...]
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