Le knowledge management (KM) est né il y a plus d'une quinzaine d'années suite à l'importance grandissante de l'intérêt porté au capital humain dans l'entreprise, il devient de plus en plus important pour les entreprises quelque soit leur fonction, secteur, domaine ou zone géographique de mettre en pratique une gestion des connaissances ou KM.
Comme le dit J.Y. Prax « cultiver la connaissance dans l'entreprise, c'est créer la représentation partagée qui permet d'envisager collectivement l'avenir ».
Le KM peut alors se définir comme une approche qui tente de manager des items aussi divers que pensées, idées, intuitions, pratiques, expériences émises par des gens dans l'exercice de leur profession.
Le KM est également un processus de création, d'enrichissement, de capitalisation et de diffusion des savoirs qui impliquent tous les acteurs de l'organisation, en tant que consommateur et producteur.
Et enfin, le KM suppose que la connaissance soit capturée là où elle créée, partagée par les hommes et finalement appliquée à un processus de l'entreprise. Pour résumer, le KM devrait répondre à l'attente des acteurs de l'entreprise c'est-à-dire « apportez-moi l'information dont j'ai besoin, au moment où j'en ai besoin, et si possible sans que j'en fasse la demande ».
Etant une pratique récente, le KM est source de nombreuses questions, je m'intéresserai plus particulièrement à savoir comment les pratiques et les outils du KM s'intègrent dans l'entreprise ?
En effet, dès la fin des années 80 des conférences sur la gestion des connaissances ont fait ressortir quelques points sur la transformation de l'entreprise à travers le processus de management des connaissances.
Tout d'abord, la connaissance à un rôle important à jouer dans l'entreprise, en effet, il faut préserver les connaissances, les garder et les utiliser au mieux pour éviter de les perdre. La connaissance a une valeur immatérielle et on doit pouvoir la quantifier, elle est donc considérée comme une richesse; jusqu'à présent les employés sont considérés comme une source de dépense, les valeurs doivent donc être redéfinies. Il faut donc de la recherche collaborative, les initiatives doivent être prises en compte.
De plus, dans cette époque de changement, il n'y a pas de temps à perdre, en effet, les entreprises doivent voir sur le long terme en appliquant au plus vite les théories à leur disposition telle que le KM.
Cependant, la mise en pratique peut prendre différentes formes cela peut dépendre de la culture de l'entreprise ou de la façon de gérer les composants de la connaissance. De plus, il faut savoir que les structures managériales sont nécessaires mais ne doivent pas empêcher ou limiter le processus de gestion de connaissance. Il faut avant tout que le processus soit dynamique afin de pouvoir découvrir de nouvelles opportunités venant de nouveaux marchés.
En outre, il ne faut pas oublier l'aspect collectif qui doit être compris et exploité, l'entreprise doit prendre en compte l'intégralité de la chaîne allant des fournisseurs jusqu'aux clients voir même des concurrents comme source de connaissance. Il faut prendre en considération que les technologies sont étroitement liées avec le fonctionnement de l'entreprise basé sur la connaissance.
Et enfin, la connaissance doit être gérée et rien ne doit être laissé au hasard, « la gestion de connaissance doit être considérée comme une science et un art pour en tirer le maximum de profit ». Cette dernière est née dans l'industrie en temps réel et les entreprises ne cessent d'accroître leur intérêt pour ce processus.
Nous verrons dans une première partie les raisons qui poussent les entreprises vers le KM, sur un cadre théorique, ses pratiques, son impact ainsi que ses outils.
La deuxième partie va tenter de répondre à la problématique qui est de comprendre comment des pratiques et des outils KM sont mis en place et intégrer dans l'entreprise.
Et enfin, dans une troisième partie avant de conclure, nous proposerons deux exemples pouvant illustrer notre problématique.
[...] Cette première étape permet au réseau du savoir participant de devenir porteur du projet. Les informations que peuvent fournir les experts permettent de réduire le temps nécessaire pour réaliser une tâche, de capitaliser les questions les plus fréquentes, de faciliter le travail collaboratif, d'intégrer plus rapidement les nouvelles connaissances et d'intégrer les expériences communes dans la prise de décision de choix stratégiques. En ce qui concerne le rôle à proprement dire de l'expert, il génère, accumule connaissance tacite et connaissance explicite sur la base quotidienne dans l'action. [...]
[...] Secret dans son élaboration dans le service R&D avant son lancement, il doit être connu de tous les membres de l'entreprise. Ces derniers doivent savoir ce que leur entreprise réalise et propose. Les informations le concernant sont nombreuses : appellation, conditionnement, caractéristiques, composition, normes, fonctionnement, prix, mode d'emploi, composition, code barre . Le client s'est petit à petit imposé comme référence incontournable dans l'entreprise. Désormais ses exigences sont intégrées par l'ensemble des acteurs de l'organisation. De nombreux efforts sont réalisés pour le décrire, le connaître et l'appréhender. [...]
[...] Le KM est une révolution : celle du partage de l'intelligence. Cependant, la culture du partage ne s'impose pas, elle se construit ou se développe par la motivation, la conviction, le projet collectif, la culture collective de l'entreprise. On a donc pu constater que pour pouvoir établir un programme KM dans une entreprise, il fallait au préalable faire un diagnostic interne et externe de l'entreprise et préparer son personnel à une nouvelle ère celle du partage de l'intelligence. Le KM devenant un avantage compétitif pour toute entreprise souhaitant rester performante, il faudra donc pour ces dernières montrer les avantages du partage des connaissances et récompenser les personnes qui se prêtent volontairement à ce partage. [...]
[...] Les dirigeants sont tenus de minimiser les conflits, ils doivent en établir la nature afin de trouver une solution appropriée. Un projet KM s'inscrit dans le cadre d'un projet d'entreprise. Les objectifs et valeurs du projet, si ce n'est pas encore le cas, doivent être communiqués pour intégrer petit à petit la culture de l'entreprise. Il est utile de rappeler ce qui devrait être une évidence : on ne peut pas bien communiquer en externe si on ne communique pas bien en interne. [...]
[...] Ainsi un responsable estime qu'on s'est aperçu que le contenu était important, mais que l'enrobage était indispensable, pour qu'il y ait de meilleur chance de succès Dans une autre entreprise, un responsable estime que si l'outil est bien fait, les gens peuvent accrocher assez vite Dans la littérature en SI, Davis propose que la facilité d'usage perçue, qui est définie par le degré escompté d'effort pour utiliser le SI, influence positivement l'usage du SI. Ainsi, dans le cadre des SGC, Goodman montre que la facilité de création, de diffusion, de mémorisation, de recherche et de mise à jour des connaissances influencent les comportements d'usage de SGC. H4 : il y a une relation positive entre facilité de contribution perçue et l'attitude à la contribution. H5 : il y a une relation positive entre la facilité de contribution perçues et les conséquences perçues de la contribution. [...]
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