L'organisation, c'est-à-dire le fait de s'organiser, est indispensable à la réalisation d'un projet. Le but est bien de parvenir au résultat souhaité. S'agissant d'une entreprise, l'objectif à atteindre n'est pas unique. Le profit est la cible annoncée de l'action de l'entreprise ; il doit permettre de pérenniser l'entité, de satisfaire les salariés et les actionnaires. Leur regard et leurs attentes sont tournés vers le dirigeant ; puisque le droit des sociétés lui donne « tous les pouvoirs pour agir en toutes circonstances », on pourrait s'attendre à ce que la marche de l'entreprise, remise entre les mains d'un seul homme, soit très cohérente et simple à diriger.
Pourtant, les chefs d'entreprise s'accordent pour affirmer qu'ils prennent peu de décisions seuls. Faire un choix face à un problème et le transformer en action est un exercice quotidien dans toute l'entreprise. Les décisions n'ont pas toutes la même portée. Le dirigeant s'en remet aux opérateurs pour les décisions de gestion quotidienne. Est-ce à dire qu'il prend seul les décisions stratégiques ? Comment peut-il prendre une décision qui concerne l'entreprise alors que l'information utile est détenue par ses salariés, les clients et plus généralement tous ceux qui souhaitent l'influencer ? Perçoit-il lui-même l'entière complexité des problèmes ?
Prendre une décision d'ordre stratégique peut se révéler très complexe. Dans quelle mesure le dirigeant est-il contraint, dans son pouvoir et dans le processus de décision, alors qu'il en supporte personnellement les risques juridiques ?
[...] En bref, les acteurs influencent le processus parce qu'ils n'ont rien d'autre à faire à ce moment. Le dirigeant ne semble ici que subir la décision, tout au plus peut-il provoquer des occasions de choix et tenter de les contrôler (réunion avec un nombre limité de participants). Le processus lui-même n'est pas neutre puisque les acteurs sont soumis à leurs propres limites. Un processus peu rationnel Rationalité limitée, modèle IMC de SIMON = la décision est influencée par des limites cognitives et des objectifs mal fixés. [...]
[...] Faire un choix face à un problème et le transformer en action est un exercice quotidien dans toute l'entreprise. Les décisions n'ont pas toutes la même portée. Le dirigeant s'en remet aux opérateurs pour les décisions de gestion quotidienne. Est-ce à dire qu'il prend seul les décisions stratégiques ? Comment peut-il prendre une décision qui concerne l'entreprise alors que l'information utile est détenue par ses salariés, les clients et plus généralement tous ceux qui souhaitent l'influencer ? Perçoit-il lui-même l'entière complexité des problèmes ? [...]
[...] Ex : décentralisation chez Coca-Cola lors de l'arrivée du nouveau dirigeant La structure influe sur l'acceptation et la prise de décision : structure en cloches, assez mécanique ; instauration de règles (autorité rationnelle-légale de WEBER), La décision est alors purement juridique, le dirigeant devient simple garant de l'application des règles. C'est toujours lui qui endosse les risques de la décision (mauvaises stratégies, grève des salariés. il peut donc exiger le pouvoir final, celui de trancher, il fera selon ses propres prismes mentaux de lecture des problèmes. Le dirigeant face à lui-même dans la prise de décision Les valeurs personnelles, croyances, stratégies, etc du dirigeant Ex : G. [...]
[...] Pourquoi la prise de décision est-elle un exercice difficile pour les dirigeants ? La première aptitude du manager est de prendre des décisions avec efficacité déclarait Peter Drucker il y a 25 ans. Le dirigeant de l'entreprise doit faire face à une multitude de contraintes qu'elles soient temporelles, organisationnelles, juridiques, etc, et pourtant ; il est en charge de l'avenir et de la stabilité de fonctionnement de la firme puisque, statutairement, il dispose du pouvoir de décision. Pourquoi la prise de décision est-elle un exercice difficile pour les dirigeants ? [...]
[...] Ex : JFK est influencé par les militaires, les diplomates. D'autant plus que le dirigeant ne peut que déléguer certaines de ses fonctions qui consistent justement à réunir les informations stratégiques (études de marché, vote des actionnaires) d'où une relation principal/agent. Le dirigeant cherche alors à satisfaire les souhaits des détenteurs d'influence. Conséquence : la décision change de définition, elle n'est pas une action destinée au profit de l'entreprise mais une action politique que le dirigeant utilise pour se justifier, pérenniser sa situation. [...]
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